Est Sauvage

Chapitre 57

Elias Bridgestone

Le poil poussa sur le poitrail du jeune homme. Il recouvrit aussi ses jambes et ses bras. L'ex-maire fit grandir ses ongles pour qu'ils deviennent aussi aiguisés que des couteaux. Il pourrait ainsi se permettre d'égorger n'importe quelle personne qui se trouvait à proximité.

Ivana se plaça une nouvelle fois devant Victoire pour la protéger de son corps.

— Ah, ta race a tué ma famille et tu oses encore parler, le blond passa sa langue contre l'une de ses lèvres. Je devrais peut-être te faire taire définitivement.

Ivana s'approcha de lui.

— Non, les villageois ne sont pas responsables des erreurs de leur espèce. Tu ne peux pas utiliser ta folie pour justifier tes actes. Je suis presque sûr que notre clan doit avoir honte de toi.

L'ex-maire la bouscula avec force puis teinte sa tête entre ses deux mains. Il la secoua dans tous les sens avant de crier :

— Mensonge. Assez tu ne racontes que des mensonges.

Victoire qui avait couru au secours d'Ivana. Se releva et s'avança furieuse sur le blond.

— Tu sais très bien qu'il s'agit de la vérité. Tu ne veux pas voir la réalité en face parce que tu crains les actes que tu as faits. Ça te pèse sur le cœur d'avoir tué des personnes qui te considéraient comme ami ?

La jeune femme éleva encore un peu plus la voix :

— Non, ça ne te fait rien de nous traquer comme des rats parce que tu es un tyran complétement fou.

Le loup s'approcha et la frappa, il l'envoya contre le mur d'une maison.

— Tais-toi.

Du sang sorti de la bouche de la brune.

— Tu sais la violence as beau essayé d'opprimer la vérité, tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu'à la prouver davantage.

Le blond se transforma un peu plus puis se tapa la tête contre un lampadaire.

— Je t'ai dit de te taire sombre idiote, hurla-t-il.

Le cri était tellement puissant que toute la paroisse avait de l'être témoin de folie du blond. Mais, lorsque Ivana en rajouta une couche :

— Elle n'a pas tort.

Les narines du blond se dilatèrent et sa respiration se hacha.

— Comment oses-tu mentir comme ça, croassa-t-il. Nos parents méritent d'être vengés et sache que je ne le fais pas pour moi et que je le fais pour témoigner mon respect à notre clan.

Il redressa sa tête et fixa la jeune femme avec un regard qui démontrait un mélange de mépris et de dégout.

— Les traitres n'ont pas leurs mots à dire et tous ce qui peut sortir de leurs bouches sont des mensonges.

La jeune femme soupira, elle semblait tenir profondément au blond.

— Elias, dit-elle d'une voix douce. Ouvre les yeux s'il te plait. Cette extermination que tu fais c'est l'entier contraire de ce que nous avons enseigné le clan, nos parents. Les valeurs qu'ils nous ont transmises ne sont plus celles que tu sembles porter.

— Balivernes !

Le loup s'avança encore un peu plus puis gifla la blanche. Du sang perla lentement de l'entaille et du sang jailli hors de la plaie.

Victoire prit la main de la louve et elle la tira loin du blond. Elle essuya tendrement les gouttes de sang de la mâchoire puis la blanche l'embrassa chastement.