On me parle d'amour...moi je te parle de ce que je connais

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Ça fait une semaine que tout le monde est rentrée du bled. Youssef et Anissa sont rentrés direct sur toulouse, j'aurais aimer qu'elle soit la, mais depuis qu'elle s'est Marié, elle nous donne beaucoup moins de ses nouvelles...

Chahid est resté en Algerie. J'ai pas eu de ses nouvelles. Je me sens mal depuis notre dernière conversation.

J'essaie de trouver un autre travail, j'ai démissionné de celui à l'hôtel, je sais que c'est là bas qu'on ma drogué, je pouvais plus travailler sereinement.

Je rédige une lettre de motivation quand mon téléphone sonne, un numéro que je connais pas. Je décroche en ayant un petit espoir que ça soit Chahid.

Moi: Allo ?

Une voix de femme

Elle: Aïna salem c'est Nadia

Nadia?? La copine à mon père.

J'ai eu un temps d'arrêt.

Elle: allô Aïna tu m'entends ?

Moi: oui oui

Elle: tu vas bien ? Ta grossesse se passe bien ?

Mon père a du lui dire.

Moi: oui ça va hamdoulilah.

Elle: cest bien euh je

Elle s'arrête

Elle: écoute je suis désolée de t'appeler comme ça, mais ton père s'en veut terriblement pour ce qu'il t'a dis l'autre jour, il était sous le choc, il a pas su gérer cette nouvelle bouleversante. Il ose pas revenir vers toi, il pense avoir atteint le point de non-retour et

Je la coupe.

Moi: dis lui qu'il vienne me voir

Elle: vraiment ?

Moi: oui.

Elle: d'accord je vais lui en faire part de suite.

Moi: ok merci

Je m'apprête à raccrocher

Elle: Aïna ?

Moi: oui

Elle: tu vas peut-être trouver cela déplacer mais comme tu sais je suis sage femme donc si tu as des questions ou un problème par rapport à la grossesse tu peux m'appeler, je t'aiderais avec plaisir.

Euh non je savais pas qu'elle était sage-femme. J'ai jamais cherché à savoir sa vie. Je savais qu'elle avait un travail. Mais j'ai toujours pensé qu'elle était avec mon père pour profiter de son argent. Je l'ai toujours vu comme une femme cupide et stupide. Ok très mauvais jugement de ma part. La haine peut nous aveugler.

Moi: d'accord merci

Elle: je t'en prie

On raccroche.

En fin d'après-midi, je reçois la visite de mon père. Il rentre assez gêné dans le salon. Je lui sers un café.
C'est silencieux pendant plusieurs minutes.

Moi: papa c'est bon je t'en veux pas, te prends pas la tête.

Lui: j'avais pas à te dire ça, te demander d'avorter c'est très grave.

Moi: tu as été choqué de la nouvelle, tu as réagis à chaud.

Lui: c'était quand même stupide

Moi: on oublie ça s'il te plaît

Lui: pourquoi tu es aussi indulgent avec moi ?

Jai baissé les yeux.