26 Jinn ***

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En début de semaine, Mira et Lily ont repris leurs places habituelles. Il faut dire que je ne leur ai pas vraiment laissé le choix. Il était hors de question qu'elle reste aussi loin de moi.

Le cours débute et se porte aujourd'hui, sur divers interprètes et compositeurs de piano du siècle dernier.

Sans surprise, Mira est très intéressée par le sujet. Elle lève la main, décollant légèrement son petit cul de sa chaise, pour répondre à l'une des questions du professeur et ainsi nous faire profiter de son savoir.

-Oui, on vous écoute Mademoiselle Aubry.

Le professeur est tout ouïes tandis qu'elle commence son long et ennuyant discours.

-Claude Debussy pose le premier jalon de la musique moderne en 1894...

Ça me démange de la titiller un peu quand je la vois aussi sérieuse.

-... avec son interprétation de Prélude à l'après-midi d'un faune...

Après tout, qu'est-ce qui m'en empêche tant que je ne franchis pas les limites ?

-...il place d'emblée son œuvre sous le sceau de l'avant-garde musicale...

Et puis de toute façon, elle ne pourra pas me repousser là...

-...il est brièvement wagnérien en 1889, puis anticonformiste le reste de sa vie...

Je pose donc discrètement ma main sur sa cuisse et la pince légèrement.

Elle écarquille les yeux, en essayant de retirer brièvement ma main.

-...en "rejetant" tous les académismes esthétiques...

Mais je la repose instantanément, en souriant, pendant qu'elle continue son discours, faisant de son mieux pour se concentrer et rester cohérente dans ses propos.

-...avec la Mer, il "renouvelle" la forme symphonique...

La façon qu'elle a d'accentuer certains de ses mots, et qui me sont très clairement destinés, m'amuse d'autant plus. Je me retiens de pouffer de rire et redescends ma main sur sa cuisse pour la remonter en sortant légèrement mes ongles. Je vois les poils de ces avants-bras se hérisser, mais elle fait mine de rester imperturbable.

-...avec "Jeux", il inscrit la musique pour ballet dans un modernisme prophétique...

Oh oui, jouons.

Je glisse alors le bout de mes doigts vers la lisière de son pantalon en les insérant légèrement tandis qu'elle pousse un petit cri étouffé en faisant semblant de tousser derrière. Ce n'est tellement pas discret. Je me retiens une nouvelle fois d'éclater de rire et je suis sûr qu'elle, elle se retient de m'étrangler !

Lily me fixe, elle a cramé le truc en posant ses yeux sur ma main baladeuse et sourit. Will aussi a capté ce qui se passait. Je lui lance un grand sourire pour le provoquer alors qu'il reporte ses yeux sur le professeur en soufflant. Je lui aurais bien tendu mon majeur, mais ma main est occupée...

Mira continue de déblatérer son discours d'intello pendant que je lui empoigne fermement la cuisse et la caresse ensuite doucement du bout des doigts en frôlant légèrement le coté de son intimité... juste de quoi la mettre mal à l'aise.

-...avec... Pelléas et Mélissande... l'opéra français...

Elle a de plus en plus de mal à se concentrer et essaye de nouveau de m'arrêter avec sa petite main, mais je ne la laisse pas faire. Tu ne peux pas me repousser là bébé. Je continue donc mes mouvements pour la taquiner un peu plus longuement.

COVER PLAY : Tome 2 : Touche moi un peuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant