On me parle d'amour...moi je te parle de ce que je connais

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***** Chahid *****

Je sors de leur baraque, j'ai les nerfs. Hichem est derrière moi

Lui: attend Chahid.

Je le calcule pas.
Il me rattrape

Lui: vas y Chahid arrête toi

Je me retourne.

Moi: quoi ???

Lui: pourquoi tu t'énerves?

Moi: tu me demandes en plus ? Je suis pas un canard comme toi et Youssef pour lâcher des bails comme ça.

Lui: arrête de dramatiser, il y a pas mort d'hommes, on le savait deja ce que tu as dis. Il y a que toi qui voulait pas l'avouer et Aïna qui a pas l'air de le voir.

Moi: c'est quoi ce vice de merde? Ça vous concerne pas put***!!

Lui: fais pas chier Chahid, tu es pas normal comme gars, Aïna c'est une fille bien, donnez vous une chance et basta

Moi: t'entends ce que tu dis ou pas ?

Lui: quoi j'ai tort ?

Moi: bien sûr que oui tu as tort! Tu veux mon C.V? Je me drogue, je bois, je vends de la drogue, parfois des armes, je fais des braquages, je fornique. Tu m'as vu prier ces dernières années ? Aller à la mosquée ? Parler d'Allah ? Ou de l'islam? Quest ce que tu veux que je lui apportes? Vous voulez la caser avec un mec comme moi, et c'est moi le taré ?

Lui: tu peux changer, regardes moi j'ai

Je l'ai coupé

Moi: j'ai pas envie de changer d'accord ? Rentrez vous tous ça dans le crâne, je changerais jamais!!

Il a soupiré, résigné.

Lui: c'est toi qui voit.

Moi: vas y dis à Aïna que je l'attends ici je veux lui parler.

Lui: vas y je lui dis.

Il est rentré à la maison. Quelques secondes plus tard, Aïna s'est dirigé vers moi. Elle a toujours ses béquilles.

Elle m'a regardé, attendant que je lui parles.je la sens encore plus fébrile que d'habitude, je vois même une émotion dans ses yeux comme si elle était à deux doigts de fondre en larmes.
Forte et fragile à la fois...comme moi

Moi: j'efface ta dette.

Elle: quoi ??

Ouais c'est incompréhensible je voulais pas l'effacer y a 5 minutes. Mais elle prend trop de place dans ma vie. J'ai pété un câble de l'imaginer loin de moi. Je veux pas ressentir ça, c'est pas mon délire. Ça mènera à rien. J'ai rien à lui apporter elle a déjà une vie de merde et si je reste elle descendra en enfer pour de bon.

Moi: Tu me dois plus rien. Tu vas reprendre ta vie de ton côté, il y aura plus de galères, plus d'appels toute la journée. Tu vas retrouver ta vie d'avant. Oublie tout ça.

Elle me fixe sans me répondre.

Je m'approche d'elle. Je prends son visage entre mes mains.

Moi: tu comprends ce que je viens te dire mon amour ? Je vais plus te faire du mal.

Elle hoche la tête.

On se regarde dans les yeux un long moment, sans rien faire elle a su faire ressurgir quelques choses qui était enfouie depuis longtemps.

Je lui souri.

Je la tire contre moi. Je la serre dans mes bras. Elle lache ses béquilles et mes ses bras autour de ma taille. Je l'entend pleurer.