Confession nocturne.
La nuit du dimanche, Angel, encore devant sa télé, entendit quelqu'un toqué à la porte d'entrée. Il partit ouvrir, et la personne qui apparut devant lui, lui tomba dans les bras.
- Mon salaud !
- Tu pourrais arrêter, de me nommer comme ça ?
- Je suis sûr que t'adore.
- Tais toi et rentre.
Ils se dirigèrent tous les deux dans le salon du roux, et s'installèrent.
- Café ?
- Non, je suis plus thé.
- T'as pas changé.
Il partit chercher un café et un thé, pour tous les deux. Leur conversation allait duré longtemps, et ils le savaient tous les deux.
- Ça avance ?
- Quoi ?
- Avec Yannel.
- On s'est embrassé et elle est ma petite amie. Enfin, on a pas vraiment parlé de ça, mais je suppose que nous sommes ensemble.
- Que c'est mignon !
Eddy a toujours été sarcastique. Ce garçon abordé toujours un sourire, qui était tout sauf de joie. C'était toujours un sourire amer, moquer, ou sarcastique. Il souriait très souvent, mais jamais pour de bonnes raisons.
Ces deux garçons s'étaient bien trouvés. Eddy n'était pas brisé, comme l'était Angel, mais il s'était un acteur hors pair. Angel jouait un jeu, avec Yannel. Il l'aimait et la détestait. Il luttait quelque part, contre ses sentiments, et essayait toujours de faire ressortir sa haine, et de garder cet amour, enfoui tout au fond de lui.
- Et dis moi... Tu l'aimes ?
- Je ne sais pas...
- Attends, je reformule. Tu l'aimes ?
- T'as rien reformulé, idiot.
- Je veux juste une réponse clair. Tu l'aimes ?
- Oui, je l'aime, t'es content ?
Un grand sourire se forma sur les lèvres du blond. Cette situation était si étrange... Angel était censé ne pas tomber amoureux de Yannel et pourtant... Il devait tout simplement la détester, la haïr, mais pas l'aimer.
Pourtant, de son point de vue, elle avait tuée son frère. Pourquoi encore ressentir ce genre de sentiments, à son égard ?
- Je te l'avais dit, mon ami. C'est le genre de fille que tu adores. Et puis, comme t'étais raide dingue d'elle, avant son accident, c'est normal que tu le sois encore aujourd'hui !
- Ce que tu comprends pas, c'est que, si je veux que mon plan fonctionne, il ne faut pas que je ressente un seul sentiment pour elle.
- Eh bah c'est trop tard. Tu ferais mieux d'abandonner, et de vivre ta relation tranquillement avec elle.
- Je ne peux pas abandonner mon frère !
- Tu crois que s'il était vivant, il aurait apprécier, ce que tu fais là ? C'était sa petite amie, en plus ! Tu joues un double jeu, et je te jure que le jour où elle l'apprendra, tu vas t'en mordre les doigts car tu auras complétement oublié cette stupide vengeance ! Tes sentiments prendront le dessus !
- Ça n'arrivera pas !
- Réfléchis un peu ! Ça sert à rien, tout ça !
Sans même s'en rendre compte, les deux amis s'étaient tous les deux lever, en élevant la voix. Ils étaient tellement emportés, qu'ils ne l'avaient même pas remarquer.
Au fond de lui, l'ange voulait arrêter, tout ça, mais une voix lui hurlait de continuer, pour son frère. Il voulait être soulager...
Le roux se rassit en soupirant. Il prit sa tête entre ses mains et murmura :
- C'est la seule manière pour moi d'aller mieux.
- De faire mal à la femme que tu aimes ?
- Oui.
- Eh bien soit. Fais comme tu veux, mais souviens toi d'une chose : tu le regretteras.
Le roux soupira à nouveau d'exaspération. Il détestait quand son ami avait raison. Elle détestait cela.
- Maintenant, parlons d'autre chose.
- Ouais... Et toi ? Toujours aussi amoureux de Lya ?
Le blond devenu aussi blanc qu'un linge. Il ne s'attendait pas à ce que l'ange déchu lui dise une chose pareille.
Avant qu'il ne parte, il avait avoué à son cher ami l'ange qu'il était éperdument amoureux de l'aînée de Yannel. Mais à cette époque là, Lya avait déjà un copain, et il ne pouvait rien faire d'autre que la regarder de loin, un peu comme Angel. Reste à savoir, si ses sentiments n'avaient pas changés pour la rousse en chef...
- Qu'est ce que tu dis ?
- Je me souviens de ce jour, où tu pleurais comme un idiot !
- J'ai pas pleuré !
- Mais oui, mais oui...
- Sache que j'ai complétement tourné la page, à la différence d'un certain roux...
- Je suis sûre que c'est faux.
- Et pourtant, c'est vrai. Je m'attendais juste pas à ce que tu reparles de ça. C'était y'a plus de deux, Lya ne me plait plus.
- Rectification : tu ne l'aimes plus. T'étais amoureux, Eddy.
- Ouais...
Le blond soupira en repensant à cette époque là. Il était constamment triste, un peu comme son ami. Il avait décidé de partir, pour prendre un peu de recul, et s'éloigner d'une personne, qui lui était inaccessible. Mais aujourd'hui, il avait réellement tourné la page. Il avait même...
- Tu vois, j'ai tourné la page. J'ai même changé de livre, carrément !
...changé de livre.
- Je l'ai bien compris. Du coup, tu es de nouveau amoureux ?
- Non, pas vraiment. Mais il y a une petite qui m'intéresse.
- Tu l'as rencontré où ?
- Au lycée.
- Attends, je suis pas sûre de tout comprendre.
- Elle est au lycée, mais ne t'inquiète pas, elle est majeure.
- Tu rigoles, j'espère ?
- Non.
Le blond éclata de rire. Il se tenait le ventre, tellement il riait. Une larme s'échappa de son œil, et il l'essuya, en riant aux éclats.
- Bien sûr que je rigole, jamais je ferai ça. T'es con.
- Je te crois pas. T'aimes toujours les choses compliqués.
- On est assorti, alors ! C'est pour ça qu'on est amis ! Bon, plus sérieusement, je n'aime pas une lycéenne. Elle est en école d'art, à la fac de Saint-Antoine. Elle est en première année.
- Heureusement.
- On n'a même pas touché à nos boissons, elles vont refroidir.
Le reste de la soirée se déroula tranquillement. Ils finirent par parler de sujet plus léger et moins tabou. Ils restèrent devant la télé, jusqu'à s'endormir, sur leurs sièges.
C'était loin d'être la dernière soirée confession, pour les deux amis. C'était l'une des plus animés, en tout cas. Le lendemain, la journée allait peut être riche en émotion, vu ce que le roux avait prévu, avec sa nouvelle copine.
Quelle soirée...
16/12/19
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Réapprendre à vivre
RomancePlongée dans un sommeil profond depuis maintenant deux ans, Yannel se réveille enfin. L'équipe médicale complétement affolée remarque qu'il y a un problème venant d'elle. Elle ne se souvient d'absolument rien. Elle ne reconnait aucun membre de sa fa...