1850 [terminé}

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Le lendemain matin, Christophe eut beaucoup de mal à réveiller Alexandre. Lorsque ce dernier, blanc comme un linge, réussit à se traîner hors de son lit, pour se faire une toilette et enfiler sa chemise, Christophe ne put retenir un rire.

- Tu n'as pas fait semblant, hier... Avec une demoiselle, en plus... Il faut vraiment que tu réapprennes à te comporter, avec les dames.

- Tu considères Arya comme une dame, toi ? - Le questionna Alexandre. - C'est la femme la plus étrange que je connaisse.

- Cela ne semble pas te déplaire. Marie et moi vous avons vu en rentrant du restaurant. Tu semblais plutôt bien t'amuser.

Alexandre ne releva pas la remarque et repensa à sa soirée de la veille. Son ami avait raison, cela faisait maintenant plusieurs années qu'il n'avait pas été aussi euphorique et heureux. Arya avait une bonne influence sur lui. La manière dont ils c'étaient quittés, la veille, lui revint en mémoire. L'alcool lui avait fait dire des choses qu'il n'aurait jamais dû formuler. La situation pouvait devenir compliquée et il ne voulait pas se mettre dans une position délicate. Christophe n'eut pas de mal à voir l'air pensif de son ami. Il ne pouvait que le comprendre. Beaucoup de choses changeaient pour lui et il devina que le comte hésitait quant au comportement à adopter face à tous ces changements. Il savait qu'Alexandre était quelqu'un de réfléchit qui avait déjà planifié ces dix prochaines années. La venue d'Arya chamboulait tout.

- Les choses se feront naturellement, Alexandre. Ne te prends pas la tête.

- Je ne souhaite pas que les choses se fassent. Je dois épouser Mademoiselle De Jolie.

- Je le sais ...

Le comte Griffind fit signe qu'il ne souhaitait plus s'étendre là-dessus. Il lança une serviette à la figure de Christophe. Il n'avait pas à faire pâtir Christophe, de sa mauvaise humeur.

- Et Marie ?

- Elle est extraordinaire... J'aimerai que les choses évoluent mais je ne sais pas comment m'y prendre.

- Pourtant, c'est simple. Il suffit juste de le lui dire.

- Je ne veux pas faire les choses, comme tout le monde. Elle mérite quelque chose de plus extraordinaire.

Alexandre reconnaissait bien là son ami : un éternel romantique. Il savait que, d'ici la fin du voyage, Marie et Chris seraient ensembles. Il ne s'agissait que de quelques jours avant que son ami ne se lance.

- Je ne m'inquiète pas pour toi, tu vas trouver.

On toqua à la porte et, à leur signal, Colette fit son entrée. Elle sourit au duo et croisa les bras.

- Vos dames vous attendent. Je vais demander qu'on descende vos affaires, que vous ne les fassiez pas attendre, plus longtemps. J'espère vous revoir très bientôt dans mon auberge.

Chris serra la vieille dame dans ses bras.

- Ce sera avec grand plaisir, comme d'habitude. Merci de ton accueil.

Colette sourit à son habitué avant d'adresser un clin d'œil à Alexandre et de sortir. Les deux hommes s'activèrent et retrouvèrent Arya et Marie, devant la calèche.

- Pas trop mal à la tête ? Demanda Marie à Alexandre, tout sourire.

- Ça va, merci. Allons-y, ne perdons pas de temps.

Marie fit un signe de tête à Chris, lorsque ce dernier l'aida à monter.

- Il a l'air de bonne humeur...