Chapitre 15

254 35 6
                                    

Angelina Adams

La jeune femme était dans la clinique médicale, qui se situait sur la place principale, au cœur du village. La nuit était d'un silence troublant, brisé à intervalle régulier, par le hurlement d'un loup. Chaque fois qu'elle entendait ce chant elle frissonnait d'horreur puisque celui-ci indiquait sans doute le décès d'un habitant.

Angelina se devait de rester dans le centre d'urgence puisqu'elle était d'astreinte. Elle avait été mise au front pour soigner les blessés et prodiguer les soins de premiers secours.

Cependant puisqu'elle se devait d'accueillir les personnes qui cognait à sa porte, elle était exposée à un grand danger. Elle savait que sa place était en première ligne, mais comme elle ne supportait pas de voir des personnes souffrir, elle s'était proposée au péril de sa vie. Pour des raisons évidentes, son jeune frère Rudy n'avait pas pu rester avec elle, bien qu'il eût fortement insisté, il se trouvait donc chez ses voisins monsieur et madame Fuller. Elle avait été déchirée par dilemme intérieur, devait-elle rester avec Rudy ? Il y a longtemps, à la mort de ses parents, elle s'était promis de le protéger du mieux qu'elle le pouvait. Angelina s'était résolue à faire confiance à ses voisins. Elle se devait d'aider le village, elle mettrait tout en œuvre pour y arriver.

La brune triait les médicaments de la remise et jetait ceux qui étaient périmés, exécuté ce travaille lui permettait de s'occuper et éviter de paniquer. Elle était assise sur ses talons et suspendit son geste lorsqu'elle entendit le hurlement d'un loup particulièrement proche, elle jeta un coup d'œil par la fenêtre et se dépêcha de finir sa tâche, peu rassuré.

Alors qu'elle sortait enfin de la pièce la sonnerie du sèche-linge retenti. La brune marqua un temps d'arrêt, elle savait qu'elle risquait le surmenage mais ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. Alors qu'elle rangeait des serviettes propres dans les salles de repos et qu'elle nettoyait les salles d'opération pour qu'elles soient prête en cas d'urgence. Elle entendit un bruit étrange qui lui glaça le sang.

Le bruit qui venait d'arriver à ses oreilles était celui d'une vitre brisée. Angelina se dépêcha d'aller dans son bureau. Le clair de lune éclairait son espace de travail d'une lueur orangé, on aurait dit qu'un feu s'était déclaré et léchais le bois du meuble.

En entrant elle se pressa de de verrouiller la porte. Une fois cela fait elle s'autorisa un soupir tout en restant vigilante. Elle alla ensuite s'asseoir sur sa chaise de bureau. Cette dernière se trouvait en face de la porte de ce fait, elle verrait l'ennemi arriver lorsque celui défoncerait la porte. De lourd bruit de pas se firent t'entendre et Angelina commença à trembler comme une feuille, plus la bête s'approchait, plus elle tremblait.

A chaque fois que le bruit de son horloge résonnait parce qu'elle avançait d'une seconde, le bruit d'un pas de l'animal faisait écho. Quand le souffle du lycan s'entendit à travers la porte, et qu'elle n'était protégé que par une fine barrière de bois, une main se posa sur sa bouche étranglant son bruit de surprise.

La paume était chaude contre sa bouche, et ne semblais pas avoir de bonnes intentions. Un parfum de glace et de plage de sables chauds exaltait de cette dernière et flottais dans l'air jusqu'à embaumé toute la pièce. La jeune femme essaya de se débattre, elle griffa au sang la main poser sur sa bouche, écorchant avec ses ongles la chair tendre et rebondis de cette partie de l'anatomie humaine. Elle hurla jusqu'à ce que sa voix ce fêle, en vain puisque la main retenait toute complainte. Ce fut un véritable échec, la brune fut par la suite plaquée contre son fauteuil, une force d'un autre monde l'empêchait de bouger. La personne derrière laissa échappa un léger rire moqueur, indiquant clairement son mépris et son dédain envers la jeune femme. Grace à cette imprudence de son ravisseur, elle put enfin l'identifier comme étant un homme. Puis une voix grave et chaude modifié par un grognement animal lui chuchota à l'oreille :

— Tu commençais à fourrer un peu trop ton nez dans des affaires qui ne te concernent pas, tu ne vois pas d'inconvénient à ce que je t'élimine?

Les paroles firent frissonner la brune et Angelina secoua la tête pour essayer de se délivrer, c'était son derrière espoir, les intentions de son interlocuteur ne faisait aucun doute. Avec l'énergie du désespoir la jeune femme se débâtit une dernière fois, elle pleurait à chaude larmes, ses sanglots se multiplièrent au fur et à mesure que sa vie défilait sous yeux. Elle revoyait ses joies, ses rires, mais aussi ses larmes et ses remords. Son passée, son présent et son hypothétique futur le tout se mêlait jusqu'à créer un capharnaüm. Alors qu'elle remettait de l'ordre dans ses pensées, elle s'aperçut qu'un désir prenait le dessus : elle était prête à tout pour survivre et continuer à vivre. Dans un élan d'ultime espoir elle frappa d'un coup de coude le foie de son agresseur, au moment où la bête défonçait la porte. A vitesse ahurissante elle réussit à se faufiler sous le bras de son agresseur, avant qu'il eût le temps de reprendre son esprit.

A ce moment précis elle ne réfléchissait plus aux conséquences et dictée par son instinct, elle sauta par la fenêtre. Le verre se cassa avec une grande facilité, elle se protégea le visage avec ses bras du mieux qu'elle put, pourtant un éclat réussi à traverser la barrière qu'elle avait créé et lui entailla la joue. Sa blessure laissa échapper une perle de sang, de cette manières son corps expulsait ses doutes pour ne laisser qu'une détermination sans faille. Au point culminent de sa chute, elle tourna la tête dans l'espoir de voir le visage de son assaillant. Malheureusement pour elle le visage de l'homme était caché dans la pénombre de la pièce, la seule chose que l'on distinguait, était son sourire d'un blanc immaculé. La dernière chose qu'elle put apercevoir alors que la Terre l'attirait irrévocablement vers elle, était les yeux d'un rouge éclatant du loup.

_____

Hey,

Désolé, pour cette petite absence. La rentrée a été un peu compliqué mais maintenant que je me suis remis dans le rythme, je devrais pouvoir publier plus de chapitre.

Et comment c'est passée votre rentrée ?

Aimer

Est SauvageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant