SKAM FRANCE : DAPHNÉ (S6)

EPISODE 4 - CLIP 1 - Samedi - 10h23 - Merci

La tête lourde, Daphné se réveille lentement mais sûrement. La lumière du jour lui pique les yeux. Un goût particulièrement écoeurant dans la bouche et une barre dans le crâne. Tout lui demande tellement plus d'efforts que d'ordinaire : bouger, ouvrir les yeux, s'étirer. Sa vue commence progressivement à devenir plus claire et moins floue tout autour d'elle.

Elle reconnaît ces draps, ce lit et cette chambre. Basile. Et soudain des flashbacks de la veille lui reviennent petit à petit. Sa mère, les assiettes brisées, les larmes, l'alcool. Elle a aussi vomi entre deux verres dans la soirée.

Basile n'est pas dans son lit. Il est sûrement en bas en train de déjeuner ou de prendre sa douche. Daphné aperçoit son portable sur la table de chevet et le prend en ayant de peur de ce qu'elle pourrait découvrir. La seule chose qu'elle trouve dans son téléphone est plusieurs messages illisibles envoyés à son chéri.

Tout à coup, la porte s'ouvre et dans l'encadrement se trouve Basile, un plateau dans les mains, un faux sourire sur le visage se voulant rassurant pour la belle blonde.

BASILE : Room-service, l'hôtel vous offre le petit déjeuner ! Au menu : croissants et jus d'orange !

La voix cassée et remplie de remords, un sanglot coincé dans la gorge, Daphné lui répond.

DAPHNE : Merci Basile...

BASILE : Ça va ? T'as bien dormi ?

DAPHNE : Bof, je me sens un peu mal et hyper crevée... Qu'est-ce qu'il s'est passé hier ?

BASILE : Tu ne te souviens pas ?

DAPHNE : Pas trop, enfin un peu...

BASILE : Tu m'as laissé un message où tu pleurais, je me suis inquiété, je t'ai envoyé pleins de SMS mais tu ne me répondais pas. Alors je t'ai appelé mais c'est un barman qui a répondu en me disant de venir et il m'a donné l'adresse. Je suis venu aussi vite que j'ai pu pour te récupérer, t'était totalement inconsciente, tu ressemblais à rien. J'ai pris un taxi et je t'ai ramené chez moi parce que je savais pas quoi faire d'autre.

DAPHNE : Ah putain ...

BASILE : Daphné, dis moi ce qu'il s'est passé s'il te plaît.

DAPHNE : Je peux pas t'expliquer, c'est trop compliqué...

BASILE : Mais tu me dis jamais rien. Putain, je suis ton mec, tu devrais pas avoir peur de me dire ce qu'il se passe. Je suis complètement paumé. Des fois j'ai l'impression que je ne te connais pas à 100%.

DAPHNE : Wow. Super. Merci Basile, ça fait plaisir. Tu sais quoi j'aurais pu me débrouiller toute seule hier, je suis une grande fille.

BASILE : Attends, t'es sérieuse là ?

Daphné se lève de son lit et commence à se rhabiller avant de se tenir debout face à l'adolescent. Soudain, sans pouvoir se contrôler, elle éclate en sanglot. Ses épaules bougent dans un rythme saccadé. Les mains sur son visage, les larmes coulent sans s'arrêter et Basile se précipite pour la prendre dans ses bras.

BASILE : Eh, eh, eh, je suis là, ok ? Ça va aller. Je serais toujours là pour toi, tu sais.

DAPHNE : Je ... suis ... désolé. Je voulais pas être un fardeau pour toi.

BASILE : Mais t'es pas un fardeau, tu ne le seras jamais.

Les bras de son amoureux la réchauffe et la calme. Une partie d'elle vient d'être réparée et un souffle nouveau s'empare de son corps. Fatiguée par la tristesse et le remord, Daphné veut rentrer chez elle.

DAPHNE : Attends ... Putain, merde, le boulot, je suis complètement en retard, ma boss va me tuer !

BASILE : T'inquiète pas, j'ai géré, je l'ai appelé et j'ai dis que tu étais malade.

DAPHNE : Merci ... Je ...je crois que je vais rentrer chez moi alors.

BASILE : T'es sûre ? Tu veux pas te reposer ici ?

DAPHNE : C'est gentil mais j'ai besoin d'être un peu seule.

BASILE : D'accord, prend au moins un croissant alors.

DAPHNE : Non, je mangerai chez moi.

BASILE : D'accord... Je demande à mon père de prendre la voiture pour te ramener ?

DAPHNE : Non, non. Je vais marcher, ça va me faire du bien, ça va me réveiller.

BASILE : Ok ...

DAPHNE : Basile ?

BASILE : Hm ?

DAPHNE : Merci.