Chapitre 15 (Lucie)

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Après la décision de M. Fox, Léna semble légèrement tendue. Le prof les emmène dans le labyrinthe et leur fournit des armes et des gilets par balles. Il leur parle quelques minutes, mais Léna ne semble pas l'écouter. Elle fixe son fusil d'un air inquiet et suspicieux. Lorsque le prof remonte dans la salle, il leur donne 5 minutes pour s'écarter les unes des autres. Léna tourne à deux, trois intersections avant de s'arrêter. Je regarde où sont les autres. Elles sont plutôt éloignées.

La plus proche est Line, ce qui n'est pas une bonne nouvelle. Line est extrêmement discrète et, surtout, c'est la meilleure tireuse que je connaisse. Quand le prof donne le départ, Line se précipite en direction de Léna qui ne voit rien venir. Quand Line arrive devant elle, elle a le réflexe de sauter sur le côté, évitant de justesse la balle que Line venait de tirer. Line s'immobilise, surprise, et s'attend comme tout le monde à ce que Léna tire sur elle. Ces fusils ne peuvent tirer qu'une balle et ils sont long à recharger. Mais rien. Léna tourne son fusil dans tous les sens, appuyant partout. Attendez, ne me dites pas qu'elle ne sait pas se servir d'un fusil !

D'un coup, entendant le "click" qui signale qu'un fusil est rechargé, Léna lève les bras se retourne et se met à courir comme une folle en hurlant. Elle court à une vitesse folle tout en tournant toutes les 5 secondes, se prenant plusieurs murs au passage. J'abats ma main sur mon front. Ce n'est pas vrai ! Elle n'est vraiment pas possible cette fille. D'un coup, ses hurlements cessent et quatre coups de fusils résonnent. Je relève la tête. Les cinq concurrentes sont rassemblées au milieu du labyrinthe. Mélanie, Line, Julie et Jenny ont leurs fusils pointés sur Léna. Tout à coup, Léna s'effondre parterre.

- Léna !

Je me précipite vers la porte qui mène au labyrinthe, M. Fox et les autres sur mes talons. J'ai retenu depuis longtemps le plan du labyrinthe. Je me dirige donc sans hésiter vers le centre. Une fois arrivée sur place, je me précipite vers Léna. Les autres filles n'ont pas bougé d'un pouce.

- Léna ? Léna ? Tu m'entends ?

Je commence vraiment à paniquer. M. Fox envoie Robin, celui que Léna appelle Apollon, chercher un soigneur. Ensuite, il me demande de me décaler et commence à prendre son pouls. Je ne vois pas la suite car Tim me prend le bras et me tire un peu plus loin. Il me fait asseoir près d'un mur et tente de me calmer en me caressant le dos. Je suis morte d'inquiétude et très en colère. Je me lève d'un coup et me dirige vers Mélanie et ses trois toutous.

- Oh non, non, non, non, non !

Maxime et Will m'attrapent par les épaules pour me retenir.

- Vous êtes inconscientes, stupides et, et, et. . .

- Chut. . . Calme toi. . .

- Mais tu es vraiment folle ma pauvre !

- Oh, ferme-la Mélanie !

Je regarde Will, surprise. Tout à coup, une voix résonne dans la grande salle.

- Non mais c'est bon ! Je vais très bien ! Je peux me lever regardez ! Aïe, aïe, aïe ! Ok ! Je ne peux pas me lever !

Je me précipite vers Léna, le sourire aux lèvres. Nos fusils d'entraînement envoient une petite bille qui, une fois accrochée à une surface, injecte un liquide. Celle de la salle rouge injecte un produit qui provoque la même douleur qu'une vraie balle ou presque pendant une dizaine de minutes. Ensuite, ça passe. Alors se prendre cinq balles. . . Léna semble lire dans mes pensées car elle me dit :

- T'inquiète, ça va ! Quatre des balles ont été arrêtées avec mon gilet par balles ! Bon, il y en a une qui a touché ma cuisse. . . Mais si non ça va ! Enfin je crois. . .

Je souris.

- Donc tu t'es évanouie pour rien c'est ça ?

- Eh ! Je suis une personne fragile moi ! Géniale, mais fragile !

Nous éclatons de rire.

- Franchement, c'est du n'importe quoi ! Vous me décevez jeunes filles ! Dans le bureau des tuteurs ! Maintenant ! déclare le prof, vraiment énervé.

Mélanie claque sa langue contre son palet mais obéit suivi des trois autres. M. Fox se tourne ensuite vers nous.

- Robin et Will vont emmener Léna à l'infirmerie. Lucie, tu peux les accompagner. Les autres, nous allons continuer le cours. Venez.

Robin et Will aident Léna à se mettre debout et à marcher, puis nous nousdirigeons vers l'infirmerie. Une soigneuse nous montre un lit de libre où nousallongeons Léna. Will me tapote l'épaule puis il part avec Robin. Je suisscotchée. La plupart du temps, Will m'ignore, étant une non-native. Je metourne vers Léna. Elle dort ?! Non mais franchement, elle n'est pas possible !Je m'assieds sur une chaise près d'elle et ferme les yeux. Juste un instant. .. 

W.S.P. (World Secret Protection)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant