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Lorsqu'on toqua à la porte de la chambre, Arya eut du mal à se réveiller. Elle regarda l'horloge et pesta, toute seule. Il n'était que deux heures du matin. Elle se redressa et remarqua l'absence de Marie, dans le lit.

- A tous les coups, elle a oublié que les portes ne sont pas fermées, ici.

Elle ouvrit la pièce, prête à taquiner son amie mais y découvrit Alexandre, la chemise à moitié ouverte et les cheveux en bataille. Elle fronça les sourcils.

- Il y a un problème ? Demanda-t-elle surprise.

- Jolie coiffure...

- Et vous vous attendiez à quoi, à deux heures du matin ?

Alexandre rigola et lui fit signe de venir, en silence. Il la traîna dans les escaliers, jusqu'à la chambre de Christophe. Il s'arrêta et se plaqua contre le mur. Il saisit Arya, contre lui.

- Je pensai que vous seriez intéressée, par cela.

L'espionne s'éloigna, légèrement, de son complice, pour mieux voir Christophe. Il tenait les mains de Marie, tout sourire.

- Ce fut une soirée parfaite. Je suis l'homme le plus heureux au monde.

Marie rigola, niaisement. Arya la connaissait assez pour savoir qu'il s'était passé quelque chose, d'important, et que son amie était comblée.

- C'est toi que je dois remercier... Je n'en reviens pas...

Sans rien rajouter, elle l'embrassa, longuement. Arya allait pousser un cri de joie mais Alexandre l'en empêcha, plaquant sa main sur la bouche de l'espionne. Il la ramena, en haut des escaliers, et jeta un regard, autour d'eux. Il sourit, fier de sa découverte. Arya sautillait sur place, tapant doucement des mains.

- Ouah !!!!! Arya reprit de son sérieux et se tourna vers Alexandre. Mais... Attendez... Comment saviez-vous qu'ils étaient revenus ?

- Je suis descendu pour prendre l'air, je n'arrivai pas à dormir. Je les ai vus revenir, main dans la main. J'ai voulu...

- Tu nous espionnais ?

Arya et Alexandre sursautèrent et se tournèrent vers leurs deux amants. Leurs amis venaient de les rejoindre, amusés.

- Vous n'étiez pas censés aller vous coucher ? Demanda Arya.

- En effet... Mais nous vous avons entendu... Et, je te connais Arya... Expliqua Marie, taquine.

- Ah non attends ! Cette fois...

- Je vous avais dit, Arya, que ce n'était pas une bonne idée ! Ajouta Alexandre.

L'accusée ouvrit la bouche pour protester et, ne trouvant pas ses mots, lui donna un coup dans le bras. Le comte fit une grimace et afficha un léger sourire, en coin.

- Ce n'est pas plus mal... Vous serez les premiers au courant.

Le comte Grisson laissa un silence passer pour instaurer un minimum de suspense.

- Marie, et moi, nous allons nous marier !

La réaction du comte Griffind fut la plus rapide.

- Félicitation mes amis !! S'exclama-t-il.

Il prit son partenaire d'affaire, dans ses bras, alors qu'Arya resta bloquée pendant plusieurs secondes.

- Vous... Quoi ? Réussit-elle à dire.

Marie s'approcha d'Arya et lui saisit ses mains. Elle savait que la nouvelle allait être plus difficile à avaler, pour sa meilleure amie.

1850 [terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant