23h30 :
Théo et moi nous préparions à repartir. Nous étions en train de remballer nos affaires dans nos sacs quand toutes les lampes du bâtiment se mirent à grésiller... quelques petites secondes passèrent. Tout redevient normal. Ou presque. Je remarquais que les télévisions ne se s'étaient pas rallumées. La radio s'était déréglée aussi. Elle n'émettait plus qu'un "chhhhhhhh" un peu désagréable, ne trouvant visiblement plus la fréquence sur laquelle elle était supposée être branchée... "Y a plus de réseaux Lynn..." avait murmuré mon compagnon en regardant son téléphone. "Par contre ça c'est pas-" Je ne finis jamais ma phrase. Les lampes se mirent à nouveau à grésiller. Non tout cela n'était vraiment pas normal. Une lampe s'éteint définitivement. Puis une deuxième. Trois... Je regardais autour de moi. Nous étions seuls avec le personnel des lieux et trois autres personnes, visiblement toutes aussi surprises et effrayées que nous.Le grésillement des lampes qui clignotent et des radios finit par se stopper. Nous laissant soudainement dans le silence et les ténèbres. Plus de courant... Les portes automatiques ne s'ouvriraient pas avant qu'il soit remis en route. Pour l'instant, il n'était pas question de les casser, il ne restait sans doute qu'à attendre que le courant revienne. Pas le temps. Un cris strident venu des toilettes nous déchira les tympan et les entrailles. On y voyait pas grand choses, mais, entendant des pas se rapprocher tranquillement de la salle principale dans laquelle nous nous trouvions, Théo et moi avons trottiné et un peu tatonné jusque dans le réfectoire ou nous nous sommes caché précipitamment derrière le comptoir des cuisines...
23h45 :
Un silence pesant était retombé dans le bâtiment alors que les cris des victimes raisonnaient encore dans mes oreilles et sans doute aussi dans celles de mon compagnon. Je restais lovée contre lui, frissonnante. À vrai dire j'aurais bien aimé qu'il se sente ne serait-ce qu'un peu moins terrifié que moi, mais il l'était au moins autant. Tout ce que nous pouvions faire pour l'instant était espérer que la chose qui les avait tous tué ne nous remarquerait pas. Pour cela, le seul mot d'ordre possible était silence.23h50 :
En fait, les lieux n'étaient pas si silencieux que ça. Nous pouvions entendre de temps a autres le bruit d'un corps être traîné sur quelques mètres avant d'être lourdement lâché sur le sol. Parfois un rire à vous glacer le sang s'échappait de la salle principale. Heureusement, cet être semblait s'adonner à sa tâche sans se préoccuper de notre existence.00h02 :
Théo à faillit me faire hurler de peur en tirant sur ma manche. C'aurait été une terrible erreur... mais à ce moment là, je n'avais pas encore vu qu'il me montrait la caméra de surveillance qui se trouvait au plafond, à notre droite et qui c'était visiblement remise en fonctionnement. Une petite lumière rouge s'en échappait. l'objet tourna un peu sur lui même puis s'éteint avant qu'une autre ne s'allume et ne fasse de même. Pourtant l'électricité était toujours coupée !Je sursautait violemment quand la radio se mit soudainement à grésiller très fort pendant quelques secondes. Puis le silence à nouveau. Les appareils électroniques prenaient tous vie un à un avant de s'éteindre à nouveau. Ces rires qui raisonnaient toujours dans l'autre salle... et le réseau qui ne revenait pas !
00h07 :
La télévision dans le coin à droite du mur derrière le comptoir s'est mise à afficher de la neige... Elle était tournée dans notre direction et nous éclairait doucement. Théo et moi regardions l'écran, figé, n'osant même pas respirer. Après quelques secondes, nous poussions un soupir de soulagement en voyant l'écran redevenir noir... Soulagement très vite oublié quand la barre de son apparut, pour indiquer une augmentation du volume... Oh non.Un message s'afficha soudainement, mot par mot, dans une police glichant régulièrement, alors que les enceintes laissait une voix complètement buggée les prononcer sur un ton ironiquement compatissant. "You've met with a terrible fate, haven't you ?"
Théo ni moi ne firent le moindre mouvement pendant quelques secondes... la terreur nous paralysait. Le bruit de la télévision allait forcément attirer celui qui se trouvait dans la salle. J'avais peine à croire une telle malchance et ses paroles... J'étais sûre de les avoir déjà lues quelque part ! Mais ce n'était plus très important. Les pas se rapprochaient déjà de leur cachette alors que la télévision s'était mise à grésiller de manière de plus en plus virulente en affichant de la "neige".
Cette fois, j'ai bien cru qu'on était fichus, mais Théo, plus vif que moi sur ce coup, se jeta hors de notre cachette de fortune en m'entraînant par la main. Je sus qu'il attrapa quelque chose de lourd sur son passage mais j'étais beaucoup trop obnubilé par la télévision pour faire attention à ce que c'était. Une main était sortie de l'écran et ce qui était derrière s'en extirpait doucement avec elle en émettant un bruit de respiration absolument atroce. La chose sembla vider un bon litre d'eau de ses poumons avant de faire un bruit encore plus immonde que le précédent et de relever la tête dans ma direction. Je détournais immédiatement le regard et me mit à courir plus vite encore. Cet être m'avait fixé droit dans les yeux avec un sourire démesuré...
Théo me lâcha soudainement pour attraper à deux mains ce qu'il avait attrapé. Un grand tabouret qu'il pris les pieds en avant pour se jeter de toutes ses forces sur une vitre de la cafétéria. Celle ci explosa et mon compagnon se cassa la figure de l'autre côté. L'image des yeux, perles rouges luminescentes cerclées de noir et le flot de sang glissant sur les joues de l'être surnaturel restait gravé dans ma rétine alors que j'aidais Théo à se relever. Il m'entraîna dans notre voiture et, miracle, nous avons démarré sans que cette chose ne prenne possession de l'électronique du véhicule. Regardant une dernière fois à travers la vitre du véhicule je vis cette fois deux êtres nous regardant partir, je reconnu immédiatement celui que j'avais vu sortir de la télévision. ...non c'est impossible..?
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La vache, j'ai galéré. Ce chapitre est complètement expérimental, j'espère qu'il vous aura plus ! À la base je voulais me jeter dans l'horreur mais au final j'ai pas la moindre idée de si j'ai réussi, c'est vous qui me le direz ! ^^ Comme toujours, merci de m'avoir lue et à la semaine prochaine ! Prenez soins de vous !
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Survivre
Fanfiction[BEN x Jeff] Tuer, ils avaient l'habitude, mais êtres tués... ça ils n'y avaient jamais réfléchit. Bien sûr les Creepypastas se chamaillent et se menacent, s'affrontent même parfois, mais jamais Ben et Jeff n'auraient cru voir un jour le confort du...