Chapitre 38

232 29 5
                                    

Elias Bridgestone

Le blond se réveilla à sept heures trente comme chaque matin. Il mit un t-shirt avant de descendre dans la partie de la mairie qui lui servait de maison.

Arrivé dans la pièce, il salua, Éden sa petite sœur en lui baisant le front. Elle lui répondit par un franc sourire. Les deux frères et sœurs aimaient le silence calme et salvateur du matin et ils ne le cassaient qu'en dernière nécessité.

Elias se prépara un bol de chocolat chaud, sur lequel il rajouta une épaisse couche de crème sucrée. Il s'installa devant sa sœur puis commença à manger. Dès qu'il eut fini, il débarrassa sa table puis remonta à l'étage pour se préparer.

Devant son armoire, il hésita sur sa tenue du jour. Au bout de quelques minutes, il finit par sélectionner un pantalon en lin de couleur grise. Ces derniers jours-ci une chaleur étouffante commençait à gagner le village. Alors, le blond décida de s'habiller léger pour éviter de trop souffrir.

Il enfila un caleçon propre puis le pantalon qu'il avait sélectionné. Le jeune homme fouilla dans son placard pour essayer de trouver autre chose que des costumes. Heureusement pour lui dans le coin le plus haut de son armoire, il trouva un polo qui n'était encore pas trop délavé et qui affichait une couleur bleu nuit pas trop altéré par le temps.

Le blond satisfait de sa trouvaille se hâta d'enfiler l'habit. Il se dirigea par la suite vers la salle de bain attenante à sa chambre puis se lava les dents. Après avoir fait cette tâche, il regarda la montre qui était accrochée à son poignet. Il s'étonna de voir affiché huit heures trente puisque d'habitude il était près bien plus tôt.

Elias se dépêcha de sortir dans le couloir du premier étage pour pouvoir saluer sa sœur. Lorsqu'il ouvrit la porte, il retrouva Éden, figée devant une des grandes fenêtres qui donnait sur la place principale. Elias se demanda ce qui pouvait autant l'effrayer.

Cependant, il eut bien vite la réponse à sa question, en effet, plus il avançait, plus il percevait l'immense clameur qui s'élevait de l'esplanade. Il comprit immédiatement que quelque chose n'allait pas. Avec sa sœur qui était complétement sous le choc et la colère des paroissiens, il prit peur. Qu'avait-il bien pu se passer ?

Elias rejoint la bonde en quelques enjambés et se positionna juste derrière elle.

—Que se passe-t-il ?

Éden releva les yeux vers lui, son regard semblait vide. Le jeune homme comprit sa peur, si les paroissiens apprenaient qu'ils étaient des loups, il ne donnait pas chère de leurs peaux. Cependant, Elias était sûr que Valentin et Heaven ne les avaient pas trahis. Il en était persuadé. De toute façon, cela n'aurait pas été dans leurs intérêts.

—N'aie pas peur, je suis sûr qu'il ne s'agit pas de la chose à laquelle tu penses.

Il ouvrit la fenêtre pour mieux entendre ce qu'il se passait. Au moment, où il effectuait ce geste, il s'aperçut que des milliers de tracs volaient sur la place.

Il plissa les yeux pour essayer d'apercevoir ce qui était annoté dessus mais comme il le pensait, il ne put rien apercevoir ou lire.

Le vent se leva et souffla de plus en plus fort. Les tracs s'élevèrent dans le ciel dans une tempête de papier. Elias réussit à en saisir un qui passait à proximité. Il le ramena devant ses yeux pour qu'Éden et lui puissent lire ce qui était la cause de l'agitation.

Il fronça immédiatement ses sourcils quand il lut : "Le meilleur des menteurs est celui en qui vous avez le plus confiance". Son pouls commençait à battre de plus en plus vite et de manière irrégulière. Une boule de plomb se forma dans son estomac et avaler sa salive lui fut difficile à cause de la soudaine sécheresse de sa gorge.

Il continua sa lecture et apprit que désormais tout le village savait qu'il était un lycanthrope.

La première réaction du maire fut d'être en colère. Comment Valentin et sa compagne avaient-ils pu le dénoncer ? Une rage qu'il n'avait pas connue depuis longtemps mais qui l'habitait en permanence se développa au creux de son cœur.

Eden avait dû sentir l'instabilité émotionnelle de son frère puisqu'elle posa la main sur le bras du blond.

—Ce n'est pas grave.

Elias sourit à sa sœur mais il désenchanta très vite quand les paroissiens présents sur la place se mirent à crier : "Au bucher les traitres". Le blond se recula avec sa sœur pour qu'ils ne puissent pas être aperçus.

La haine grondait toujours à l'intérieur d'Elias mais elle avait été domptée par la peur de perdre Éden. Après avoir fait cette constatation le blond se retourna.

—Nous devons partir, déclara l'ancien maire.

Ils préparèrent le strict minimum, et n'emportèrent que les objets de première nécessité. Pendant qu'Éden préparait leurs habits, Elias quant à lui, s'activa à remplir puis prendre la trousse de secours. Il descendit par la suite dans la cuisine pour prendre des vivres et un briquet.

Le jeune homme se fit la réflexion qu'ils pouvaient toujours chasser sous forme de loup alors ils leur faillaient uniquement des boîtes de conserve.

Elias barricada la porte de la maison qui donnait à l'intérieur de mairie en attendant Éden. Par chance, le village était regroupé sur la place et personne ne les verrait sortir par la porte de derrière.

Au moment, où Éden arrivait, une voix s'éleva de derrière la porte de la mairie.

—Monsieur, je fais quoi, les villageois sont sur le point de défoncer la porte principale.

Elias posa son doigt sur sa bouche pour faire signe à Éden de ne rien dire. Il lui fit signe de s'en aller.

—Monsieur vous êtes là ?

Éden ouvrit la porte de derrière et commença à s'en aller. Elias, quant à lui commença à créer un piège pour que la porte se barricade toute seule une fois fermée. Il s'attela à sa tâche en essayant de faire le moins de bruit possible.

—Monsieur, continua la réceptionniste.

Elias termina son piège et se releva satisfait de son œuvre. Au même moment le bruit de la porte principal défoncé résonna dans tous les alentours, suivit de près par le cri de panique de la réceptionniste de la mairie.

Le blond profita de se boucan pour fermer la porte qui ne s'ouvrirait plus puis il partit en courant rejoindre sa sœur.

Aux confins du village, Éden se tenait debout, attendant patiemment que son frère la rejoigne. Ensemble, ils se dirigèrent vers la forêt et prirent la direction de l'endroit qui les avait vu naitre.

Le manoir calciné des Bridgestone se trouvait à une journée de marche de là, mais lorsqu'il était sous leur forme lupine, il ne mettait seulement deux heures.

Elias se promit intérieurement que les paroissiens n'avaient pas gagné et que le début de la chasse allait commencer. Il décida également que Valentin et sa compagne seraient les premiers à être chassés.

_____

Hey !!!

J'écris ce petit mot pour vous remercier. Est Sauvage a atteint les dix mille vus, c'est juste énorme encore merci. Je remercie aussi ceux qui sont aller lire mon autre histoire puisqu'en 1 semaine elle a atteint les neuf cents vues.

Voilà beaucoup de remerciement, mais pas beaucoup d'acte alors je me suis dit que pour fêter la nouvelle j'allais écrire un bonus. Seul problème, je n'ai aucune inspiration pour le bonus d'Est Sauvage donc n'hésitez pas à me faire des suggestions.

Est SauvageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant