Dans l'Est Sauvage un petit village devient la cible de redoutables créatures nocturnes. Chaque nuit, le cadavre d'un paroissien est retrouvé et tous se retrouvent déroutés par ces attaques qui semblent venir de nulle part. Mais lorsqu'une nuit Rudy...
Le petit roux, ouvrit la petite boîte aux lettres, puis saisit ce qui se trouvait à l'intérieur. Lorsque le contenu fut à la hauteur de ses yeux, il aperçut un fascicule de publicité, un journal scientifique venant d'Aldébaran et une lettre. Il coinça les papiers entre ses lèvres et s'empressa d'ouvrir l'enveloppe. Il en sortit un papier puis se hâta de lire son contenu.
Il sauta les formalités pour s'intéresser à la partie qui l'intéressais réellement. Puis, lorsqu'il lut les mots "la demande de tutorat faite par monsieur Parsons Evans a été accepté", il sauta de joie.
Rudy se hâta de téléphoner à son ainée pour l'informer de la bonne nouvelle. En effet, Evans et lui avait tissé de lien lors du mois qui avait précédé leur rencontre.
—Tu as un problème ? S'inquiéta son interlocuteur. Ce dernier n'avait pas émis de formule de politesse, ils les avaient abandonnés tous deux depuis déjà quelque temps, pour plus de confort.
—Non, au contraire, il prit une profonde inspiration avant de reprendre, je viens de recevoir la lettre qui officialise mon adoption.
Un silence se fit entendre de l'autre côté du téléphone. Cependant le petit roux, semblait voir le brun sourire à l'autre bout du combiné.
—Je suis content de la nouvelle, fait tes valises je viendrais te chercher un peu avant dix-huit heures. S'exclama le plus vieux d'une voix enjouée et bienveillante.
Le petit roux manifesta à son tour sa réjouissance et finit par raccrocher. Il regarda l'heure sur une petite horloge et s'étonna de voir qu'il est déjà quinze heures passées, il en déduit qu'il ne fallait pas trainer à faire ses valises. Il monta les escaliers quatre à quatre et finit par glisser sur le parquet de l'étage. Il eut une petite douleur en bas du dos mais il ne sentit rien qui aurait pu être grave alors il se releva et finit de courir dans sa chambre. Il ouvrit son armoire puis commença à sortir l'entièreté de sa garde-robe sur le lit. Il fit alors un tri assez sélectif, puisqu'il ne pouvait pas se permettre de prendre tous ses habits pour aller chez son ainé.
Rudy prit plus que le strict minimum mais il ne fit pas d'extravagance. Au bout deux heures de temps cette partie de son déménagement fut bouclée. Il ne lui restait plus qu'une heure avant ce qu'il avait finis par surnommer "le grand départ". Alors il se hâta de redescendre au rez-de-chaussée et de rassembler les souvenirs qu'il voulait garder. Il prit un cadre qui protégeait sa sœur et lui, puis un autre du mariage de ses parents et enfin une de ces photos qu'ils avaient pu faire tous ensemble.
Il s'activa à finir les derniers préparatifs et lorsque son dernier sac fut posé dans l'entrée, la cloche de l'église ne tarda pas à retentir. Le carillon fut activé six fois. Ainsi, le petit roux était parfaitement à l'heure sur son programme et n'aurait pas à faire attendre son ainée.
La sonnette se fit entendre pas longtemps après et Rudy s'empressa d'aller ouvrir à son nouveau parent. Dès qu'il y eut un petit interstice entre la porte et le mur, il en profita pour passer et sauter dans les bras du plus vieux.
Le brun l'étreignit en retour et dès que le petit roux releva la tête, il aperçut le sourire chaleureux de son ainé.
Celui-ci le reposa au sol puis lança :
—Tu es près ?
Le petit roux acquiesça d'un signe de tête et laissa entrer le brun. Celui-ci referma la porte et se dirigea en direction de la cuisine. Alors il commença à emballer et ranger la nourriture qu'il y avait dans la pièce. Puis lorsqu'il sentit le regard interrogateur du plus petit, il affirma :
—Je ne veux laisser aucune trace de nourriture dans la maison, parce que ça pourrait attirer les rats. De plus, ce serait bête de gâcher.
Rudy, n'avait absolument pas pensé à ça et félicita silencieusement le brun pour l'alléger d'un problème de plus et ainsi éviter que le dernier bien du roux ne devienne un repère pour les rongeurs en tout genre.
Ensemble, ils sortirent de la maisonnette, puis le brun verrouilla la porte, avant qu'ils ne descendent tranquillement vers le village.
Le petit roux se colla au corps réconfortant du brun alors qu'ils passaient à l'endroit où il avait vu sa sœur pour la dernière fois, vidés de son sang.
Le plus âgé décolla le plus jeune lorsqu'ils entrèrent dans le village, et il s'approcha d'un petit immeuble de trois étages. Ce dernier était à colombages et d'une couleur jaune ocre. L'ossature en bois était apparente et donnait un aspect pittoresque au bâtiment. Le toit quant à lui était extrêmement pointu et typique de la région avec ses petites tuiles rouges en terre cuite. On ne pouvait trouver ces toitures que dans le patelin, en effet cette dernière avait été construite pour résister au climat de la région. Sur tout le continent d'Edéa, on ne trouvait pas d'architecture aussi singulière et endémique.
La veille porte en bois, orné d'un blason, s'ouvrit en grinçant. Le plus vieux appuya sur un interrupteur et le couloir qui jusqu'à là semblait délabré se fit instantanément plus chaleureux. Ils se dirigèrent vers un escalier en bois et montèrent jusqu'au dernier étage. Le brun ouvrit une nouvelle fois la porte et entra dans le petit appartement. Il posa les valises près de la porte puis fit visiter sa maison au plus petit. Cette dernière était plus petite que l'ancien logis du roux mais tout aussi confortable. Elle comportait deux chambres avec chacune une salle de bain attenante, un bureau, des toilettes et une cuisine américaine qui s'ouvrait sur un joli salon.
Lorsque le brun eut fini de présenter l'appartement au roux, il s'en alla dans l'entrée et revient avec les affaires du plus petit et un trousseau de clefs qu'il remis au roux. Celui-ci se dépêcha de l'accepter et de récupérer ses valises.
Il referma la porte de sa chambre et souffla un bon coup. Les émotions de la journée, une étape dure de sa vie à traverser, l'avaient éreintée. Il se laissa choir sur le lit double qui trônait au milieu de la pièce puis s'assoupit sans même se débarrasser de ses vêtements et de ses chaussures.
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Hey,
Je voulais vous remercier parce que hier on est arrivé aux 8500 vues mais surtout aux mille votes.
Grâce aux commentaires que vous me laissez j'arrive à continuer à écrire. Je pense que s'il n'y avait personne qui lisait mon histoire, j'aurais arrêté depuis longtemps. Alors merci.
Fun fact: J'ai appris que Edéa (le nom du continent de mon histoire) est une ville au Cameroun. Je l'ai sus il n'y a pas longtemps et voici une photo de sa cathédrale que je trouve magnifique.
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