Chapitre 27

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Loup Morrison

Le brun rejoint son nouvel acolyte. Un blond vénitien, qui ressemblait a Éros, un petit séraphin, de beaucoup plus de façon qu'il ne semblait le penser. Ensemble ils se dirigèrent vers la sortie du village, et se mirent à marcher en direction de l'ancien moulin. Ils le dépassèrent et se cachèrent dans un buisson à quelque pas de la chaumière. Ils avaient pour but de surveiller la louve présente dans la maison. Ils s'étaient donc cachés dans l'optique de la prendre en filature. Ce qui leur semblait être la meilleure solution pour découvrir ses congénères et ses intentions. Mais la lycanthrope ne dédaigna pas de pointer le bout de son nez. Alors, ils attendirent. Une heure passa. Une deuxième lui succéda. Et enfin une troisième débuta.

Loup soupira il avait mal aux fesses, il avait dû rester assis beaucoup trop longtemps. Mais les jambes du brun n'avaient pas été épargnées puisqu'il avait l'impression d'avoir des fourmis sous la peau. Ce phénomène s'expliquait par le fait que sa circulation sanguine avait fini par se couper.

Comme il avait mal de partout, le brun finit par manifester son mécontentement, et son ennui par une série de bruit de bouche insupportable. L'ainé fut vite agacé par l'impatience de son cadet et lui jeta un regard noir. Si ses yeux avaient été des révolvers, Loup serait mort sur le coup.

En parlant d'un autre loup, la jeune femme, qui n'avait alors fait aucun mouvement, commença à s'agiter. Elle s'activa dans la cuisine, les deux garçons pouvaient l'apercevoir par la fenêtre de la véranda. Loup se sentait gêné, il avait l'impression de s'adonner à du voyeurisme. Pour cacher son malaise évident, il se tourna vers le blond. Et lança le premier sujet de conversation qui lui vient à l'esprit.

—Euh.... Gabriel ? Vu que tu n'es pas de la région, tu viens d'où ?

Le blond lui jeta un coup d'œil et le jaugea légèrement de ce dernier. Il se retourna pour lui parler face à face et lui répondit :

— Je viens du nord-ouest, d'une région où des milliers de petites îles flottent sur la mer, où l'eau est salée, où l'on se déplace uniquement par bateau.

Loup avait les yeux ahuris, lui qui avait toujours souhaité voyager jusqu'aux confins du monde, était aux anges. Il encouragea son ainé à continuer et celui-ci le fit de bon cœur.

—Là-bas, les maisons sont aussi blanches que le vêtement d'un marié. La mer est aussi bleue qu'un ciel d'été. Il fait perpétuellement chaud, et les habitants ne connaissent pas la neige, la grêle, ou les blizzards. Les couleurs y sont si vives, si bien que j'ai pris l'habitude de vivre de nuit pour ne pas être éblouis. Là-bas, je restais toujours seul, après tout c'est ma malédiction, alors je ne pouvais plus supporter d'être invisible aux yeux des personnes qui me connaissaient depuis l'enfance.

—Mais maintenant tu m'as moi, comme ami ? Le coupa vivement Loup, il fit un sourire si sincère que Gabriel se sentit troubler et détourna le regard.

À ce moment il croisa, le regard de la louve, il recula surpris et ce mouvement permit à Loup de se rendre compte de la situation délicate dans laquelle il se trouvait.

—Je peux savoir ce que vous faites là ? Les interrogea Ivana.

Pris de court Gabriel commença à s'agiter, même le brun qui était passé maître dans l'art du mensonge paniqua et répondit une piètre réponse.

—Nous essayons de retrouver le bracelet de Gabriel. Il l'a perdu, il y a quelque temps et il le tenait de sa mère décédée. Cette réponse aurait pu satisfaire la louve si Loup n'avait pas dit ça d'une voix tremblotante et faible de conviction.

Celle-ci haussa un de ses sourcils sceptiques et ajouta :

—Je ne sais pas ce que vous faites ici, mais si dans cinq minutes quand je reviens et que vous êtes encore là, j'appellerais la gendarmerie. C'est bien clair ?

La façon dont elles les sermonnaient, faisait penser à celle d'une mère. Qui aurait pu penser qu'une voix si douce, ne tuait autant de personnes sans véritables raisons ? L'apparence est parfois trompeuse et Loup se souvient d'un proverbe qu'il avait entendu enfant :

"l'habit ne fait pas le moine" Il ne pouvait qu'attester ses dires face aux évènements qu'il venait de vivre.

En marchant vers le village, le brun observa du coin de l'œil la femme, elle finit par repartir en direction de sa maison, et les regarda par la fenêtre de sa véranda. Alors qu'ils avançaient en direction du village, elle continuait à les suivre des yeux, jusqu'à qu'ils eurent quitté son champ de vision.

À ce moment-là, Loup souffla de soulagement, il n'avait vraiment pas aimé cette expérience et ne souhaitait plus jamais la revivre. Il avait ressenti un mélange de peur, de malaise et de mal-être.

Malheureusement, pour eux, les deux garçons devraient réessayer une prochaine fois, ce n'était pas parce que leur plan venait de tomber à l'eau, qu'il devait abandonner pour si peu. Toutefois, ils n'avaient pas totalement échoué puisque c'était rapproché une nouvelle fois, et qu'ils auraient besoin de quelqu'un sur qui compter dans les semaines à venir. De plus les deux bienveillants combattraient des malléoles de choix, ce qui les rendait plus hargneux que si c'était leur véritable nature.

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Hey!!

J'ai changé la couverture n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez. Et je voulais vous remercier parce qu'on est presque à 4000 vues. Ça monte à une vitesse effarante.

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Est SauvageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant