Chapitre 35

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Valentin Abbervilliers

Le brun se réveilla dans les bras de sa compagne. La brune dormait paisiblement, comme si être dans les bras du jeune homme lui faisait oublier ses cauchemars. Ses cheveux étaient posés délicatement contre sa joue. Ses lèvres s'ouvraient à chaque inspiration. Ses cils touchaient avec légèreté le haut de ses pommettes. Son corps était recroquevillé le long de celui du brun.

Valentin ne sut pas combien de temps, il observa la brune mais quand celle-ci se réveilla le soleil était déjà haut dans le ciel.
Il lui embrassa le front et se leva paisiblement. La brune quant à elle s'étira et bailla fortement.

Il sortit en premier du lit et se dirigea tranquillement vers la salle de bain pour se coiffer et se laver le visage. Enfin, il descendit l'escalier et se rendit à la cuisine.

Valentin ouvrit un placard pour prendre un saladier puis il s'activa à faire des crêpes. De la farine de blé, de la farine de sarrasin, du lait, des œufs et une pincée de sel et le tour était joué. Il sortit une poêle légère et l'enduit d'une huile neutre.

Alors qu'il retournait la dernière crêpe, sa compagne arriva dans la cuisine entièrement préparée. La jeune femme devrait bientôt partir au travail. Ils s'installèrent, tous deux à table et dévorèrent les crêpes du brun.

Valentin monta à l'étage pour s'habiller et se brosser les dents. Alors qu'il enfilait son pull, Heaven passa la tête par la porte de la penderie et salua le brun. Quelques secondes plus tard, elle claqua la porte d'entrée.

Il descendit les escaliers et attrapa son manteau. Il avait l'intention de se rendre à la mairie.

Le jour précédent, lorsqu'il avait promis qu'il ferait tout pour Heaven, il n'avait pas menti. Aujourd'hui, il tiendrait sa promesse. Il était prêt à aller confronter le maire pour qu'il réponde de ses actes. Le lendemain, il ne regretterait rien de ce qui aurait pu se passer et n'hésiterait pas à recommencer tant que les résultats de ne seraient pas concluants.

Il ferma la porte à clef et prit la direction de la place principale du village. Arrivé près de la fontaine, il regarda sa montre qui indiquait neuf heures moins dix.

Valentin installa ses affaires sur une table du café puis se dirigea vers le bar pour commander la boisson qui avait donné son nom à l'enseigne. Il n'avait pas peur de se faire voler sa veste puisque la plupart des villageois se connaissaient depuis leurs naissances et qu'il n'était pas dans les mœurs de prendre le bien d'autrui. Généralement ce n'était pas dans la culture du canton de se risquer à aller en prison et de jeter le déshonneur sur sa famille.

Valentin salua le serveur, un roux avec qui il avait fait l'école puis commanda. Le temps que sa boisson chauffe, il se saisit du journal local et commença à lire les titres d'actualités. Au moment, où le roux lui tendit son café, Valentin reposa le journal avec quelques pièces de monnaie. Il partit ensuite rejoindre l'endroit où il avait déposé ses affaires. Il sirota la boisson chaude et lorsqu'il reposa sa tasse sur la petite assiette qui l'accompagnait, les portes de la mairie s'ouvrirent.

Le brun regarda sa montre, neuf heures et vingt-huit secondes. Comme chaque jour, la réceptionniste de la mairie était parfaitement à l'heure. Valentin se leva et suspendit sa veste sur son bras. Il se dirigea vers l'entrée de la mairie puis entra.

Le jeune homme salua la réceptionniste puis la questionna :

—Elias est dans son bureau ?

La femme releva les yeux de ses papiers, remonta ses lunettes puis elle le jugea du regard. S'ensuivit d'un long silence qu'elle désamorça en demandant :

—Vous avez rendez-vous ?

Valentin se montra passablement agacé mais réussi à garder son calme et à répondre civilement :

—Non, mais est-ce que Monsieur Bridgestone se trouve ici ?

Le brun crut qu'il devait engager un combat de regard mais rien de tout cela se produisit puisqu'elle céda en lui répondant :

—Il se trouve dans son bureau je vais vous accompagner.

Elle se leva et commença à monter les escaliers sans attendre le brun qui s'empressa de la suivre. Ils longèrent quelques couloirs remplis de babioles aux couts faramineux puis ils arrivèrent devant la fameuse porte en chêne bien connu des habitants de Thiercelieux.

La réceptionniste frappa à la porte et entra au signal du maire.

—Désolé de vous déranger mais un homme s'est présenté et souhaite vous rencontrer.

—Bien, fait le entrer et laisse nous, ordonna le blond.

Valentin entra dans la pièce où trônait un immense bureau en son milieu. Le plus âgé fit signe de s'assoir à son cadet mais celui-ci ne lui obéit pas.

Valentin ne sut pas pourquoi il voulait partir du bureau mais il ne voulait pas avoir cette discussion ici.

—Valentin, comment vas-tu ? Cela fait longtemps, s'exclama le plus vieux alors qu'il touchait un vieux globe où s'étendait le monde connu. Alors qu'il caressait le continent Edéa du doigt, le brun fit une remarque qui obligea son vis-à-vis à lever les yeux vers son visage.

—J'aimerais discuter de quelque chose mais pas ici. Alors sortons, ordonna Valentin.

Elias l'observa d'un regard indifférent, il jugea la motivation du brun et du trouver que le suivre en valait la peine puisqu'il se leva et prit son manteau accroché sur le porte manteau à droite de la porte.

Il ouvrit la porte puis fit signe au brun qu'il le suivait.

Ensemble, ils sortirent de la mairie et Valentin amena le maire sur une petite place où peu de personnes passaient. Il s'assit sur le banc puis il sentit le blond d'assoir alors que lui-même fixait les oiseaux présents de l'autre côté de la place.

Un silence s'installa tranquillement alors que les deux ignoraient la présence de l'autre. Lorsque le clocher sonna neuf heures et demie, Valentin prit la parole.

—Nous sommes amis mais je ne peux pas accepter ce que tu as fait.

Le blond tourna la tête vers le brun intrigué par ses dires. Valentin quant à lui évitait sciemment de croiser le regard de son interlocuteur.

Le jeune prit une grande inspiration puis lança :

—Je sais que tu es un loup.

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Hey !!

Désolé, par ma nouvelle petite absence.

Plusieurs choses à savoir, finalement la sœur d'Elias, qui s'appelle Eden restera dans l'histoire mais son PDV sera supprimé et je ne ferais ça qu'à la fin du livre.

Ensuite, merci on a dépassé les neuf mille vus.

Enfin, je prépare un nouveau projet, j'en reparlerais prochainement pour ceux qui sont intéressés.

Aimer

Est SauvageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant