Chapitre 47

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Tristesse.

La voiture de Lya s'arrêta devant la petite maison, qui appartenait à son petit ami. Yannel ouvrit immédiatement la portière et se dirigea comme une furie vers elle. Elle n'avait même pas à frapper, la porte était déjà entrouverte. Elle la poussa doucement, et la seule chose qu'elle vit en entrant, était un Angel complétement meurtri, les larmes roulant le long de son visage. Au sol, recroquevillé contre lui-même, il n'arrêtait pas de sangloter.

- Hé...

La jeune fille laissa tomber son sac avant de se mettre au sol, et de prendre son copain dans ses bras. Il ressemblait à un petit enfant apeuré.

- Qu'est ce qu'il se passe ? dit-elle en s'éloignant un peu de lui.

- Je... veux juste que tu me prennes dans tes bras, et que tu ne me lâches plus...

Puis, lorsqu'elle le prit à nouveau dans ses bras, un bruit de tonnerre retentit. Il continuait de pleurer, blottit contre elle. Dans la pièce, tout ce qu'on pouvait entendre, était les éclairs, et les sanglots de l'ange. Plus besoin de mot, il avait juste besoin de réconfort. La rousse se disait qu'elle allait lui demander pourquoi il était dans un état aussi lamentable, après qu'il se soit calmer.

La jeune fille, essayant de calme ses pleurs incessantes, lui caressa les cheveux, tout en chuchotant que ça allait. C'était une chose qu'il avait déjà faite, alors qu'elle même n'arrêtait pas de pleurer. Comme par magie, après quelques minutes, il arrêta de sangloter et s'éloigna doucement de sa petite amie. Ses yeux étaient encore rouges, et ses joues avaient encore des traces larmes. Il reniflait toujours autant.

Qu'est ce qui avait bien pu le mettre dans un état aussi lamentable ? Qu'est ce qui lui était arrivé, durant cette journée ? Il était presque cinq heures du matin, et il l'avait appelé, ne pouvant plus supporter la solitude, et ayant besoin d'un peu d'amour. C'était évidemment quelque chose de grave, qui l'avait énormément touché. Mais quoi ? La rousse était incapable de connaître la raison de la détresse dans laquelle il était...

- Explique moi...

- J'ai juste... eu une journée pénible, et j'ai saturé...

- Pour être dans un état pareil ? C'est la première fois que je te vois aussi mal...

- La première fois que ça m'est arrivé, je n'avais personne vers qui me tourner mais là...

- Je serais toujours là pour toi, tu m'entends ? Aussi longtemps que nous serons ensemble.

Le jeune homme sourit, pour la première fois depuis son arrivée.

- Allez, on se lève. Déjà que cette robe, ne me met pas très à l'aise.

Ils se levèrent tous les deux, au même moment. Puis, ils se dirigèrent vers l'étage, là ou se trouvait la chambre du jeune homme. Ils s'assirent ensuite sur le lit.

- Désolé de t'avoir appelé à une heure aussi tardive.

- Oh, non, ce n'est pas grave. Et en plus, j'étais en voiture.

- Ah oui, la fête.

- Et en plus, j'ai déjà fait la même chose, pour une fois que te rends la pareille ! Je t'ai aidé à te calmer... 

- Hm.

- Alors ? Dis moi pourquoi tu étais aussi mal, tout à l'heure.

- Je peux pas.

- Pourquoi ?

- C'est assez... J'ai besoin de temps.

- Tu me le diras, un jour ? Je serais toujours si tu as besoin de te confier.

- J'ai juste besoin de toi, pour l'instant. Besoin de toi, de ta présence, de ta chaleur.

La rousse se mit à sourire, tandis que le jeune homme prit son visage entre ses mains, et l'embrassa, en passant sa main autour de sa taille. Mais derrière cette passion non dissimulé, on pouvait y déceler une part de tendresse. Rapidement, sa robe se retrouva au sol, ainsi qu'une bonne partie des vêtements de l'ange. Ils étaient sur le point d'unir leur deux corps. Ils en avaient besoin, c'en était presque vitale. Cet acte, n'était pas appelé "faire l'amour" pour rien. C'était une marque d'affection, pour montrer ô combien ils étaient fous l'un de l'autre. Leurs âmes étaient toutes deux connectés, par ce lien qui était appelé "amour".

***

*Quelques heures plus tard...*

Le jour commença à se lever, mais la rousse n'avait dormi que deux heures. Elle était arrivée chez l'ange à presque cinq heures du matin, et on ne pouvait dire qu'il y était pour dormir. Elle regarda à ses côtés, et son petit ami dormait toujours paisiblement. Elle se souvint de chacune de ses paroles : "quand tu dors avec moi, c'est plus facile pour moi de m'endormir". Elle décida de ne pas le réveiller, et d'essayer de se rendormir, encore quelques heures.

***

Au réveil de jeune fille, elle vit quelques messages de sa grande sœur. La rousse se releva immédiatement, pour prendre sa robe. Elle était pleine de sueur, et ne sentait pas la rose. La rousse était bien obligée de s'habiller autrement. Elle ne pouvait pas se résoudre à porter une chose aussi sale. Alors, elle se dirigea vers son armoire, et prit tout ce dont elle avait besoin. Un pull large et un short. Il était loin de faire chaud, mais elle il fallait qu'elle fasse avec.

- Je vois que mademoiselle se fait plaisir...

La rousse sursauta, surprise. Elle se retourna ensuite, et vit Angel, complétement réveillée l'observant choisir avec soin, ce qu'elle allait prendre.

- Ça te dérange ?

- Non, bien sûr que non.

- Je vais prendre douche, je te rejoins après.

- On a qu'à y aller ensemble.

- Serait-ce une proposition indécente ?

- Mais non, je me dis juste que ce sera plus rapide.

- Mais oui, mais oui...

***

*Quelques heures plus tard...*

La maison Hood était étrangement calme. Il n'y avait personne, à part quelques employés qui faisaient des va-et-vient. Il était huit heures du matin, ils dormaient peut être, se disait-elle. Elle monta à l'étage, et c'est là qu'elle vit sa sœur. Elle avait un air sombre, qu'elle ne lui connaissait pas. Elle fronça alors les sourcils, ne comprenant pas ce qui lui arrivait.

- Qu'est ce qui se passe ? demanda-t-elle, sans même la saluer.

- Le père de James est à l'hôpital, entre la vie et la mort.

- Quoi ?

- Il y est depuis hier, en fait. Je l'ai appris il y a vingt minutes, environ.

- Oh.

- On a décidé d'aller le voir demain, tu viens avec nous.

- D'accord...

La rousse continua son chemin, déboussolée. Elle ne savait pas ce qu'elle ressentait vraiment. C'était un sentiment étrange. En tout cas, elle savait qu'elle irait le voir, le lendemain. Espérons qu'elle n'ait pas de mauvaise surprise...

17/03/20

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