Épilogue

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Une lumière venant de l'extérieur commença à éclairer l'intégralité de la pièce. Elle était aveuglante, et surtout très dérangeante. Ce n'était qu'une intruse. La femme dotée d'une longue chevelure rousse, ondulée, entrouvra les yeux. Elle se releva doucement, ne voulant pas réveillée son mari, qui était allongée à ses côtés. Elle tira les rideaux avec précaution et ferma la fenêtre. Elle sourit, s'approcha de l'homme qui partageait sa vie depuis presque sept ans, et dégagea quelques mèches de cheveux de son front.

La rousse, qui s'apprêta à réveiller son mari, entendit soudainement des voix dans le couloir. Ses petits cris, l'intonation... Elle reconnu tout de suite la personne. Elle secoua la tête, et se dirigea vers la porte. Mais, des bruits dans son dos l'en empêcha.

- Yannel...

- Oh, tu es réveillé.

- Difficile de ne pas être réveillé quand les enfants font autant de bruits dès le matin...

- Ce sont de véritables monstres !

- On les laisse se calmer seules, ou on va prendre une douche ?

- La douche, c'est mieux.

Il sourit à sa femme, puis se releva. Ils entrèrent dans la salle de bain, un sourire complice aux lèvres.

...

- Tu te souviens du soir, où on s'est remit ensemble ? demanda le roux, sa femme dans ses bras.

- Oui, c'était assez... incroyable. Mais j'ai tout de suite que je ne pouvais plus vivre sans toi.

- Petite menteuse. T'étais réticente, au début.

- Avoue que j'avais raison, d'être comme ça. A l'époque, t'étais un petit con...

- Je sais.

Ils s'embrassèrent, tandis que des souvenirs refirent surface.

***

*Flashback : sept ans avant...*

- Yannel...

- Alors tu es venu... Comment as-tu su qu'il y avait une fête ?

- Twitter...

- Ah oui, Matt a annoncé la fête, là-bas...

Ses yeux rencontrèrent ceux de la rousse, et une étrange connexion fit surface. Yannel ne voulait plus qu'il parte. Elle sentit son cœur se serrer à nouveau.

- Yannel...  Je suis tellement désolée pour ce qui s'est passé...

- Je sais... Angel, je le sais.

- Je ferai tout pour te récupérer, sois-en sûr.

Il attrapa l'une des mains de la jeune femme, et la serra dans la sienne, en signe de promesse. Elle resta silencieuse, ne savant pas quoi répondre. Une minute s'écoula, jusqu'à ce qu'elle se rende compte du geste qu'il venait de faire. Il retira précipitamment sa mai, et toussa, gênée.

- Yannel ?

- Oui ?

- Tu sais... Je n'ai jamais cessé de t'aimer.

La rousse avala sa salive, mal à l'aise. Que devrait-elle répondre à ça ? Elle aurait dû deviner qu'il était venu à cette fête rien que pour ça. Pour la voir elle, et essayer de la récupérer. Lui avait-elle pardonner, avant toute chose ? La réponse ne faisait aucun doute. Bien sûr que oui. En un an, elle avait réussi à aller mieux, à se reprendre en main. En l'espace de quatre mois, Yannal était déjà sur pieds. Au début, pour la rousse, tout semblait impossible. Elle pensait qu'elle n'allait jamais arriver à chasser cette tristesse qu'elle ressentait. Cette haine, qu'elle avait pour le monde entier. Mais elle avait réussi.

Angel, devant l'air ahuri de Yannel, fit quelques pas en sa direction, et posa sa main sur la joue de la jeune rousse. Elle rougit, absolument pas insensible au touché de l'ange.

- Yannel... S'il te plait. Réponds à cette simple question.

- Laquelle ?

- M'aimes-tu encore ?

Yannel écarquilla les yeux, surprise. Elle ne sut quoi répondre. Et pourtant, tout était clair dans sa tête : son cœur n'avait jamais cessé de lui appartenir. Le roux, blessé de son manque de réaction, recula, et lui tourna le dos, sur le point de partir. Non ! Il avait mal compris, cet idiot ! La rousse était simplement prise au dépourvu, et lui, avait pris ça comme un refus. La jeune femme courut presque pour le rattraper. Elle le prit par le bras, et le fit se retourner. Elle posa rageusement ses lèvres sur les siennes, sans le lâcher. Elle s'écarta ensuite, et lui sourit.

- Ça te va, comme réponse ?

- Non. Je veux te l'entendre me le dire.

- Angel Brown, je n'ai jamais cessé de t'aimer.

*Fin du flashback*

***

*Retour dans le présent*

Alors que les deux tourteaux émergèrent de leurs souvenirs, deux petits roux, avec des bouclettes, firent leur apparition. L'un, avaient les yeux noisettes, et l'autre, les avaient verts. Ces enfants, n'étaient autre que ceux de Yannel, et d'Angel.

L'aîné, âgé de six ans, bientôt sept était arrivé juste deux mois après leur remise en couple. En vérité, il a été une véritable surprise. Une agréable surprise. Aucun d'eux ne s'y attendaient. Mais il a été accueilli avec beaucoup d'amour, et d'affection. Les jeunes parents, en voyant son visage d'ange, le jour de sa naissance, avait décidé de l'appeler Gabriel. Son air angélique les avait séduit.

La deuxième, était arrivé deux ans après Gabriel. La petite avait été une véritable surprise, tout comme son frère. La jeune femme s'était rendu à l'hôpital à cause d'une gastro, et le médecin avait remarqué quelque chose d'anormal. En lui faisant diverses examens, ils avaient découvert qu'elle était enceinte de plus d'un mois. A son arrivée, on l'avait nommé Roseanne, mais personne ne l'appelait ainsi. Absolument tout le monde l'a nommait "Rosé".

Rosé et Gab, étaient tous les deux très complices, et malicieux. Ils rendaient fous leurs parents avec leurs farces. C'étaient de véritables boules d'énergies. Même si leur relation très fusionnel ravissait Yannel et Angel, parfois, ils les rendaient totalement fous.

- Maman, papa, tata est là ! s'écria Rosé, en courant vers le lit de ses parents.

- Les enfants, combien de fois on vous a dit de frapper, avant d'entrer ?

- Oui, oui ! On le fera la prochaine fois.

Angel soupira, sachant pertinemment qu'ils le feraient pas.

- On arrive, dit Angel en se redressant.

- Avouez, vous voulez vous faire des bisous ! s'exclama Gabriel, en riant.

Rosé et Gabriel ricanèrent, avant de sortir de la chambre, en se faisant des blagues. La jeune maman se leva la première pour ajuster sa tenue. Son mari la scruta quelques instants, les soucils froncés.

- T'aurais pas un peu grossi, toi ?

- Alors toi...

- C'est une blague, roh.

- Cours.

- Quoi ??

- Cours !

Il s'exécuta presque immédiatement. On connaissait tous la raison de cette prise de poids soudaine... N'est-ce pas, Angel ? 

Pour l'instant, Lya pouvait bien attendre. Ils n'étaient pas prêts d'arrêter de se chamailler comme de enfants ! C'était vraiment le cahot. Entre Lya, qui se plaignait, et les deux petits énergumènes qui s'amusaient dans le salon, en hurlant, et en riant, et qu'en plus, les parents s'y mettaient aussi... C'était n'importe quoi.

Mais dit-on pas que les familles les plus bruyantes, sont les plus heureuses ?

26/07/20

Réapprendre à vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant