Chapitre 12

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Angelina Adams

La jeune femme aux cheveux couleur cacao était dans la clinique du village, le soleil s'était couché il y a bien longtemps, pourtant elle restait debout, travaillant encore et encore pour le bien commun. En ce moment même elle œuvrait pour la sauvegarde du village en repoussant sa répulsion afin d'examiner le corps sur lequel elle se tenait penché.

L'homme qu'elle était en train d'examiner était âgé d'une cinquantaine d'année et venait d'être tué par les surnaturelles. Son corps froid commençait à devenir d'une couleur se situant entre le blanc et le vert. Ses yeux étaient devenus vide de sens et une expression de pure terreur était incrusté sur ses trait. De profondes griffures s'ajoutait aux l'incisions qu'Angelina avait pratiquer sur le corps. Malgré les impressionnantes blessures externes, les organes n'avaient pas été touché et ses boyaux étaient en parfaite état et n'avaient pas été endommagés.

Personne au village, à part son frère, ne savait quel visage revêtait le monstre qui les exterminait. Seuls les morts savaient à quoi il ressemblait mais ils emportaient ce secret dans leurs tombes.

L'homme était allongé sur la table de la petite pièce qui servait de morgue au village. Il serait transporté le lendemain jusqu'au cimetière où il serait ensuite enterré.

Angelina était un médecin suffisamment qualifié pour essayer de découvrir le mode opératoire des créatures. En effet ce soir elle venait d'avoir la réponse de son hypothèse. Les lycanthropes attaquaient en premier le cou. Leurs mâchoires mordaient la carotide externe qui servait à alimenter le visage. Puis ils s'attaquaient à la carotide interne, qui elle, alimentait le cerveaux, l'œil et l'oreille interne. Cette méthode ne laissait aucune chance à la victime puisque si l'une n'était pas touché, l'autre était quand même vitale. Ils s'attaquaient aussi aux vertèbres et à la veine jugulaire. Pour faire plus simple l'assaillant broyait le cou de sa victime. Celle-ci mourrait étouffer dans son sang ou d'une fracture vertébrale. Cette méthode permettait l'élimination systématique de population de Thiercelieux. Et d'après les morsures leurs dents variaient entre cinq et huit centimètres de longueurs.

Depuis le début des attaques, ils y avaient déjà une soixantaine de personne à déplorer. Chaque jour les personnes disparus étaient répertoriées et si au bout de trois jours l'on n'avait pas retrouvé le cadavre ou elles n'étaient pas revenues, on les déclarait mortes. La population s'amenuisait à vue d'œil et s'ils ne trouvaient pas vite une solution la population de Thiercelieux serait réduit à néant. Mais il y avait malheureusement aucune solution miracle, à part peut-être que les idiots arrêtent à se promener de nuit. D'ailleurs Angelina était aberrée que les gens continuent de sortir, et même si les loups n'entraient pas dans le village lors de leur chasse, la jeune femme pensait qu'ils ne tarderaient pas à le faire.

Angelina enleva ses gants et sa blouse et sorti de la salle où reposaient les personnes mortes avant d'être enterrer. Elle craqua sa nuque pour se détendre et alla se chercher un verre d'eau. Elle était en compagnie de ses amis quand elle avait été appelée. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu une nuit complète et la fatigue commençait à se ressentir. Angelina devenait quelque peu paranoïaque entre les événements et sa fatigue. De large cernes commençaient à se former sous yeux et dans les jours à venir se serait encore pire. Quand l'anxiété qu'elle ressentait fût à un point de non-retour, elle décida d'aller de se reposer dans son bureau.

Les couloirs étaient noirs et le jour n'était pas près de se lever. La lumière clignotait à intervalle régulier et la jeune femme se dit qu'il était grand temps de la changer. De plus à chaque fois qu'elle se rallumait un léger grésillement se faisait entendre, cela avait le don d'exaspérer la jeune femme. Alors qu'elle déambulait dans son cabinet, elle entendit des pas derrières elle et une respiration profonde, un souffle lui chatouillait la nuque. Les petits cheveux qu'elle n'avait pas pu attacher dans son chignon se soulevait par une exhalaison chaude et humide. Pourtant lorsqu'elle se retourna d'un mouvement brusque il ne se trouvait strictement rien derrière elle et il n'y avait aucun endroit où quelqu'un aurait pu se cacher. A la place où quelqu'un aurait dû se trouver, il y avait seulement une plante verte et elle doutait qu'une personne puisse se cacher à cet endroit.

Elle se retourna et se mit à siffloter la musique d'un film qu'elle avait vu l'avant-veille à la télé, alors qu'elle avançait les mains dans les poches de son jean, elle se mit à réfléchir sur l'événement survenue quelque seconde auparavant. Cela l'étonnait, elle avait vraiment cru que quelqu'un la suivait. Son imagination débordante commençait à lui jouer des tours. Il fallait qu'elle arrête de regarder des films d'horreur bien qu'elle en raffolait.

Angelina rentra dans son bureau dans l'idée de se reposer. La fenêtre était ouverte et un léger vent frais s'élevait dans la pièce, il faisait frissonner la jeune femme. D'un coup la porte claqua dans un bruit sourd, la jeune femme ne s'en inquiéta pas plus que cela, c'était surement dû à un courant d'air. La brune se dirigea vers la fenêtre et regarda par celle-ci. La lune était de plus en plus complète et les surnaturelles qui attaquaient le village devenaient de plus en plus fort et virulent. Les corps étaient de plus en plus marqués par les stigmates de la lutte acharné que ce livrait les deux camps. Elle soupira et alla s'asseoir à son bureau, de là elle alluma la lumière. La jeune femme s'étonna de trouver ses papiers au mauvais endroit. D'habitude, quand elle finissait de modifier ses recherches, elle rangeait les papiers dans le tiroir de droite. Alors que là il reposait sur son bureau. Angelina se mit à rire la fatigue la faisait délirer personne n'avait toucher à ses travaux puisque qu'elle fermait le petit casier à l'aide d'une clef. Comme la serrure n'avait pas été forcée et qu'elle avait toujours la clef sur le collier qui se trouvait autour de son cou, elle en vient à la conclusion qu'elle avait juste oublié de ranger ses papiers. Après avoir mît de l'ordre dans ces derniers, elle regarda ses rendez-vous du lendemain. Elle s'aperçut que madame Fuller sa voisine venait la consulter.

Trop fatiguée pour faire quoi que ce soit d'autre Angelina s'endormit sur son clavier d'ordinateur. Elle aurait surement une grosse trace sur la joue le lendemain mais elle ne pouvait plus bouger le petit doigt.

Est SauvageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant