38 Jinn *

608 37 23
                                    

Jour 51

Je me réveille en ayant toujours autant de mal à émerger.

Quel jour nous somme ? Et quelle heure est-il ?

Je récupère mon téléphone pour éteindre cette putain de sonnerie !

Je ne sais pas à quel moment je me suis endormi, mais j'ai l'impression d'être encore plus claqué que la veille.

Je me passe la main dans mes cheveux et me lève pour aller me rafraîchir dans la salle de bain.

J'ai une sale gueule putain. Des cernes se sont dessinées sous mes yeux et en disent long sur les nuits que je passe sans elle, c'est-à-dire des nuits de merde !

Je pars ensuite enfiler mes fringues posées en vrac sur une chaise. J'avais pris l'habitude qu'elle me les plie et les range pour moi...

Là, c'est de nouveau le bordel dans ma piaule comme dans ma tête.

Je rejoins les gars dans la cuisine afin de me faire mon café.

J'avais aussi pris l'habitude qu'elle me le prépare. J'ai l'impression de la voir partout et d'être hanté par son image...

-Tu m'as facilité les choses mec. Je vais pouvoir commencer à m'amuser avec Mira, me lance Will, assis sur le tabouret du bar, en m'observant d'un air provocateur, me faire couler de l'eau dans ma tasse.

Je m'attendais à ce genre de réaction de sa part. C'est même plutôt surprenant qu'il ne m'ait pas balancé sa merde avant !

-Je t'interdis de l'approcher.

Je ne perds pas mon temps avec lui et mets une cuillère de café dans le mug, avant de le foutre au micro-onde.

-T'es plus avec. Je ne vois pas pourquoi je me priverais.

Je reste en appui sur le plan de travail, les bras croisés, en attendant que mon café soit prêt.

Comme s'il s'était privé lorsque j'étais avec... Enfoiré de merde ! Il me provoque dès le matin.

-Will arrête de le faire chier, ça va encore mal se finir. Enzo essaye de tempérer les choses et Will se marre.

Je ressors ma tasse du micro-onde et bois une gorgée, avant de me diriger vers Enzo, accoudé à la fenêtre, qui me tend son joint.

-Elle m'appartient toujours. Je la laisse juste un peu respirer, fais-en de même !

-Sûrement pas, non. Et ce n'est pas ce que j'ai cru comprendre. Je ne pense pas qu'elle le ressente comme ça. De toute façon, elle sera vraiment à toi le jour où elle te dira qu'elle t'aime, pas avant.

-Putain, mais ferme ta putain de gueule, Will ! Ne viens pas me casser les couilles dès le matin ! Si je te vois l'approcher, je t'éclate, et il n'y aura personne pour me retenir !

Je faisais des efforts avec lui pour ne pas plomber les vacances, pour Mira et les autres, mais là, plus rien ne me retiens. Et je me ferais une joie de lui exploser de nouveau sa putain de gueule qui a tendance à beaucoup trop l'ouvrir !

-Je t'avais dit de lui foutre la paix, ajoute Enzo. Il est suffisamment sur les nerfs, t'as pas besoin d'en rajouter.

Will hoche les épaules et quitte la cuisine, un sourire plein de vice au coin des lèvres.

Ne me cherche pas, si tu veux pouvoir continuer à sourire avec les dents qu'il te reste !

Je quitte à mon tour la cuisine pour me rendre à ma caisse.

COVER PLAY : Tome 2 : Touche moi un peuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant