Star Givenchy débarque pour une nouvelle année dans sa faculté, là où son nom est dans toutes les bouches. De nature populaire, l'arrivée d'un garçon qui la rabaisse à sa hauteur change tout. Chacun a de gros secrets, chacun ne veut pas raviver les...
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Malia toujours pendue à mon bras, nous nous avançons dans l'allée devant le hangar.
- Alors ? m'interpelle-t-elle, pourquoi Zaven ? Il est loin d'être un gosse de riche comme toi.
Je ne sais pas vraiment comment le prendre mais on va dire que c'est positif - même si je ne vois pas la positivités.
- Ça prouve que l'argent n'a rien à voir, proclame-je.
- Peut-être que c'est lui qui en veut pour ton argent, réplique-t-elle en haussant les épaules d'un air innocent.
- Tu es vraiment sa meilleure amie ? Ça n'est pas drôle, siffle-je.
- Oh ça va Miss Parfaite !
- Oui, je suis parfaite et j'le sais, pas besoin de m'appeler comme ça, clame-je agacée de ce surnom débile.
- Toi parfaite ? pouffe-t-elle en s'éloignant de moi pour me regarder de haut en bas, tes sourcils ne sont pas pareils, ta bouche est trop bizarre et tu as une démarche de pétasse.
J'arque un sourcil en la dévisageant, comment peut-elle se permettre de me critiquer ainsi ? Givenchy n'est pas assez parfait pour elle ? Enfin le Givenchy qu'il en reste parce que je risque sûrement de le perdre tôt ou tard à force de me disputer avec mes parents.
- Tu veux savoir un truc Malia ? Je suis une vraie plaie quand il le faut alors évite de parler une nouvelle de moi comme ça, sinon tu peux être certaine que je vais ruiner ta misérable vie, la menace-je en m'approchant d'elle.
- « misérable vie » que ton cher petit ami avait avant de partir en taule, crache-t-elle à quelques centimètres de mon visage.
Malia et moi nous regardons de haut en bas, jusqu'à ce qu'un rictus prenne place au coin de nos lèvres. Nous éclatons de rire et puis elle revient se pendre à mon bras afin que nous reprenions notre marche.
- Pas mal pour une pétasse, note-elle.
- Ça peut aller pour une pauvre, rétorque-je.
Je ne sais pas pourquoi mais je sens que je peux m'entendre avec Malia. Même si notre vision du monde est complètement différente, j'ai l'intuition que cette fille peut être une bonne personne dans ma vie.
Dire qu'il a deux mois, je n'aurais jamais mis un pied dans les quartiers comme ceux-ci, et là, je m'y balade avec la meilleure amie de mon copain en riant.
Nous arrivons dans une sorte de grande rue et marchons le long de la route, sur le trottoir. Après quelques minutes à discuter de Zaven et de moi, nous arrivons à une supérette.
- On peut s'arrêter acheter des trucs ? Je suis la seule fille et les quatre mecs ne savent pas faire les courses, Jonah et Clyde ont oublié plein de trucs la dernière fois.
Je hoche la tête et la suis dans la supérette. La brune prend un panier rouge en plastique et s'avance dans le magasin, elle ne prend que des choses spécifiques et des choses pour elle. Le panier se remplit de plus en plus et je me demande bien comment elle va payer tout ça, pas que le prix m'inquiète mais Malia et les garçons ont l'air de vivre au jour, le jour ce qui me fait supposer qu'ils ne gagnent pas forcément bien leurs vies.
- Tu vas payer comment ? lui demande-je alors qu'elle regarde les tampons dans le petit rayon féminin.
- Tu crois qu'on fait quoi ? On n'est pas, enfin plus des... dealers, m'intime-t-elle de façon à ce que je sois la seule à entendre, on travaille aussi. Je suis serveuse dans un restaurant une semaine sur deux par exemple.
J'acquiesce et puis regarde un peu les autres articles autour de nous. Malia m'indique de la suivre jusqu'à la caisse et puis elle paye ses produits par carte bancaire. Nous prenons les articles dans un sac que nous donne la caissière et puis sortons du petit magasin.
- Vous faisiez du deal ? lui demande-je sans que personne n'entende.
- J'en suis pas fière mais ouais. Au début, il n'y avait que Jonah parce que le garage lui appartient, enfin il est à son père mais il lui a légué avant de partir faire un tour du monde avec sa nouvelle famille, déclare Malia.
- Il le vit mal ?
- Non, son père et lui se parlent toujours mais il lui manque. Jonah reçoit toujours ses cartes postales de pays différents et des fois, il me dit qu'il regrette de ne pas l'avoir suivi pour rester avec sa mère.
J'acquiesce en hochant la tête et puis esquive une personne qui regardait son téléphone en marchant. Abruti.
- Pour revenir au deal, après que Jonah ait commencé à faire ça, il s'est mit vraiment dans la mécanique et Zaven l'a rejoint. IlS se connaissent depuis toujours ces deux-là. Zaven a refusé de dealer mais il lui a proposé de l'aider au garage, m'explique Malia.
Je suis quand même plus rassurée que Zaven n'ait jamais dealé. Déjà que je n'aime pas qu'il fume, je pense que je n'aurais pas supporté de le savoir dealer, surtout qu'en général, le deal amène à la consommation alors je n'imagine pas le carnage. La drogue est rédhibitoire chez moi - sauf en soirée quand je suis saoule - mais c'est vraiment un critère que je me tiens.
- Finn et Clyde en faisait déjà quand Jonah a commencé alors les trois se sont connus comme ça mais ils ont vite arrêté et Finn n'est s'est mis sur la mécanique des motos et des quad en majorité mais il fait de tout. Clyde quant à lui, il est encore au lycée 12th grade exactement, c'est le plus jeune.
- Et Logan et toi ? lui demande-je curieuse.
- J'ai remplacé une fois Finn mais j'ai toujours été serveuse ou caissière pour m'en sortir. C'est grâce à Logan que je connais les garçons, nous étions dans la même famille d'accueil et il faisait souvent le mur pour aller retrouver Finn et Jonah en boîte.
- Donc vous est tous liés en gros, une mini famille, clame-je assez bluffée de tout ce mélange de jeunes.
- Ouais, ils sont ma famille personnellement et Zaven est de tous, celui que je préfère. Avec lui, j'sais pas, c'était évident, il est super protecteur quand il aime les gens, drôle et j'en passe, dit avec une admiration folle Malia.
J'essaye de contenir ma jalousie mal placée mais je ne peux m'empêcher de me dire qu'elle l'aime plus que ce qu'elle devrait.
- C'est aussi mon copain, raille-je avec un sourire hypocrite.
- Je sais et tu as intérêt à bien t'en occuper parce que des Zaven Darrow c'est pas à tous les coins de rues que tu les croises, m'avertit-elle.
- T'inquiète pas que je ne compte pas le lâcher maintenant que je l'ai, souffle-je avec un sourire espiègle au coin des lèvres.
