Chapitre 61 [Fin]

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- Nosaka !

Aussitôt après avoir livré les documents aux organisateurs, Serena, Salomé et Nosaka étaient allés au quartier Japonais. Serena et Salomé ne pouvaient pas retourner à Eris, elles seraient stupides si elles le faisaient. Aussi, elles avaient suivi Nosaka jusqu'au bâtiment de son équipe. Le rose leur avait assuré qu'elles seraient très bien accueillies, et cela n'avait pas manqué. Salomé avait manqué de s'étouffer face à l'étreinte de Saginuma, trop heureux de voir qu'elle allait bien. Même si Eris n'avait pas eu le temps d'appliquer leur chantage sur lui, le brun avait été tout de même bien plus affecté par cette histoire qu'il ne le laissait paraître. Seulement avec elle, il laissa libre court à ses véritables émotions, qu'elle accueillit avec douceur et amour.

Quant à Nosaka, il mit une demi-heure à rassurer tous ses équipiers sur son état, à répéter plusieurs fois à chacun qu'il allait bien. Seul Nishikage ne dit rien, se contentant de lui sourire avec gentillesse, il savait que Nosaka avait besoin d'air après une situation pareille. Le rose lui en fut reconnaissant. Quand enfin il se détacha de la foule, Serena, Salomé et lui expliquèrent aux Japonais ce qu'ils venaient de faire, leur transmettant leur joie pure et intense. Sourires et amitié se lisaient sur les visages. Oui, ils étaient heureux. Comment ne pas l'être, après tout ce qu'ils avaient enduré à cause de l'organisation criminelle Française ? Enfin, ils allaient être en paix, et c'était une idée, un espoir tellement apaisant et agréable. La pression sur leurs épaules semblas'envoler comme les nuages qui étaient poussés par le vent.

- Nosaka ? Excuse-moi de te déranger, je voulais te parler.

Le rose sursauta en entendant la voix de Gouenji. Le blond venait de le rejoindre alors que l'empereur des stratégies restait assis sur un banc. Le crépuscule était frais et donnait une impression de calme et de sérénité sur les lieux qui les entouraient.

- Tu ne me déranges pas, assura le rose, souriant calmement. Qu'est-ce que tu voulais me dire ?

Gouenji hésita un moment, puis s'assit aux côtés du rose. Il ne savait pas vraiment comment aborder le sujet. Est-ce que Nosaka aurait vraiment envie d'en reparler aussi peu de temps après sa libération ? Le blond soupira. De toute façon, il devait en parler. Cela le pesait trop.

- Je voulais te dire... Je suis vraiment désolé de t'avoir laissé là-bas. J'aurais dû, mais les gardes étaient armés et... Je dois l'avouer, j'avais peur pour ma propre vie, avoua t-il du bout des lèvres.

Il savait que ce n'était pas forcément la nature du problème. L'instinct de survie était quelque chose de normal, que tout le monde avait. Nosaka ne pouvait pas le blâmer d'avoir voulu rester en vie. Mais il le pouvait sur le fait que son instinct a lui l'ait obligé à abandonner un de ses coéquipiers...

- Voyons Gouenji, tu n'as pas à t'excuser, ta réaction était légitime, le rassura Nosaka avec une certaine douceur. Et puis, explique-moi quel aurait été l'intérêt de risquer ta vie maintenant, pour quelqu'un comme moi. Je te l'ai dit avant d'y aller ; mourir n'est pas quelque chose qui me fait peur.

Gouenji l'admirait énormément pour cela. Pour lui, ne pas avoir peur de mourir, c'était impossible. La vie était le plus beau cadeau que la Terre ait donné aux humains, alors la laisser s'échapper ? Pour le blond, c'était inconcevable. 

- Mais, je... Nous sommes amis, tu ne m'aurais...

- Je t'arrête tout de suite, j'aurai fait exactement la même chose que toi, le coupa Nosaka d'un ton catégorique.

Gouenji écarquilla les yeux. Nosaka avait l'air sûr de lui, en disant cela. Avait-il imaginé comment les choses auraient pu se passer, alors qu'ils étaient dans ce bâtiment ?

La face cachée du FFI [Inazuma Eleven Orion Fanfiction] [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant