Chapitre 12 (Léna)

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- Bonjour. Tu dois être Léna ? Je m'appelle Marc. Je serai ton professeur d'italien jusqu'à la fin de l'année. Est-ce que tu en as déjà fait ?

Je baisse la tête, gênée et légèrement honteuse. J'arrive dans son cours, comme ça, et je ne connais même pas les bases.

- Non monsieur.

Son sourire s'accentue.

- C'est génial que tu ais choisi d'apprendre l'italien. Quant-a-t-on retard, je règlerai ça plus tard. En attendant, va t'asseoir. Oh, et tu vas me recopier 500 fois "Je dois appeler mon professeur d'italien "Marc" et pas "Monsieur".".

Je le regarde bouche bée tandis qu'il continue de me sourire. Je finis par m'exécuter. Dans cette salle les élèves sont répartis sur les deux premiers rangs. Je m'assoie au troisième. Oui, je suis une vraie tête de mule. Une fois assise, je sors une feuille et me mets au travail. L'heure passe à une vitesse phénoménale. J'arrive à finir tout juste avant la sonnerie. J'ai une heure trente pour manger. J'imagine que ma "nouvelle meilleure amie auto-proclamée" va venir me chercher. Tous les élèves sortent et je m'apprête à faire de même lorsque Marc m'interpelle.

- Léna ? Tu as réussi à finir le travail que je t'ai demandé ?

- Oui Marc. Tenez.

- Tu peux me tutoyer tu sais.

Ok. . . Je veux bien qu'un prof soit sympa mais là c'est bizarre. . . Un pervers ? Ou quelqu'un de vraiment très gentil. Bon, on va choisir la deuxième option, même si c'est vraiment bizarre. Pendant le cours, je ne crois pas avoir entendu quelqu'un le tutoyer.

- D'accord.

- Donc, étant donné que tu vas devoir rattraper ton retard, Maxime ici présent va t'aider à rattraper ceux que tu as manqué. Tu auras des cours particuliers avec lui pendant vos trois prochaines heures d'italien et de lundi prochain à dimanche prochain de dix-neuf heures trente à vingt heures trente.

"Maxime" hein ? Eh bien je trouve qu'il me regarde un peu trop de haut "Maxime". Il me regarde de haut et a un sourire supérieur "Maxime". Et je n'aime pas du tout ça "Maxime". Ses cheveux sont d'un noir de jais et ses yeux sont d'un bleu. . . magnifique. Il porte un tee-shirt noir qui moule ses muscles, muscles qui sont au passage parfaitement proportionné. Sa peau est légèrement pâle, bref, c'est un ange. Non Léna ! Résiste ! Il est hautain et hypocrite ! Hautain et hypocrite ! Bon, c'est vrai qu'il est quand même. . . Non ! Hautain et hypocrite ! Hautain et hypocrite ! C'est un démon déguisé en ange ! En très belle ange, certes, mais. . .

- Euh, Léna ? Je te serais reconnaissant de ne pas baver sur mon parquet s'il te plaît ! s'exaspère Marc.

Je croise les bras, mécontente, et sens le rouge me monter aux joues.

- Je ne bave pas ! râlais-je.

Je mets mes mains sur mes hanches, me redresse, tête haute, et prends le même air suffisant et supérieur que Maxime en me tournant vers lui.

- Bon, après mûre réflexion, j'accepte ton aide. Mais bon, ce n'est pas tout ça mais je suis une femme très occupée. Au revoir Marc. A plus Maxou !

Puis je me retourne en faisant bien attention à ce que mes cheveux lui giflent le visage en passant. Lorsque la porte se referme derrière moi, j'éclate de rire. La tête qu'il a fait quand je l'ai appelé "Maxou" et que je l'ai ensuite « giflé » avec mes cheveux ! Oh mon Dieu, je ne vais jamais m'en remettre !

- Euh. . . Tu te rends compte que tu rigoles toute seule là ?

Je reconnais la voix de Lucie.

- Je. . . Je l'ai giflé avec mes cheveux et je lui. . . je lui ai donné un surnom ridicule !

J'arrive à peine à parler tellement je rigole. Oui, je rigole pour un rien, mais on va mettre ça sur le compte du stress hein.

- Qui ? Comment ? Où ? Quoi ? me demanda-t-elle.

Je me suis calmée et j'allais lui répondre, mais sa dernière question me met dans le doute. Je passe donc mon poignet devant la porte qui s'ouvre ensuite sur Maxou et Marc en train de parler. Nous avons retenu la porte pour qu'elle ne s'ouvre pas complètement et passé nos têtes dans l'embrasure.

- Maxou ? appelé-je.

Reconnaissant ma voix, il se tourne vers moi en soupirant.

- Tu es quoi ? lui demandé-je avec un air innocent.

- Euh. . . Un beau gosse ?

- Non, un menteur. chuchoté-je.

Lucie se retient de rire. Puis elle se stoppe et regarde Maxou.

-Oh non ! Fais attention Léna ! C'est le diable !

- Déguisé en ange, oui, je sais.

- Oui, en très bel ange.

- En très,

- Très,

- Très bel ange !

- Les filles ! Mon parquet ! s'exclame Marc.

On fronce les sourcils.

- On ne bave pas ! déclare-t-on en cœur.

On éclate de rire.

- Non mais sérieux, vous prenez quoi ? demande Maxou au bord de l'exaspération.

Lucie et moi nous regardons en souriant, on pense à la même chose. On se tourne vers lui, et lui sourions.

- COCAÏNE !!! hurle-t-on ensemble avant de partir en courant dans les couloirs, comme les folles que nous sommes.





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