Tout était fin prêt excepté le repas quand Flora arriva. Marcus était allé acheter un sapin et des décorations de Noël et avait tout installé juste avant son arrivée. Elle admira beaucoup ses efforts et il dut lui dire qu'il rêvait d'un sapin de Noël depuis des années mais qu'il ne pouvait en profiter seul. À sa surprise parce que c'était la première fois qu'elle prenait une initiative de cette nature, Flora déposa un baiser sur sa joue et fila dans la cuisine. Là, elle s'affaira à déballer les produits, s'extasiant sur la qualité de ce qu'il avait acheté.
— Du foie gras mi-cuit... du vin blanc d'Alsace... des coquilles Saint-Jacques... je ne sais pas les cuisiner...
L'après-midi fut très gaie, tous deux improvisant des recettes et farfouillant dans les tiroirs de Claudine Laplanche pour trouver ce dont ils avaient besoin. Marcus avoua à Flora qu'il faisait très peu la cuisine et elle lui raconta que c'était son père qui lui avait appris à cuisiner puis, Noëlla, une voisine qui la gardait quand sa mère sortait après le décès de son père.
Plusieurs fois, en passant près de lui, la jeune femme l'embrassa sur la joue ou bien posa sa main sur la sienne pour le remercier et Marcus se demandait comment il allait pouvoir terminer la soirée sans lui faire l'amour.
— Je dois passer sous la douche, prétexta-t-il alors qu'il finissait de remplir le lave-vaisselle, tu veux prendre un bain ? Nous avons le temps avant le dîner.
Flora lui jeta un regard un peu soupçonneux mais hocha la tête et se dirigea vers sa chambre tandis qu'il se hâtait d'entrer dans la douche. Pour une fois incapable de demeurer sous l'eau froide, Marcus avait tant envie de voir Flora qu'il se sécha et s'habilla en quelques minutes. Traversant le couloir, il se posta devant celle de la jeune femme. Comme pas un bruit ne filtrait, il ouvrit la porte silencieusement.
La pièce avait une décoration plutôt féminine : elle était tapissée de blanc à peine rosé et les meubles étaient couverts de laque grise et rose d'un ton un peu plus soutenu. Le parquet était en chêne grisé et les rideaux à longues rayures roses, grises et argent. L'ensemble était très doux et ce que Marcus aimait le plus, c'était le tapis qui était posé au pied du lit, un épais tapis ivoire en laine naturelle dans lequel les pieds s'enfonçaient.
Comme la chambre était déserte, Marcus passa la tête par la porte coulissante qui donnait dans la salle de bain et vit Flora allongée dans la baignoire, la tête appuyée sur le rebord, les yeux clos. Presque malgré lui, ses yeux suivirent le chemin qui menait au triangle sombre niché au creux de ses cuisses et il sentit sa respiration s'accélérer. Elle semblait dormir et un léger sourire flottait sur ses lèvres.
Les doigts crispés sur le chambranle, il prit le temps d'observer la ligne de ses hanches qui s'évasait à peine et la douce courbe de la poitrine dont les mamelons rosés effleuraient juste la surface de l'eau. Marcus ferma les yeux quelques secondes et ne les rouvrit que pour avancer d'un pas léger dans la salle de bain. Ses pieds nus ne firent aucun bruit sur les carreaux de ciment gris et rose. Il s'agenouilla au niveau de sa tête et se mit à lui caresser les cheveux, juste à la limite de l'eau.
— Tu es belle Flora. J'ai besoin de toi.
Ces mots avaient été le passeport de tous leurs jeux sexuels depuis qu'elle venait chez lui. Elle soupira et il laissa glisser sa main sur un sein, pinçant avec délicatesse le mamelon entre son pouce et son index. Elle frissonna et tourna la tête pour déposer un baiser sur son épaule. Avec l'autre main, Marcus caressa l'autre sein et lui fit subir la même caresse tandis qu'elle se cambrait en soupirant.
À genoux au bord de l'eau, il prit un pied dans sa main et en suça puis en mordilla chaque orteil. Elle gémissait à présent sans retenue et il dut se concentrer pour conserver son contrôle. Il embrassa ses jambes puis ses genoux qu'il sortait de l'eau tiède et alla chercher une grande serviette sur le radiateur :

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Les yeux noirs
RomanceFlora, une ouvrière au grand coeur, habite une chambre de bonne dans le seizième arrondissement. Au septième étage sans ascenseur, la jeune femme s'épanouit au milieu de ses voisins parmi lesquels se trouve Irène, une vieille dame obèse et Elie, un...