La face cachée du FFI [Inazuma Eleven Orion Fanfiction] [Terminé]

Chapitre 38

- Oh pitié, ne me dites pas que l'on va devoir retourner dans ce guêpier parce qu'un crétin n'a même pas été foutu de nous suivre ! soupira Blacky, excédée. 

- Hors de question ! trancha Lance sans laisser le temps à qui que ce soit de répondre avant lui. Ce serait nous condamner à mort. Enfin, allez-y si vous voulez, mais moi je n'y retournerai pas. 

Sur ces mots, après un dernier regard à sa soeur, il tourna les talons et sans alla. Cette dernière le suivait du regard, méprisante. Afuro ne dit rien, et se contenta de glisser doucement sa main dans celle de la jeune fille. Destra sourit et serra celle du blond, heureuse de sentir sa chaleur près d'elle. 

Ils avaient été enfermés côté à côté, seule une grille les séparait. Une fois, alors que Destra était assise, le dos contre cette fameuse grille, elle l'avait senti se mettre dans la même position qu'elle, dos à dos. Pendant un moment, un silence avait régné, mais ils avaient fini par briser la glace. Ils avaient longuement parler, des choses les plus importantes aux plus futiles, en passant par les anecdotes dérisoires. 

Destra n'avait jamais parlé à quelqu'un comme elle l'avait fait avec Afuro. Certes, elle avait des amies, mais ce n'était pas la même chose. Yuki et Amaryllis étaient adorables, mais étaient aux antipodes de sa propre personnalité, et ne la comprenaient pas sur certains points. Alors qu'Afuro...

Du côté du blond, jusqu'à présent, il s'était senti bien parmi son équipe. Les Japonais étaient tous gentils, même si certains étaient un peu particuliers. Mais il ne sentait spécialement proche de personne, malgré une bonne entente avec Endou, Iwato ou Kiyama. Avec Destra, il y avait un truc, un feeling, qu'il n'avait avec personne d'autre. Elle était franche, sarcastique, mais aussi très intelligente derrière son air de ne pas y toucher. Sans vraiment qu'il ne s'en rende compte, il lui avait confié ses doutes, au sujet de ce qu'il avait fait avec le Nectar des Dieux. 

Elle n'avait pas été tendre avec lui. Destra ne l'avait pas rassuré, loin de là. Elle avait clairement exprimé ses pensées, elle trouvait qu'il avait "merveilleusement merdé", selon ses propres dires. Puis elle avait dit que du moment qu'il en avait conscience, il pourrait peut-être se rattraper. Étrangement, c'était de ça dont il avait besoin. Qu'on lui dise que ce n'était pas bien, mais qu'il avait changé. 

- De toute façon, fit Gouenji, coupant ainsi court au silence et aux réflexions de chacun, Nosaka ne voudrait pas que l'on y retourne. J'en suis certain. 

- Comment peux-tu en être aussi sûr ? demanda Afuro. 

- Il me l'a dit, avant de rejoigne Lance et Serena. 

Gouenji repassa dans sa tête les paroles du rose. Il avait clairement exprimé qu'il se fichait de mourir, du moment qu'il était resté fidèle à ses principes. 

Sur ces paroles, les sœurs Rein échangèrent un regard, puis s'en allèrent pour retourner au quartier Américain. 

- Bon, je pense que je vais y aller aussi, déclara alors Furoi. 

- Un instant, intervint Destra. Tu es sûr de pouvoir aller au quartier Russe tout seul, comme ça ? D'ailleurs, comment ça se fait que tu ne sois pas un légume, avec tous les produits que ces détraqués ont mis dans ton corps ? 

Furoi secoua la tête, montrant ainsi son propre désarroi. 

- J'aimerais bien le savoir aussi, tu sais. C'est étrange, je ne me sens même pas mal ! Au contraire, je crois même que je ne suis jamais senti en forme de toute ma vie !

Il disait vrai. Dans son corps, il sentait une énergie nouvelle et inconnue circuler, lui donnant une forme olympique. Tout de suite, il se sentait capable de soulever des montagnes. Afuro fronça les sourcils. Il comprenait parfaitement cette sensation, et comprenait très bien d'où venait l'énergie de Furoi.