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Arya était retournée dans sa chambre, suivie de près par Chloé. Les deux femmes s'installèrent sur le lit, observant le présent de William. La cape était magnifique, elles ne pouvaient dire le contraire. Elle avait également dû coûter une fortune.

- Il t'a offert une veste ? Il te fait la cour !

- La cour ? Tu plaisantes ?

- Mais d'où viens-tu ? Bien sûr qu'il te fait la cour...

- Ça ne marche pas vraiment. Marmonna Arya.

- Tant mieux... Ce n'est pas un homme pour toi... En revanche, je n'ai pas pu m'empêcher de laisser traîner une oreille...

Arya ne put retenir un éclat de rire.

- Mais c'est que tu es une véritable curieuse !

- Cela fait partie de mes nombreuses qualités. Quoi qu'il en soit, j'espère que tu vas te rendre à ce bal.

- Je ne pense pas... Je ne suis pas sûre d'aimer cela.

- Mais toutes les femmes aiment les bals !

Arya rigola à la remarque. Finalement, peut-être que les dames de cette époque étaient réellement férues de bals et que ce n'était pas qu'un stéréotype. Néanmoins, elle doutait que ce soit son cas. Elle souhaitait éviter ce genre d'événements pour ne pas trop se faire remarquer. On toqua à la porte, les coupant dans leur conversation. Chloé alla ouvrir et fit signe à Arya que la discussion n'était pas terminée.

- Monsieur...

- Pouvez-vous nous laisser ?

Chloé acquiesça et lui fit une révérence, avant de sortir. Juste avant de franchir la porte, elle se tourna pour faire signe à Arya de dire oui à la proposition de la réception. L'intéressée lui fit de grands yeux, au moment où la porte se refermait. Le comte Griffind se dirigea vers la fenêtre, de la chambre, jetant un coup d'œil, au passage, à la nouvelle veste.

- Je crois m'être mal exprimé, tout à l'heure.

- C'est à dire ?

- Je ne voulais pas que vous vous sentiez obliger de faire les choses. Je reste un peu maladroit, dans mes propos. Commença Alexandre.

- Ce n'est pas un souci.

- Si vous ne souhaitez pas venir à cette réception, je le comprendrai. Mais sachez que cela me ferait plaisir que vous m'y accompagniez.

Arya ne cacha pas sa surprise face au propos de son interlocuteur. Il lui présentait, à sa manière, ses excuses. Le comte lui sourit et retourna à la porte.

- Je vous laisse y réfléchir mais, je tiens à insister sur le fait que ce serait un honneur de vous avoir en cavalière.

Alors qu'il était sorti, Arya repensa à sa conversation d'avec Chloé et à tout ce que le comte avait fait pour elle, ces dernières semaines. Elle pouvait bien faire une effort. Elle lui courut après et l'interpella, au milieu des escaliers, quelque peu gênée d'avouer une de ses plus grandes faiblesses.

- Il va falloir m'apprendre à danser...

Le comte sourit à sa remarque et acquiesça puis finit de descendre les marches. Arya le salua et retourna à sa chambre. Une fois la porte refermée, elle se mit à sauter sur place, excitée de pouvoir accompagner un homme, de la stature d'Alexandre, à une soirée. Malheureusement, sa situation et l'époque, où elle se trouvait, s'imposèrent à son esprit et elle se laissa tomber sur son lit, quelque peu paniquée.

1850 [terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant