Rudy Mitchell
Le temps était doux, le ciel était clair, la vie continuait. Le temps suivait son cours, la saison se finissait et le village reprenait vie. Il avançait de nouveau vers un futur incertain et sombre. Le seul à être resté bloquée à cette lune de l'histoire du village était le petit roux. En effet, confiné dans sa maison, il essayait d'avoir le moins de contact possible avec l'extérieur. Celui-ci lui rappelait beaucoup trop sa défunte sœur qui avait perdu suivit le cours de la vie un peu trop prématurément.
Toutefois, Rudy s'efforçait de continuer à vivre et essayait un petit à petit de reprendre gout à la vie comme l'aurait voulu sa famille. Jour après jour, il se redressait difficilement et il avait bon espoir de se remettre debout un jour.
Cependant, il avait légèrement rechuté lorsqu'une lettre de l'administration d'Edéa, l'avait informé que si personne ne se manifestait pour l'adopter, il se verrait contraint de se retrouver dans un orphelinat.
Le roux se préparait mentalement à devoir partir. Après tout, c'était peut-être la solution pour avancer de nouveau ?
Le roux avait commencé à trier les affaires de la maison était tombé sur une photo. Dans le cadre, on pouvait apercevoir la famille Mitchell réuni, ils souriaient tous à l'appareil encore en vie. Sur le cliché, le petit roux était encore un bambin, il se revoyait en couche-culotte dans les bras de son père, jouant avec sa mère et sa sœur. Une larme dévala sa joue droite pour aller s'enfuir dans son cou. Elle fût bientôt rejointe par une deuxième, qui cette fois s'enfuit de l'œil gauche. Le garçon se mit à pleurer à chaudes larmes, il laissa sortir un cri de souffrance silencieux. Ses yeux se gonflèrent, son nez rougi et ses joues s'irritèrent. De l'eau légèrement salée se déversa en petite quantité dans sa bouche. Ses mains s'agrippèrent à ses vêtements jusqu'à les froisser.
Peu à peu ses larmes se tarir, son souffle se régularisa et les battements de son cœur s'apaisèrent. Il laissa sa tête retomber contre l'assise du canapé et posa son bras sur ses yeux de sorte à se cacher la vue. Il resta si longtemps dans cette position qu'il s'endormit.
Le bruit de la sonnette le réveilla, la nuit s'était levée et il se remit debout, tanguant légèrement à la sortie de sa torpeur. Il s'avança dans l'entrée et ouvrit la porte sans se poser plus de question. Ce geste qui aurait pu être dangereux, ne le fut absolument pas. En effet, devant la porte se tenait un géant, il devait atteindre le mètre quatre-vingt-dix, et détenait un buste assez imposant. Il avait les yeux d'un bleu froid et perçant ainsi que des cheveux mi-longs et une barbe de trois jours d'un brun onyx. Il tendit sa main en direction du petit roux et déclara :
—Bonjour, je suis Evans Parsons, le nouveau médecin du village. Tu me permets d'entrer ?
Rudy hocha la tête et sentit les yeux du nouvel arrivant fixer les traces de ses pleurs, il lui fut d'ailleurs reconnaissant de ne pas le faire remarquer et de ne faire aucun commentaire.
Le brun se pencha pour passer la porte d'entrée et suivit le roux dans le couloir exigu. Rudy soucieux de bien faire, recopia ce qu'il avait vu lorsque des invités venaient à la maison.
—Vous voulez quelque chose à boire ?
—Tutoie-moi, je ne suis pas si vieux que ça. Sinon je veux du café si tu sais faire.
Le petit parti en courant direction de la cuisine et s'actionna à faire fonctionner la petite cafetière de métal. Il put bientôt verser le liquide marron dans une tasse et retourna au salon plus doucement qu'a l'aller.
Lorsqu'il arriva, le géant tenait la lettre des assistances sociales. Le garçon se trouva gêné que l'homme ait fouillé dans ses affaires. En l'entendant arriver, il se retourna et posa la question fatidique :
—Tu trouvais quelqu'un ? Lança-t-il en désignant la lettre de la main.
Rudy se dandina d'un pied sur l'autre, il avait peur de ce quasi-inconnu et n'osais pas ne pas lui répondre.
Le brun haussa un sourcil en portant sa tasse de café jusqu'à ses lèvres. Il souffla sur la surface de sa boisson avant d'en prendre une petite gorgée. Ensuite, il planta son regard dans celui du jeune garçon et attendit patiemment sa réponse.
Celui-ci, ne se rendit même pas compte avant qu'il eût finis, qu'il racontait l'entièreté de son problème. Il eut vite terminé et le brun le considéra. Son regard alternait entre la lettre et le garçon. Il était d'ailleurs tellement plongé dans ses pensées qu'il ne remarqua pas le malaise qui s'était installé.
L'ainée reposa sa tasse de café sur la petite table de bois du salon et s'exclama :
— J'ai les moyens de t'adopter, tu peux venir habiter chez moi ou même resté dans cette maison, je ne t'oblige à rien et tu seras libre.
Rudy le regarda se lever alors qu'il continuait :
—Je te laisse le temps de réfléchir, alors je repasserais dans la semaine.
Il laissa le roux assis sur son canapé et se dirigea en direction de l'extérieur. Alors qu'il arrivait au seuil de la maison, et qu'il s'apprêtait à ouvrir la porte, le garçon tira sur sa manche pour l'interpeller et dit :
—J'accepte.
—Très bien, je m'occupe des papiers.
L'homme le salua et sortie de la maison avant de s'en éloigner sans se retourner.
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Hey !!!
Je suis vraiment désolé de publier aussi tard.
Aimer

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Est Sauvage
WerewolfDans l'Est Sauvage un petit village devient la cible de redoutables créatures nocturnes. Chaque nuit, le cadavre d'un paroissien est retrouvé et tous se retrouvent déroutés par ces attaques qui semblent venir de nulle part. Mais lorsqu'une nuit Rudy...