Est Sauvage

Chapitre 18

Angelina Adams

La jeune femme atterrit dans l'herbe du jardin qui se trouvait à côté de la clinique. Celle-ci était mouillé et une partie de la rosée la trempa puis la fit frissonner, cependant ce fut un mal pour un bien puisque la terre attendrie par la pluie amortit sa chute.

La femme avait l'esprit retourné par la peur, elle se remit debout dans l'espoir de fuir et de trouver un refuge. Mais elle fut prise de spasme incontrôlable qui lui secoua son corps chétif. Comme si cela ne suffisait pas elle se mit à avoir du mal à respirer, sa vue se brouilla, elle tentait d'avancer mais ses pas irréguliers la faisaient se balancer dangereusement de gauche à droite.

Elle réussit tant bien que mal à sortir de la propriété et se retrouva dans la rue faiblement éclairée par un lampadaire suspendu à l'angle d'un petit immeuble. La lumière l'attirait comme un papillon, elle se dirigea vers celle-ci, elle était obnubilée par cette flamme qui ressortait comme un feu dans son océan de ténèbres. Elle ne s'aperçut même pas qu'elle s'était déplacée avant que la lumière si vive lui fasse plisser les yeux. Sous cet astre réconfortant, elle essaya de calmer sa respiration. Elle fit fi de ce qui l'entourait et écouta les battements désordonnés de son cœur. Elle réussit à les régulariser et son souffle se synchronisa de lui-même avec.

De nouveau en pleine possession de ses moyens elle se mit à courir, elle prit la direction de la place du village. Elle espérait être recueillie à la mairie. La jeune femme courait dans les ruelles sombres, seul le bruit de ses pas rapides et de sa respiration irrégulière cassait le silence morbide qui planait sur le village.

Un cri s'éleva, il déchira le cœur de la jeune femme. Comment pouvait-on faire cela ? Elle ne comprenait pas et cela la dégoutait au plus haut point. Elle qui savait combien la vie était chère et précieuse. Elle détestait ces satanés lycanthropes qui n'avaient aucun respect pour la vie d'autrui.

Bientôt la mairie fut dans son champ de vision, la jeune femme hâta encore le pas. Elle savait pertinemment que même si elle était dans une excellente condition physique, elle ne faisait pas le poids face à un animal qui devait aller jusqu'à deux fois plus vite qu'elle. La jeune femme ne pouvait imaginer la force de cet être sous sa forme animale. Celle-ci était presque incommensurable.

Elle s'arrêta devant la veille bâtisse et tapa sur la porte de toute la force qu'elle possédait, on devait l'entendre jusqu'à l'autre bout du comté, pourtant personne ne vient lui ouvrir et elle continua en poussant des cris de détresse. Mais ceux-ci ne rameutèrent personne, à part son assaillant dont elle entendait les halètements. Comme la jeune femme voyait que personne n'allait rappliquer, elle se laissa gire par terre. Elle se résolu à attendre sa mort et l'accueillir les bras ouverts.

Mais alors qu'elle faisait ce mouvement un titillement se fit entendre. Quand elle glissa les mains dans les poches de sa blouse qui était désormais loin d'être blanche, ces dernières rencontrèrent un objet froid et long, c'étaient ses clefs. Angelina pouvait encore s'en sortir.

Dans un élan d'espoir, elle se releva et courut en direction de la colline où se trouvait sa maison. Pour une fois Angelina regrettait que son chez-soi soit quelque peu à l'écart du village. Toutefois elle ne perdit pas espoir et continua à courir du plus vite qu'elle pouvait. Les muscles de ses jambes commencèrent à bruler, ceux-ci tremblotaient. Angelina n'était pas habituée au sprint et faisait souvent de la course longue. Pour fois elle fut dépitée de ne pas avoir fait l'inverse. Dépassant les dernières maisons, elle commença à monter la colline, la bâtisse qu'elle habitait depuis l'enfance se dessinait au loin, se découpant dans l'ombre de la nuit. La maison se rapprochait à chaque fois qu'elle foulait la terre, à chaque fois qu'elle respirait, elle se trouvait plus près de la vie et plus loin de la mort.

Malheureusement un lourd coup lui fut porter au bassin. Elle s'écroula au sol, vaincu. Elle avait été rattrapée par la bête qui désormais la tenait et était prête à lui déchirer la gorge au moindre mouvement, au moindre signal de son maitre.

La voix de l'homme qui l'avait attaqué un peu plus tôt résonna dans un ricanement teinté de colère. Elle lui paraissait encore plus désagréable que la première fois qu'elle l'avait entendue. Elle semblait appartenir à un réceptacle d'amertume et de haine. Elle en devenait presque teintée de désespoir et de supplications silencieuses.

—Alors on arrive plus à marcher ? La voix était pleine de sarcasme et une certaine insolence rendait le mépris de son assaillant évident.

L'homme fit un léger sifflement et le loup arriva aux pieds de son maitre, Angelina entendit ce dernier réfléchir. Il marmonnait dans sa barbe en la fixant. Mais la brune ne savait quelle expression passait sur le visage de l'homme puisqu'il avait fait en sorte de cacher son visage. De plus la jeune femme craignait trop les deux yeux rubis pour avoir le courage de les fixer. L'homme semblait arriver à la fin de son raisonnement puisqu'il prit la parole d'une voix devenue froide et distante.

— Ce n'est pas contre toi mais comme je te l'ai déjà dit, tu avais l'air d'en savoir un peu trop sur nous.

Il fit un geste brusque en direction de la jeune femme et le loup se jeta sur cette dernière comme le lui avait ordonné son maitre. L'homme se retourna laissant sa victime entre les pattes de son animal.

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Hey !!

Désolé pour cette petite absence, pour me faire pardonner je publierais des autres chapitres dans les prochains jours.

Aimer

PS : Vous aussi vous êtes dégouté de ne pas être de nouveau confiné ?