𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟎

319 21 4
                                    

« Jusqu'à la fin de ma vie »

Mes yeux s'ouvrent doucement sous un claquement de porte, je discerne dans le noir une silhouette d'homme alors j'en déduis que ça doit être mon professeur

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Mes yeux s'ouvrent doucement sous un claquement de porte, je discerne dans le noir une silhouette d'homme alors j'en déduis que ça doit être mon professeur.

Je me lève puis m'approche d'elle, la lumière surgit subitement me faisant grogner en refermant subitement mes yeux.

- Aller les jeunes et je sais que vous n'avez probablement rien foutu, mais j'espère que vous comprendrez que la fac n'est pas un lieu pour se chamailler.

Je récupère mon sac et mes livres puis sors de la pièce afin de regagner ma chambre avant que les cours ne commencent.

J'ouvre la porte de la chambre 336 puis vais me doucher à une vitesse fulgurante après avoir branché mon téléphone. Je ressors de la douche puis m'habille d'une jupe, d'un chemisier blanc ouvert de quelques boutons sur le haut et de mes talons aiguilles. J'applique une bonne couche de rouge à lèvres rouge vif et tente de sécher mes cheveux rapidement.

Quand j'ai finalement fini, je me dépêche de récupérer mon téléphone qui n'a que quelques pour-cent puis sors de ma chambre.

Je prends un ascenseur avec quelques élèves puis m'approche de mon casier où je viens récupérer mes cahiers et mes livres pour la matinée – nous n'avons pas cours cet après-midi.

Alors que j'allais aller dehors, un amas de filles se postent devant avec leurs airs d'admiratrices, qui j'avoue me fait un peu flipper.

- On est avec toi tu sais ? Le nouveau n'avait pas à te parler ainsi ! C'est lui qui t'a embrassé devant sa copine, assure la petite brune en face de moi.

- Oh... Et bien merci.

Je tente de m'en aller mais elle me bloque une nouvelle fois le passage. Je leur souris grossièrement ce qui prouve mon agacement mais ne dis rien pour l'instant.

- Tu vas te présenter pour être la reine de l'Automne ? ose me demander la même fille.

Je souffle puis m'abaisse à sa hauteur en souriant hypocritement, en serrant la anse de mon sac à main Louis Vitton.

- Je suis déjà la reine ma belle, lui intime-je.

La fille écarquille les yeux quand elle entend le surnom que je viens de lui attribuer, comme si elle était heureuse de ça. Si seulement elle savait que j'utilise ce surnom pour 99% des filles de cette université.

Je les bouscule puis sors dehors pour retrouver mes amis. Lorsqu'ils me voient arriver, Molly et Hemera accourent à moi avant de m'enlacer.

- Tu étais où bon sang ?! s'enquit Hemera l'air apeuré.

Nous nous séparons et je prends leurs mains, afin de les inciter à me suivre jusqu'aux deux garçons. J'enlace Peter puis embrasse Steven.

- Tu comptes me répondre ? s'agace Hemera soucieuse.

- Je n'avais plus de batterie Hémé, la rassure-je en posant ma main sur son épaule.

- Nous sommes passé dans ta chambre Star, tu n'as pas ouvert, affirme Molly.

- Je devais dormir, mens-je.

- Ah bon ? Je ne t'ai pas vu sortir du cours de philo, dit Peter perplexe.

- J'ai discuté un bon moment avec le prof puis suis partie et j'ai dormi. Ça vous va ?

Pourquoi est-ce que je leur mens ? J'étais juste avec Zaven, enfermée dans une salle toute la nuit et j'ai relevé quelques secrets sur mes amis.

- D'accord bébé, capitule Steven en me gratifiant d'un petit sourire que je lui rends.

La sonnerie retentit signe que nous devons aller en cours. Molly, Hemera et moi parlons du bal d'Automne et plus particulièrement, de mes élections parce qu'il est évident que je ferais partie de la course et que je le remporterais haut la main.

Alors que nous marchons en direction de notre cours de mathématiques, Eden vient se placer devant nous. Le regard noir et les poings serrés, j'ai un léger mouvement de recul mais je reviens vite sur mes pas.

- Pourquoi tu as posté cette putain de vidéo ?! enrage-t-elle.

La blonde me tend son téléphone et me monte ainsi la vidéo, vidéo que Peter a fait circuler hier. Je laisse un sourire prendre sa place sur mes lèvres, je croise alors mes bras sur ma poitrine en souriant fièrement.

- Pourquoi ce serait moi ?

- Parce qu'il n'y a qu'une seule petite garce dans cette fac pour faire ça ! crache-t-elle.

- Étrange non ? C'est la petite garce qui t'as proposé de venir avec elle Mardi, non ? lui rappelle-je.

- Je ne comprendrais jamais comment les gens font pour t'apprécier. Tu fais la grande mais Zaven a raison, tu n'es rien qu'une peste avec de la thune, proclame-t-elle.

Les élèves autour de nous semblent ahuris de la façon dont me parle Eden. Ils savent qu'elle est entrain de me prendre la tête et que je ne vais pas tarder à exploser.

- Au lieu de parler de moi Eden, tiens ton copain la prochaine fois et surtout, assume que tu en as un, réplique-je en la poussant en arrière.

- Mais bordel ! Tu ne le connais pas Star ! Tu ne me connais pas non plus ! Tu ne connais personne ici ! Arrête de croire que parce que tu es belle et riche tout le monde t'aime ! Même ton ex s'est barré ! crache-t-elle.

À l'évocation de mon ex, je perds pied. Ma main se détache de la anse de mon sac à main et s'étale contre la joue de la blonde. Je m'approche dangereusement d'elle, tremblante et blessée tandis qu'un sourire sadique et un regard peiné prennent place sur mes traits.

- Reparle encore une fois de Matthew en l'appelant comme mon « ex » et tu vas savoir où il s'est barré Eden, lui intime-je avant de la contourner et de me réfugier dans les toilettes des femmes.

Je m'approche des lavabos puis me regarde dans le miroir.

« - Je t'aime, tu le sais ça ? me souffle-t-il en remettant une de mes mèches blondes derrière mon oreille.

- Je t'aime aussi, tu es le seul que je veux aimer jusqu'à la fin de ma vie, lui susurre-je avant qu'il ne m'embrasse passionnément.

J'enroule mes bras autour de sa nuque et passe mes mains dans ses cheveux parfaits. Nous finissons par nous séparer puis nous nous saluons brièvement avant qu'il ne se retourne et traverse la route sous mes yeux. Jusqu'à ce que des phares jaunes s'aplatissent sur son smoking noir et jusqu'à ce que la voiture immatriculée 88804 le percute. »

𝕱𝖆𝖑𝖑𝖎𝖓𝖌 𝕱𝖗𝖔𝖒 𝕿𝖍𝖊 𝕾𝖙𝖆𝖗𝖘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant