Chapitre 24

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Comportement agressif.

La deuxième semaine du mois de septembre venait tout juste de s'achever. Ces derniers jours, les nuits de Yannel étaient tranquille. Plus de mauvais rêve, plus de frayeur.

Chaque jour était différent. Yannel faisait une activité un jour, et le lendemain, elle en faisait une autre. Ce moment avec Angel l'avait véritablement aidé à aller mieux. Parfois, elle allait jouer à des jeux, et d'autres fois, elle accompagnée sa sœur pour faire la marche des enfers, aussi appeler "le shopping".

Le café se portait à merveille. Les relations entre les trois collège se portaient au mieux. Marina était, comme à son habitude, très gentille, et Matt, toujours aussi blagueur. Quant à Angel... Il restait fidèle à lui même : gentil et serviable... Toujours aussi adorable, ce garçon...

Angel voyait de plus en plus son ami, Eddy. Après tout, c'était son meilleur ami, autrefois. Puis, Angel avait véritablement besoin d'un ami pour exprimer ses sentiments, ses pensées... C'était un garçon très sentimental. Même s'il ne voulait pas le montrer, c'était ce qu'il était.

Il était déjà dimanche, et le lendemain, Yannel allait travailler. Il était entrelacé dans ses draps, les yeux mi-clos, et les cheveux en désordre. Elle n'avait aucune envie de bouger, mais il le fallait.

Soudainement, Yannel entendit une personne toquée. Elle grommela des mots qui ressemblait à "entrez", puis la porte s'ouvrit.

- Chérie, le petit déjeuner est prêt !

- Maman...

- Tout le monde est debout, tu ne vas quand même pas faire attendre les autres !

- J'arrive dans dix minutes.

- Mais oui, mais oui !

La porte reclaqua d'un coup, annonçant la sortie de la blonde.

Aussitôt sa mère sortit, la rousse se releva, et se dirigea vers sa salle de bain.

Plusieurs minutes plus tard, nous retrouvons la rousse, devant son miroir, en train de se coiffer. Ses longs cheveux roux, ondulés descendaient en cascade dans son dos. Ils étaient brillants, et plein de vies.

Elle était maintenant prête à aller prendre son petit-déjeuner, en compagnie de sa douce et aimante famille.

**

- Sérieusement, Lya... Arrête de me lancer des bouts de pain !

- Il faut te nourrir, petite sœur...

- Lya, arrête d'embêter ta sœur, dit le père des deux rousses, d'une voix calme.

Ils étaient tous attablés sur la grande table de la salle à manger. Lya, à côté de sa sœur, en train de lui lancer des bouts de pain, et de l'autre côté, il y avait les deux parents de ses deux jeunes filles.

Sans que Yannel ne s'y attende, une tonne de jus d'orange se versa sur son jean, la faisant sursauter.

- Lya ! T'es pas sérieuse ! Putain, tu viens de me dégommer mon jean !, hurla-t-elle en se relevant de sa chaise.

- Excuse moi, je n'ai vraiment pas f...

- Tu m'en rachèteras un, ou sinon je te démonte !

Les yeux de l'aînée s'écarquillèrent de stupeur. Quel était ce comportement si agressif ? L'amnésique ne s'était jamais comporté comme ceci, depuis son réveil. Pas de parole agressif, ni rien de ce type.

Les parents des deux rousses observèrent leur cadette de la même manière que l'aînée. Tous étaient surpris par cette manière de parler, qui n'appartenait pas à la nouvelle Yannel, et cette agressivité, qui ne lui appartenait pas non plus. Cela appartenait à une autre personne... A la Yannel de passé. A celle de dix huit ans, qui avait vécu cet incident, et pas à la Yannel de dix neuf ans, et presque vingt.

- Yannel, pas la peine de lui parler ainsi. En plus, tu peux très bien le laver, il n'est pas détruit, glissa la blonde, légèrement troublée.

- Qu'est ce que vous comprenez pas dans, "je veux un nouveau jean" ? Ça vous plairait de recevoir du jus glacé, dès le matin ? On est où là ? J'en veux un aujourd'hui même ! Ah, j'ai envie de me casser d'ici maintenant !

- Yannel, attends ! hurla la concernée, alors que sa sœur était en train de s'éloigner, en claquant la porte au passage.

Que lui arrivait-il, soudainement ? Pourquoi avait-elle ce caractère de cochon ?

Quand la rousse sortit dans la rue voisine, elle se prit la tête entre ses mains, ne comprenant pas ce qu'il lui arrivait. Elle était prise d'une telle rage, juste pour un jean ! Son jean était toujours mouillée, mais elle ne s'en souciait pas. Tout ce qu'elle voulait, c'était comprendre sa réaction si virulente...

- Qu'est ce que j'ai fait, pourquoi j'ai fait ça... ?

Subitement, des pas se rapprochèrent de la jeune fille, et une main se posa sur son épaule.

- Tout va bien, jeune fi... Yannel ?

La rousse leva la tête vers l'inconnu, toujours aussi troublée.

- Vous êtes qui ? J'en ai marre des inconnus qui se présentent à moi en me disant qu'ils me connaissent, alors s'il vous plait, dites moi tout de suite qui vous êtes, et qui je suis pour vous...

Ses mots étaient loin d'être méchamment, c'était comme si elle l'implorait...

- Je suis Yann De la Vega, fils de Inès de la Vega... Je suis ton ami d'enfance.

- C'est génial... Maintenant, pourriez-vous me laisser passer ?

- Tu es sûre d'aller bien ?

- Oui, oui... A Dieu.

- Non... A bientôt.

Les pas de la rousse se dirigèrent vers le parc le plus proche. Le parc où elle était allé pour la première fois Angel, et celui où elle avait croisé cette Thérèse...

Alors qu'elle avançait d'un pas lent, une voix qui ne lui était pas étrangère se fit entendre dans son dos.

- Yannel, viens ici, ma petite !

- Madame Thérèse...

Elle s'approcha d'elle, désorientée. Elle faisait parti de son cauchemar... Elle en était sûre 100%.

- Que fais-tu ici avec cette mine de chien battu ?

- J'ai fait quelque chose de mal...

- Tu veux m'en parler ?

- Oui, je dois bien l'avouer...

Elle s'assit sur le banc, à côté de la veille femme, et lui raconta ce qui venait de se passer. Cette présence lui était familière... Cette dame avait été là pendant sûrement toute l'enfance, et l'adolescence de la jeune fille, et elle n'était même pas capable de s'en souvenir. Elle savait que ce n'était pas de sa faute, mais elle ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir.

Quand elle eut fini de lui raconter, elle baissa les yeux, honteuse.

- Ah, ma petite tu...

Sans qu'elles ne s'y attendent, une voix grave, et non-inconnu se fit entendre. C'était la voix de l'ange, menteur.

- Yannel ? Thérèse ? dit-il la voix tremblotante.

Mais... Que faisait-il là, et pourquoi réagissait-il ainsi ?

Écrit le 16/11/19

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