1850 [terminé}

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Alexandre fit faire le tour de la propriété à Émilie, tout en essayant d'ignorer ses remarques quant à un futur entre eux. L'invitée de sa mère semblait déjà se voir vivre ici. Le comte passa sa visite à penser à Arya. Où était-elle ? Il n'avait pas imaginé leur retour de cette manière. Comment sa mère avait-elle pu apprendre la présence de sa compagne ? Il n'avait pas eu de mal à deviner qu'elle était venue pour faire accélérer les choses, inquiète d'apprendre des nouvelles contrecarrant ses plans.

- Me montreriez-vous vos écuries ? J'ai entendu dire que vous aviez de magnifiques chevaux.

- Suivez-moi.

Le comte Griffind ne faisait aucun effort pour se montrer agréable. Il savait qu'il allait rapidement le regretter, avec les remarques cinglantes de sa mère, mais c'était plus fort que lui. Alors qu'il c'était imaginé un retour tout en douceur et en tendresse, il devait faire face à des problématiques. Il regrettait que son père ne soit pas présent. Il aurait pu lui parler de son envie de rompre la promesse de mariage. En parler d'abord avec sa mère n'allait pas faciliter les choses. Ils arrivèrent à l'écurie, alors qu'Émilie expliquait que quelques fleurs de plus feraient le plus grand bien au jardin. Alexandre présenta Henri, à son invitée. L'écuyer la salua et lui proposa de lui faire le tour des différents box. Alors qu'ils arrivèrent face à celui de Zorro, Émilie observa la bête, avec curiosité.

- C'est donc lui le cheval sauvage que vous avez réussi à dompter. Il est magnifique.

- Ce n'est pas Mr Griffind qui l'a dompté mais Arya. Personne n'aurait pu le croire. Et pourtant...

- Arya... Encore elle. Elle semble prendre une place importante, dans ce manoir.

- Elle est tellement gentille... Lui répondit Henri.

Émilie essaya de caresser le cheval mais ce dernier hennit et s'éloigna. Arya apparut, à ce moment-là, avec un sceau remplit d'eau.

- Il lui faut du temps pour se faire aux étrangers. Ne le prenez pas mal.

- Un cheval, bien éduqué, devrait pouvoir être monté par tous. Lui lança Émilie.

- A croire qu'il ne l'est pas.

Arya entra dans le box. Elle ne souhaitait pas ouvrir un débat inutile. Zorro s'approcha d'elle et lui donna un coup de museau, dans l'épaule. Arya le caressa et versa l'eau, dans son abreuvoir.

- Après tout, les animaux prennent de leur maître... Lança Mlle De Jolie.

Henri observa Arya. Elle lui sourit et lui fit signe d'ignorer la remarque. Elle ne souhaitait pas rentrer dans le jeu de sa rivale. Elle lui tourna le dos, pour brosser le cheval. Émilie reporta son attention sur Alexandre. Le comte observait sa protégée, avec attention. Elle lui saisit le bras.

- J'en ai assez vu. Allons discuter de notre futur.

Arya stoppa son geste et observa, discrètement, le comte. Ce dernier ne dit rien et sortit de l'écurie, avec Émilie. Leur histoire allait vraiment être plus compliquée que prévu et elle devina que les évènements n'allaient pas jouer en sa faveur. Déterminée à ne pas ruminer, sur son avenir, elle décida de se changer les idées, en compagnie de Zorro et Vaillant. Elle en informa Henri et partit au galop. Elle savait l'endroit qu'elle souhaitait explorer. Arya prit la direction de la bâtisse, abandonnée, et s'aventura dans les jardins. Le terrain était immense, non entretenue, mais dégageait une aura magnifique. Elle trouva un arbre où se réfugier pour lire son livre et laissa Zorro et Vaillant faire leur tour, tranquillement.

Émilie quitta enfin Alexandre, pour se préparer pour le souper. Le comte ne cachait pas son soulagement de se retrouver seul. Il était parti à la recherche d'Arya mais ne la trouva pas. Finalement, Henri l'informa qu'elle avait décidé de prendre la poudre d'escampette, pour quelques heures. Alexandre devinait, sans mal, que la situation était des plus difficiles, pour elle. Il devait rapidement mettre les choses au clair, avec sa mère et Émilie. Il était sûr de son choix et comptait l'assumer. Il se décida à ne pas perdre de temps et rejoignit sa mère, dans ses quartiers. La comtesse se coiffait et le reçut avec un grand sourire.