1850 [terminé}

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Arya retourna à l'écurie pour déposer Zorro. Elle lui donna de quoi manger et referma le box, pour reprendre le chemin du manoir, non sans grande envie mais il allait falloir qu'elle ait une discussion avec Alexandre. Elle devait savoir à quoi s'en tenir et comment se comporter. Alors qu'Arya allait atteindre le perron, Mme Griffind vint à sa rencontre. Elle la salua, avec froideur.

- C'est donc vrai, tout ce que l'on peut dire sur vous. Vous domptez n'importe qui. Que ce soit un animal ou un homme.

- Je ne sais pas d'où vous tenez vos informations mais je ne dirai pas que je dompte les personnes... J'apprends juste à les connaître.

- Vous semblez venir d'un autre monde.

- C'est un peu le cas... Je ne remercierai jamais assez votre fils, de m'avoir recueilli. Vous avez fait un très beau travail, avec lui.

Arya était décidée à faire des efforts dans l'espoir de casser la mauvaise image que la mère d'Alexandre semblait avoir d'elle. Mme Griffind la détailla, le regard glacial.

- En effet... Je dois avouer qu'il était un enfant plutôt facile. Il ne disait jamais rien pour nous contrarier. Et j'espère que cela va continuer.

Arya comprit que la remarque lui était directement adressée. Elle préféra ne pas répondre, pas certaine du fond de la pensée de la comtesse.

- L'on m'a dit que vous aimiez la franchise. Ajouta Madame Griffind.

- En effet...

- Dans ce cas, je souhaiterai que vous gardiez vos distances, avec mon fils.

- Pourquoi ? Demanda Arya, étonnée de l'aplomb de son interlocutrice.

- Vous n'avez pas une bonne influence sur lui.

- Parce que je lui permets d'être lui-même et de respecter ses choix et non ceux des autres ?

La remarque piqua Mme Griffind au vif. Elle ne s'attendait pas à rencontrer autant de tempérament. Elle comprit facilement pourquoi Alexandre avait succombé à son charme.

- Le mariage entre mon fils et Émilie aura bien lieu. Alexandre vient de me le confirmer.

La nouvelle eu l'effet d'un coup de poignard dans le cœur d'Arya. Alexandre lui avait pourtant promit de rompre la promesse. Pourquoi aurait-il maintenu le mariage ? Face au silence de son interlocutrice, Mme Griffind sourit.

- Je suis navrée d'avoir contre carré vos plans... Je sais ce qui est le mieux pour mon fils...

La mère d'Alexandre tourna le dos à Arya. La femme meurtrie ne pouvait la laisser partir, sans la mettre face aux conséquences de son plan.

- Et le mieux, pour lui, est qu'il soit malheureux, pour le restant de sa vie ?

La question surpris Mme Griffind. Elle s'arrêta, un instant, et traversa la porte d'entrée, qu'elle s'apprêtait à refermer.

- Je n'ai pas à recevoir de conseil, concernant l'éducation de mon fils, d'une orpheline... Bien sûr, j'espère ne pas vous voir au souper. Vous devez respecter votre place.

Arya se retint de ne pas lui sauter à la gorge, se convaincant que l'acte n'arrangerait pas la situation. Ses poings se serrèrent avec force. Comment osait-elle attaquer sa famille ? Elle pinça les lèvres et préféra aller marcher, encore un peu. Sa rage devait s'estomper, au risque qu'elle ne fasse une bêtise.