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Chloé entra dans la chambre, en début de matinée, et ouvrit, en grand, les rideaux. Arya sursauta et se redressa, prête à se défendre en cas d'attaque. Lorsqu'elle devina la domestique, elle se laissa retomber dans son lit.

- Debout !!! C'est le grand jour !!!!

- Le quoi ? Demanda Arya, à moitié endormie.

- Le bal, ce soir ! S'exclama son amie.

- Oh mais ce n'est que ce soir... Soupira l'endormie, en se recouchant.

- Il te faut la journée pour te préparer ! Il y a la coiffure, le maquillage, l'essayage et j'en passe.

Arya devina qu'elle n'avait pas le choix et se redressa. Si elle avait su que la préparation, pour un bal, était si longue, elle aurait sans doute revue sa décision. Elle avait passé les derniers jours à s'entraîner à la danse pour ne pas passer pour une novice. Alexandre l'aidait quand il le pouvait. Son dernier contrat lui prenait beaucoup de son temps et il passait ses journées chez Christophe ou dans son bureau. Il prenait juste le temps pour refaire les bandages de sa protégée. Chloé posa un sac, devant le miroir de la chambre. Arya se redressa, vivement, comprenant ce qu'il contenait.

- C'est ma robe ? Demanda-t-elle.

- Oui ! Je l'ai fini hier !

- Est-ce que je peux la voir ?

- Non ! Tu ne la verras que sur toi ! Tant que j'y pense, le comte a laissé quelque chose à ton attention, ce matin, avant de partir.

- Un cadeau ?

- Oui et il a précisé que tu n'as pas le droit de le refuser.

Arya saisit le paquet et l'ouvrit, avec empressement, pour découvrir des chaussures à talon, vert émeraude. Elle poussa un hoquet de surprise, les sortants de leur boîte pour mieux les observer. Les chaussures étaient juste magnifiques. Le comte semblait avoir très bien cerné ses goûts.

- Non mais tu as vu ça...

- Elles sont de la dernière collection...

- Collection ?

- Oui, c'est la mode à Londres, paraît-il.

Arya se dépêcha d'enfiler les chaussures et marcha avec, tout en se regardant dans le miroir. Elle ne cacha pas son soulagement de voir que les talons n'étaient pas trop haut. Miss Triguane entra à ce moment-là, accompagné d'un plateau remplit de mets.

- Je vois que votre cadeau vous plaît. Le maître a plutôt bon goût...

- Je trouve aussi et avec la magnifique robe, de Chloé, je vais être parfaite ! Est-ce que tu voudras bien m'aider pour la coiffure ?

- Avec grand plaisir mais, avant toute chose, il faut que tu fasses le plein d'énergie. Tu ne vas pas manger, avant ce soir.

- Comment ça ?

- Lorsque des réceptions sont organisées, il faut garder son appétit. Cela est bien vu de manger, toute la soirée.

- Oh... Merci pour tes précieux conseils. Je ne sais pas ce que je ferai sans.

Vaillant, à qui on avait installé son panier, dans la chambre d'Arya, se redressa et commença à japper devant la porte.

- Je crois qu'il a envie de prendre l'air. Je vais l'accompagner et manger dehors. Est-ce possible ?