Dring, dring ! Dring, dring !
Je soupire et pousse un grognement de mécontentement. J'ouvre doucement les yeux. Mon regard se fixe sur un plafond jaune pastel. Je relève doucement la tête et remarque que toute la pièce ainsi que tous les éléments la composent sont de la même couleur.
Bon sang mais où suis-je ?Soudain, des ronflements résonnent dans la pièce. Je me tourne vers la droite et je souris avec amusement. Lucie est affalée sur une chaise près de mon lit, bouche ouverte, une légère coulée de bave sur le côté de la bouche et ses cheveux sont en pagaille. Je pose ma main sur ma bouche pour m'empêcher d'éclater de rire.
Si Lucie est avec moi et dort tranquillement, c'est que je suis en sécurité.
Malgré tout, je ne peux m'empêcher de me demander comment je suis arrivée ici. Soudain, les évènements de la journée me reviennent en mémoire et un frisson parcourt mon corps. Bon sang, que ça faisait mal ! Je ne m'attendais pas à ça quand je suis entrée dans le labyrinthe...
Tout à coup, la maudite sonnerie qui m'a réveillé retentit une nouvelle fois. Je cherche sa provenance du regard. Elle provient de la montre à Lucie. Discrètement, je la désactive et en profite pour regarder l'heure : il est dix-neuf heures quinze.
Je reste figée un moment puis secoue vigoureusement ses épaules.
- Humm !
- LUCIE ! Il faut que tu te réveilles !
Elle sursaute et me fixe, à demi-réveillée.
- Qu'y a-t-il ?
- Euh... Eh bien il est dix-neuf heures quinze, donc il faut que tu ailles manger et que tu m'indiques comment me rendre chez mon tuteur ou ma tutrice.
Il y a un long silence le temps que l'information monte à son cerveau puis, une fois celle-ci enregistrée, elle se relève en sursaut.
- Dix-neuf heures quinze ?!
Elle commence à marcher rapidement vers la sortie tout en me criant :
- Tout droit, dixième couloir à droite.
Puis elle s'enfuit en courant.
Je reste un moment ébahi puis suis ses indications et me rends vers le secteur des appartements. Tout le couloir ainsi que toutes les portes sont d'un violet hypnotique.A la vue du nombre de portes, je pensais ne jamais m'y retrouver, lorsqu'un petit garçon que je connais bien sort de nul par, fonçant vers moi.
- Lénaaaaaa !
- Léo !
Je le prends dans mes bras et le serre le plus fort possible. Une fois les retrouvailles terminées, je me redresse doucement, serrant toujours la main de mon petit frère adoré dans la mienne. Je lève le regard vers l'appartement dont il a surgi et reste bouche bée.
Dans l'encadrement de la porte, Marc, alias mon prof d'italien, se tient appuyé contre la porte. Il me fait un petit signe de la main avant de se redresser et de m'offrir un sourire chaleureux.
- Rebonjour Léna.
Je cligne plusieurs fois des yeux et mon corps se tend légèrement. Il me fait signe d'entrer et, après une hésitation, je m'exécute.
La porte mène à un grand salon très moderne. Sur ma droite se trouve une cuisine ouverte tout aussi moderne. Le salon semble aussi servir de salle à manger. La table est mise et un plat est installé au milieu de la table. Je ne reconnais pas le plat, le dessus étant... légèrement noir.
Nous nous assoyons en silence. Soudain, Léo se tourne vers Marc et lui demande d'une petite voix hésitante :
- Maintenant, tu es notre nouveau papa ?
Je serre la mâchoire et me tourne vers Marc, attendant sa réponse.
- Écoutes. Ton papa restera toujours ton papa. Mais je suis effectivement là pour te servir de figure paternelle. Je sais qu'il vous faudra du temps pour que l'on tisse des liens, mais j'espère que nous nous entendrons bien.
Il termine son discours et il nous sourit. Son sourire est rempli d'espoir et de promesses. Léo et moi ne pouvons-nous empêcher de lui sourire en retour.
Nous terminons son plat et à la fin du repas, il nous promet de ne plus jamais faire de cuisine à notre plus grand soulagement. Nous passons une soirée agréable puis Marc part coucher Léo. Pendant ce temps, je visite un peu l'appartement.
Il est composé de deux toilettes et d'une salle de bain très spacieuse qui comprend une baignoire ainsi qu'une douche. Le sol est d'un carrelage bleu marine contrairement au reste de l'appartement dont le sol est en parquet blanc.
Tous les murs de l'appart sont d'un blanc cassé, à part ceux des chambres. Alors que les murs de la chambre de Marc sont d'un vert émeraude, ceux de Léo sont d'un beau bleu ciel et les miens d'un violet magnifique.
Ma chambre est très spacieuse. J'ai un lit deux places, une armoire ainsi qu'une commode et un bureau. Il y a plusieurs prises et une lampe se trouve sur ma table de chevet en plus de celle au plafond.
Je m'allonge sur mon lit et reste immobile pendant plusieurs minutes, repensant aux évènements de la journée.
Je commence une nouvelle vie.
Ça ne va pas être toujours facile, j'en suis consciente, mais... je vais tout faire pour réussir. Je donnerai le meilleur de moi-même quoi qu'il m'en coûte. Pour Léo, pour papa, pour maman et... pour moi.
Au bout de quelques minutes, je me rends compte qu'il m'est impossible de me reposer. Je me rends donc au salon. Marc est assis sur un grand canapé blanc, face à l'écran plasma accroché au mur d'en face.
Quand il m'aperçoit, il me fait un grand sourire, un peu hésitant.
- Oh, tu es là ? Je pensais que tu étais partie dormir.
- Oui mais apparemment je ne suis pas assez fatiguée...
- Oh. Alors, ça te dirait de regarder un film avec moi ?
- Oui, bien sûr !
Je saute sur le canapé, enthousiaste. Il sourit amusé.
- On regarde quoi ? questionné-je, curieuse.
- Et bien je comptais regarder "L'espion qui m'a largué ".
Un grand sourire fleurit sur mon visage.
- Génial ! J'avais vu la bande-annonce et je voulais absolument le regarder !
Il me sourit en retour et lance le film.
Ça va me prendre un peu de temps, mais je pense sincèrement que je pourrai considérer Marc comme un père un jour.
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W.S.P. (World Secret Protection)
Action{Terminée} {Corrigée} Après la mort de leur père, Léna et son frère sont recrutés par une agence d'espionnage secrète. Persuadée que la mort de son père n'est pas accidentelle, Léna et son équipe vont devoir passer de nombreuses épreuves pour pouvo...