Fièvre amoureuse, partie 2.
Avachie sur un petit siège, elle s'était endormie sans même sans rendre compte. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle vit une lumière traversée la pièce. Elle avait donc passée la nuit chez lui... Elle se releva et aperçu l'ange dormir paisiblement. Elle sourit en le regardant. Il avait toujours cette tête d'enfant sage lorsqu'il dormait. Et comme à son habitude, quelques mèches de cheveux retombaient sur son front, lui donnant air angélique. C'était indéniable : son prénom lui allait comme un gant.
Toujours aussi hypnotisée par son observation, elle s'assit sur le côté et enleva ses quelques mèches de son front. Mais tout à coup, le roux ouvrit les yeux et lui attrapa le bras, le sourire aux lèvres.
- Haha, tu pensais que je dormais. Prise la main dans le sac !
- Tu es bien énergique, pour quelqu'un de malade...
- C'est les médicaments d'hier, qui font toujours effet...
- Hm. Tu as faim ?
- Tu vas jouer à l'infirmière pendant toute la journée ? demande-t-il en se redressant.
Elle ne répondit pas et se releva. Le roux fronça les sourcils, se demandant où elle comptait aller.
- Où vas-tu ?
- En bas.
- Faire quoi ?
- Tu ne devines pas ?
Mais qu'est ce qu'elle racontait ? Qu'allait-t-elle faire ? Il n'y comprenait rien, et pourtant, c'était évident.
- Je crois que tu as visé juste. Je serai comme une sorte d'infirmière...
Et sur ces mots, elle sortit de la pièce.
L'ange, lui, était totalement confus. Il ne savait pas s'il lui avait pardonné, ou pas. Mais il ne devait pas tirer de conclusions hâtives. Tant qu'elle ne lui avait pas dit clairement les choses, il considérera qu'elle lui en voulait toujours autant pour s'être comporté comme un abruti de première. Ce n'était absolument pas la meilleure des réactions, de s'énerver de cette manière. A présent, il avait retenu la leçon.
Sans qu'il ne s'y attende, il fut pris d'une toux incontrôlable. Il mit sa main devant sa bouche, essayant de se calmer. Il se sentait à nouveau mal alors qu'au réveil, il ne ressentait presque rien, à part la chaleur qui émanait de son corps. Les éternuements reprirent rapidement. Heureusement pour lui, il y avait un paquet de mouchoir sur sa table de chevet. Il en prit un, et se moucha bruyamment. Son nez était si rouge, qu'à cet instant précis, il devait ressembler à un clown. Il avait maintenant toutes les caractéristiques d'un clown avec son teint pâle. Il ne manquait plus qu'il se teigne les cheveux en rouges, ou qu'il porte une perruque...
Après quelques minutes, il sentit la faim pointer le bout de son nez. Il essaya de se lever, mais il n'arrivait pas à se tenir sur ses deux jambes sans flancher. Il était à bout de force. Puis, soudain, la porte s'ouvrit sur Yannel, qui posa le plateau repas qu'elle avait dans les mains sur le siège dans lequel elle avait passé la nuit, avant de se précipiter sur l'ange. Elle l'aida à se rallonger et se dirigea ensuite vers le petit-déjeuner qu'elle avait prit le temps de faire pour son petit-ami fiévreux.
- Tu n'es vraiment qu'un idiot.
- Quoi ? Qu'est ce que j'ai fait ?
- Tu devais rester coucher, et au lieu de ça, tu t'es levé ! Tu sais que t'aurais pu te faire mal ?
- Oh, tu t'inquiètes pour moi !
- Arrête de te moquer, je suis très sérieuse !
- Je vois ça.
- Redresse toi, il faut que tu manges.
Il s'assit, tandis que la rousse mit le plateau sur ses genoux.
- Bon appétit.
Mais il ne fit aucun geste. Il regarda juste Yannel sans un mot.
- Quoi, tu veux aussi que je te fasse manger ?
- Tu es vraiment sans cœur... Tu ne vas quand même pas me laisser me débrouiller seul, alors que je suis à l'article de la mort !
- Tss... T'es vraiment bête.
- Allez, s'il te plait.
- Non.
- Fais le pour moi, juste cette fois. Après tout, je suis malade...
- J'ai dit non.
- Oh douce Yannel, accordez moi cette faveur, je vous en supplie...
Elle essaya tant bien que mal à retenir son sourire, mais le roux l'avait déjà aperçu. Elle prit ensuite la cuillère, et commença à le faire manger. Oui, elle avait cédé. Ce n'était pas facile de lui résister. Elle avait qu'il pouvait manger tout seul, mais elle avait quand même accepté de le faire. Il était très fort. Très fort.
Après avoir fini de manger, le roux s'endormit presque instantanément. Yannel, se sentant un peu crasseuse d'avoir passé plus d'une journée avec les mêmes vêtements, partit chercher quelques vêtements appartenant à son copain. Puis, elle se rendit compte qu'elle n'avait rendu aucun des habits qu'elle avait emprunté. Mais elle prit quand même un short et un t-shirt, en se promettant qu'elle allait finir par lui rendre.
Peut être dans quelques années, hein...
***
Au réveil du jeune homme, il se plaignit d'une envie pressante. La rousse, malgré qu'elle soit exaspérée, l'aida tout de même à se déplacer. Elle attendit ensuite derrière la porte qu'il eut fini de faire son affaire, pour l'aider à se remettre dans son lit. Ce qu'il pouvait être pénible, étant malade, celui-là... Mais elle devait quand même avouer que c'était un sacré numéro.
Soudain, elle entendit quelque chose frappé contre la fenêtre, elle se leva, espérant voir un oiseau, mais à la place, elle vit que ce n'était que des gouttes de pluie. Elle détestait lorsqu'il pleuvait. C'était tellement déprimant... Elle préférait de loin l'été à l'automne. En revanche, elle aimait bien l'hiver, pour une raison qui l'échappait.
***
La journée s'acheva, et le roux avait meilleure mine.
- Yannel ?
- Oui ?
- Je n'ai pas envie que tu partes.
- Tu as l'air d'aller mieux, pourquoi est-ce que je resterais ?
- Je ne sais pas... Peut être pour moi ?
- Il faut que je m'en aille.
Il avait l'air déprimé. Il voulait qu'elle reste une nuit de plus chez lui, mais elle n'avait pas l'air très emballé...
- Ok.
-...Mais je pense que je peux rester.
- Qu'est ce que ça veut dire ? Tu m'as pardonné ?
Pour toute réponse, elle posa ses lèvres sur les siennes, en lui adressant un sourire éclatant.
- Ça répond à ta question ?
Oui, il était définitivement pardonné...
05/04/20
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Réapprendre à vivre
RomancePlongée dans un sommeil profond depuis maintenant deux ans, Yannel se réveille enfin. L'équipe médicale complétement affolée remarque qu'il y a un problème venant d'elle. Elle ne se souvient d'absolument rien. Elle ne reconnait aucun membre de sa fa...