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Alexandre salua un de ses clients et jeta un énième coup d'œil à Arya et Marie. Il n'arrivait pas à faire redescendre sa colère. Il regarda autour de lui et remarqua William. Son concurrent ne lâchait pas des yeux sa protégée. Il se décida à aller à la rencontre de son rival, ne supportant plus l'attention portée à sa cavalière.

- A quoi jouez-vous ? Depuis quand savez-vous où se trouve son amie ?

- Depuis quelques semaines. Je l'ai appris, avant de passer chez vous lui apporter la veste. Je savais que cela lui ferait plaisir.

- Votre réputation avec les femmes vous précède. Elle ne mange pas de ce pain-là.

- Qui dit que je souhaite avoir une histoire, sans lendemain, avec elle ?

- Ne l'approchez pas.

Alexandre le toisa et prit la direction d'Arya. Il savait que son attitude n'était pas adaptée mais la colère avait pris le pas sur la raison. William l'interpella, au milieu de la foule.

- Je ne comprends pas votre réaction. Dois-je vous rappeler que vous êtes promis à quelqu'un d'autre ?

Les invités autour les dévisagèrent puis retournèrent à leurs discussions. Le comte continua sa route à la rencontre de Marie et d'Arya. Il ne donnerait pas le plaisir, à son rival, de se justifier. Sa cavalière se tourna vers lui et devina, sans mal, que l'humeur du comte n'était pas au beau fixe. Elle fronça les sourcils.

- Vous ne vous sentez pas bien ?

Elle ne souhaitait pas se montrer désobligeante, lors de cette réception. Elle avait bien assez attirée les regards, sur elle.

- Je ne veux plus que vous vous approchiez de cet homme ! Lâcha le comte Griffind.

- Comment ça ? De qui parlez-vous ?

- De William.

- Pourquoi ça ?

- C'est ainsi ! Ne l'approchez plus ! Répondit-il, froidement.

- Et depuis quand dois-je faire ce que vous me dictez ?

- Depuis que vous vivez avec moi !

Arya le dévisagea. Marie donna un coup de coude à son amie, dans l'espoir qu'elle comprenne qu'il ne fallait pas qu'elle entre dans la confrontation. Mais c'était peine perdu. La limite venait d'être franchie.

- Ce que vous pouvez être désagréable, quand vous vous y mettez ! S'il n'y a que ça, peut être que je devrai partir !

- Je ne vous retiens pas, vous n'irez pas bien loin, avec vos manières.

La remarque toucha Arya, en plein cœur. Marie voulut lui prendre la main mais elle évita le geste. Elle avait fait tant d'effort pour s'intégrer. Elle allait répliquer lorsque Christophe intervint dans la discussion.

- Arya, m'accorderiez-vous cette danse ?

L'intéressée ferma les yeux, pendant quelques secondes, et se concentra sur autre chose que sa colère. Elle fusilla Alexandre et se tourna vers Christophe. Marie l'incita à accepter du regard.

- Avec plaisir.

Christophe lança un regard réprobateur à Alexandre et rejoignit la piste de danse. Marie se rapprocha du comte et lui tendit une coupe de vin, compatissante.

- A-t-elle toujours ce caractère ? Lui demanda-t-il

- Eh bien, ce serait vous mentir que de dire que ce n'est pas le cas... La vie ne l'a pas, non plus, aidé...

1850 [terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant