CHAPITRE UN

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CHAPITRE UN

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     Me voilà arrivée à mon nouveau chez moi. Depuis le temps que j'attendais ça. Terminer mes trois longues années de lycée, m'inscrire à l'université, trouver un petit logement qui convienne à mon salaire à mi-temps, en tant que serveuse, et qui subviendrait parfaitement à mes besoins. Je trouvais le temps long, mais j'y suis enfin.

Et comme pour m'accompagner dans cette nouvelle étape de ma vie, qui s'annonce merveilleuse, le ciel est dégagé, laissant parfaitement le Soleil témoigner ses reflets attrayant et répandre sa chaleur sur ma personne.

Dans un soupir d'aise, je m'avance joyeusement vers la petite maison, bagages à la main. Au passage, je saisis dans mon sac à dos, la clé qui m'a été parvenue plus tôt. Une fois devant la porte, je l'insère dans la serrure et la fait tourner, afin de l'ouvrir.

J'entre à l'intérieure, referme la porte derrière moi, tout en observant autour de moi. Je ne suis pas étonnée de voir que c'est aménagé comme dans mes souvenirs, lors de ma première visite. Sans m'attarder davantage à la déco plutôt simple du logement, je me hâte pour monter à l'étage. Après plusieurs heures de route, je suis fatiguée et je n'ai qu'une hâte, tomber dans les bras de Morphée.

Je me dépêche d'ouvrir la porte et me fige, alors qu'un cri de stupeur s'extirpe d'entre mes lèvres. La gêne s'empare bien vite de mon être, pourtant, je continue de dévisager les deux individus devant moi. À ma plus grande joie, ces derniers ont encore tout leurs vêtements sur eux, malgré la position dans laquelle ils se trouvent.

Je suis incapable de dire quoique ce soit, non pas parce que mon embarras m'en empêche mais parce que l'une des deux personnes qui était confortablement placé sur le lit - présumé être le mien - se lève précipitamment, pour me regarder, et je peux enfin voir son visage.

Le jeune homme aux cheveux noir de jais, dont les yeux sont d'un bleu, aux nuances gris, me fixent avec froideur et colère. Je déglutis en le dévisageant alors qu'il avance vers moi.

— Qu'est-ce que tu fous chez moi toi ? déclare-t-il, la voix aussi glaciale que son regard.

— Comment ça, chez toi ? fis-je en accentuant sur le dernier mot. C'est mon chez moi. m'exclamais-je.

Il me dévisage en fronçant légèrement les sourcils, ne semblant pas du tout me croire.

— Tch. Dégage et attends moi en bas. dit-il, avant de se retourner vers la jeune fille toujours sur le lit.

— Livaï. réprimande celle que je suppose être la petite amie du dénommé.

Cette dernière s'est redressée pour s'assoir, me fixant avec gentillesse, avec un léger sourire - que je lui rendis timidement - tout à l'inverse de son copain. Le noiraud remarque que je n'ai toujours pas bougée, et me lance un regard presque assassin, j'en eus froid dans le dos.

Mais je dois admettre que je trouve ça assez ironique, être dégagé de sa propre chambre, ça sort de la normalité.

— T'es sourde ? Sors-d'ici. s'agace-t-il davantage.

Je sursaute presque et me dépêche de sortir, arpentant le couloir afin d'atteindre l'étage inférieur, réalisant ce qu'il venait tout juste de se passer. Je dois avouer être dans l'incapacité de comprendre, et j'ai bien peur de ne pas pouvoir y parvenir. Le problème auquel je fais présentement face semble quelque peu complexe pour qu'une solution me vienne facilement.

En arrivant en bas, j'entrepris d'aller attendre dans la cuisine. Étant la pièce la plus proche d'accès lorsque nous atteignons la fin des escaliers, juste avant le salon qui se trouvait à quelques mètres un peu plus loin. Sur l'ilot central de la pièce à cuisiner, je découvris deux sacs, sur lesquels le logo du restaurant de sushis qui se trouve à proximité de mon lieu de travail y est trôné.

COLOCATION DIFFICILE | LIVAÏ x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant