40. La barrière

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Jeff s'installa avec Ben sur le toit du manoir pour observer de haut la cours dans laquelle tout le monde s'était réuni. Le fantôme avait l'avait entraîné ici parce qu'il pensait que le duo y aurait une meilleur vue sur la scène qui allait se produire. L'activation de ce que Slenderman avait appelé, la barrière. Il avait expliqué au début du repas qu'il avait reçu un artefact magique permettant que camoufler le manoir aux yeux du monde et de le rendre inaccessible. Celui que Ben lui avait donné. Et il nous invitait si nous le voulions à venir voir son activation. L'annonce avait provoqué l'euphorie générale. Les creepypastas avaient beau être, pour beaucoup, des fan de danger, les récents événements remettaient bien les points sur les "i" en ce qui concerne l'importance d'être au moins en sécurité chez soi. Bref, après un repas très animé, ce qui avait un peu manqué au tueur mine de rien, tous s'étaient dirigés vers la cours et les deux compagnons s'étaient retrouvés là haut pour observer la scène en contre bas. Il faisait froid ce soir. La nuit était tombée, le vent soufflait plutôt fort là haut, il faisait un peu humide. Jeff ouvrit un bras, invitant son compagnon à venir se lover contre lui. Ce qu'il fit après un petit instant d'étonnement, un sourire timide aux lèvres...

- Après ça, tu me parleras de la lettre qu'Elana a donné à Slenderman ?
- Ouais promis. Regarde ça commence..!

Slenderman répétera à voix haute une formule dans un langage qui fut parfaitement incompréhensible au tueur mais fit pâlir Ben. Celui-ci se blottit un peu plus contre son compagnon alors qu'une puissante lueur bleue explosait entre les mains squelettiques de la créature en contrebas. Slenderman acheva son incantation et jeta la petite pierre en l'air. Sous ébahissement général, celle-ci s'envola à toute allure vers le ciel telle une fusée de feu d'artifice avant d'éclater loin au dessus du manoir provoquant une onde qui recouvrit le manoir et tous les alentours d'un dome luminescent qui commença rapidement à s'effacer dans la nuit. Une petite collection de "Oooooh" et de "Waaaaah" brisèrent soudainement le silence qui avait envahi le monde pendant quelques secondes alors que des symboles inscrits entres trois cercles concentriques se mirent à doucement tourner dans le ciel, juste au dessus du manoir. Tout le monde, y compris leur père adoptif semblait surprit. Ben, lui, gardait les yeux rivés sur la scène, la bouche légèrement entrouverte. La situation semblait s'être calmée. "C'est fini ?" demanda Sally en contre bas. "Oui. La barrière est active maintenant. Nous sommes en sécurité."

La voix de Slender avait raisonnée dans les cœurs de toute cette étrange famille comme une victoire. Un flot d'exclamations s'éleva dans la joie la plus totale, et très vite le groupe rentra, visiblement bien décidé à festoyer en l'honneur de la barrière. Le sourire de Jeff s'allongea un peu. S'ils savaient que leur bienfaitrice était à la fois leur pire ennemie... Le silence revenu, il soupira d'aise et serra un peu plus Ben contre lui en contemplant ce qui devait très probablement être un sceau illuminer doucement le ciel. Il n'en décrocha d'ailleurs le regard qu'à l'entente de son prénom. Ben l'appelait.

- Ouais..?
- Tu me disais quoi tout à l'heure sur la barrière et Elana ? On avais dit qu'on en reparlerait.
- Oh..? Ah oui. Elle est dans la mouise jusqu'au cou et elle demande l'aide de Slender avec, en gage de bonne foi, la protection de tous ses protégés.
- Je me disais bien que m'interdire de tuer deux personne c'était un peu léger comme contrat pour un truc pareil... Tu as plus ?
- Bof. Un peu. De ce que je sais, elle promet dans sa lettre de ne pas nous impliquer. Et après ce foutoir elle aura très probablement besoin de soins. Ce qui veux dire que Slender devra soit l'emmener dans un hôpital humain, ce qui est on ne peut plus foireux, soit ici et ça a pas tellement l'air mieux.
- Dans quel genre de plan de merde elle compte les fourrer bordel...?
- Ça j'sais pas trop. Tout ce que que j'ai réussi à avoir de plus c'est que le but est d'arrêter définitivement Zalgo.
- Parce que c'est possible ça ?
- J'sais pas. Mais bon. Elle sait des truc qu'on ne sait pas. Et elle est incroyable...!
- Incroyable hein..?
- Ouais carrément !

Jeff baissa un peu les yeux sur son compagnon et son sourire se figea. Il faisait une petite moue moitié déçue moitié boudeuse. Sans trop savoir pourquoi, le tueur se prit à lui caresser gentiment la tête.

- Presque autant que toi quand tu as transformé la cafétéria de cette air d'autoroute en film d'horreur, ajouta-t-il sans réfléchir.

Cette fois le fantôme se mit à rougir comme une pivoine et se cacha le visage contre lui. Jeff rosit un peu aussi. Il trouvait vraiment l'hylien adorable.

- Je ne suis pas incroyable... certainement pas plus qu'elle.
- Tu l'es. Différemment. Vous n'avez pas du tout la même façon de me fasciner.

Cette fois Ben ne répondit rien. Laissant simplement le silence s'installer entre eux. Les températures avaient encore baissé maintenant, la lune était haute dans le ciel... mais le tueur ne ressentait ni froid, ni sommeil. La chaleur au creux de son ventre et la présence du fantôme contre lui le protégeait de tout ça. Malheureusement le temps avançait et le blondinet ne tarda pas à bailler à s'en décrocher la mâchoire.

- Tu veux rentrer..?
- Euh... ouais. Je veux bien...

Ben bailla de nouveau, ce qui fit sourire de plus belle le tueur. Il n'arrivait pas bien à mettre les mots sur l'explosion d'affection qui tentait de submerger son cœur à cet instant, mais il aurait donné cher pour ne pas le voir quitter ses bras. En fait pour ne pas être séparé de lui tout court. Mais bon. Tout a une fin et le fantôme se releva très vite sur les tuiles en se frottant un œil avant de tendre une main au tueur qui l'accepta volontiers. Ils marchèrent ensembles sur le toit, se glissèrent à l'intérieur par la fenêtre de la chambre du fantôme, et Jeff, entrant le second, referma derrière eux. Se retournant, il découvrit une pièce à peine moins nue que la sienne avec pour seule décoration, la petite collection de consoles et de jaquettes de jeux de l'Hylien. Un sourire fugace vint remplacer la gravure de son visage un court instant. Son compagnon dormait dans sa salle de jeux. Après une courte inspection des lieux, le tueur murmura un timide "bonne nuit" à son compagnon et se glissa silencieusement dans le couloir pour rejoindre sa propre chambre. À en juger par son rythme cardiaque et l'excitation de ses nerfs, la nuit allait être longue...

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Hello tout le monde ! Ravie de vous retrouver après ce 40ème chapitre ! Au rythme où va l'histoire je pense qu'on peut encore avoir une petite dizaines de chapitres peut-être même une quinzaine pour résoudre mes derniers nœuds scénaristiques.. J'espère que ce chapitre vous a plus ! Comme toujours d'ailleurs xD Et je remercie tous ceux qui m'envoient leurs petits commentaires ça me fais toujours super plaisir ^^

Sur ce, prenez bien soins de vous jusqu'à mercredi prochain ! Bye ~

SurvivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant