Salut, je quitte la Terre

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Diana

Le lendemain je me suis accordée une grâce mâtiné... c'est-à-dire 9h. Car avec mes filles, dormir le matin n'est qu'une bonne blague.

- Ouvre tes yeux, oumi ! fit Bayan en essayant de lever ma paupière.
- Maiiiis... laisse moi dormiiiiir, yarham babak(~je t'en prie),dis-je en gémissant.
- Mais oumi, c'est le jour, il faut se réveiller ! T'as dis qu'on allait faire de la patamodelé ! s'écria Rayhan en me poussant.

Je tirais sur ma couette et cachais ma tête dessous, encore somnolente. Rayhan se jetta alors sur moi de tout son poids, telle une catcheuse, me faisant pousser un cri de surprise.

- SORTEZ DE MA CHAMBRE, ENFANTS INDIGNES !

Elle sortirent toutes les deux précipitamment en se tordant de rire. De vrais monstres ! Je rassemblais tout mon courage et sorti de mon lit. La soirée d'hier me revint tout à coup en mémoire. Et je me mise à repenser à Nabil. J'attrapais mon téléphone et décidais de lui envoyer un message.

(9:12) Nana :

Salam allaykoum Nabil. Comment vas-tu ?

Bon j'ai déjà fait plus original, mais c'était juste histoire de lui faire comprendre que j'étais là si il en avait besoin. Je me doutais bien qu'il ne répondrais pas maintenant car il devait surement dormir à cette heure-ci (pas comme moi). Je me levais donc pour aller nourrir mes deux fauves qui étaient en train de se chamailler pour choisir le dessins animé de ce matin.

Après avoir fait les chambres, je me décidais a plier ma tonne de linge propre. Comme a chaque fois, j'avais l'impression d'avoir une famille de 8 enfants tellement il y 'en avait ! Des hauts, des bas, des chaussettes à la pelle, c'était à n'en plus finir ! Heureusement que c'était une de mes corvée préférés. J'aimais m'asseoir sur mon lit et plier mon linge tout en laissant mon esprit divaguer. En pliant mes pulls, je tombais sur un tee-shirt qui avait appartenu à mon mari. J'adorais le mettre pour dormir. Mais surtout, j'avais l'impression que son odeur imprégnait encore les mailles du tissu... Je pliais son vêtement et le rangeais dans mon placard avec une douceur infini, au dessus de son jogging que j'avais aussi gardé. C'était des vêtements que j'aimais porter lorsque je traînais à la maison.

Je n'avais pas cessé de consulter mon téléphone toute la matinée dans l'espoir de recevoir une réponse de Nabil. Mais vers 15h de l'après midi, je n'en avais toujours aucune. Je décidais de travailler un peu sur mes cours, dans le salon. Je m'étais assise sur le canapé et j'avais installé mes filles sur la table à manger pour qu'elles puissent faire de la pâte à modeler tranquillement. C'est une de leur activités préféré.

- Regarde oumi, s'écria Rayhan et brandissant un petit tas qui ressemblait à un gâteau trop cuit. C'est un pot pour mettre tes crayons ! Ah !

- Ouah... exactement ce dont j'avais besoin, m'écriais-je en lui faisant un clin d'œil.

Après les colliers de pâtes, les dessins sur le frigo, les guirlandes en papier et les fleurs en pompon, j'avais le droit au pot à crayon. Ah, il en fallait de la patience ! Mais il ne fallait surtout pas être trop exigeante sur la déco. Tout à coup, mon téléphone sonna. Je me précipitais dans la cuisine où il était en train de charger et le saisis. C'était Nora.

- Oui, allô ? demandais je en essayant de masque ma déception. J'ai cru un instant que c'était Nabil.
- Salam allaykoum Diana ! Comment ça va depuis hier ? demanda-t-elle de sa voix enjouée. C'est fou comme sa bonne humeur était communicative !
- Très bien, je te remercie, et toi ?
- Ça va, ça va. Ton œil va mieux ?

NANAnère (PNL)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant