1850 [terminé}

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Christophe et Alexandre vinrent chercher Arya et Marie, en fin de matinée. Leurs amies ne cachèrent pas leur plaisir d'avoir partagé un moment agréable, au côté de Nathalie. La comtesse ne leur avait pas fait sentir leur différence de statut. Elle leur avait parlé de la vie à Londres et de son quotidien, sans filtre. Arya apprit de nombreuses choses sur la vie des dames, dans les grandes villes. Rien de bien affriolant, en soi : des dîners et réceptions à gogo. Elle se sentit soulager d'avoir atterrit en Écosse. Il semblait plus simple d'échapper à ce type d'activité, dans les Highlands. Lorsque le quatuor sortit de la demeure, après avoir remercié leurs hôtes, Marie se tourna vers son fiancé.

- Pourrions-nous les inviter au mariage ?

- Avec grand plaisir.

Arya sourit de l'entrain du couple. A ce rythme, ils allaient inviter tout Londres. Elle se tourna vers Alexandre. Il discutait avec le cocher, alors que le reste du groupe entrait dans la calèche. Il les rejoignit, quelques minutes, après.

- Nous allons fêter ça !

La calèche s'élança, sur ces mots. Alexandre et Christophe ne cessaient de se remémorer l'entretien, heureux de la tournure des évènements. Marie et Arya les observèrent et se sourirent, satisfaites de l'entrain de leurs compagnons. Le comte Griffind finit par se tourner vers elles. Il les gratifia d'un regard doux.

- Nous vous devons notre succès. Merci.

- Nous n'avons pas fait grand-chose. Lui répondit Arya.

- Si tu savais tout ce que tu faisais... Enchaîna son ami.

Un silence s'installa dans la calèche. Marie et Christophe échangèrent un regard, plein de sous-entendu, alors qu'Arya espérait qu'on ne remarque pas ses joues rougirent. Alexandre sourit et ne la quitta pas des yeux. Marie finit par venir au secours d'Arya.

- Mme Getway vous apprécie énormément. Elle a même proposé de nous prêter une de ses demeures, si nous souhaitions nous marier près de Londres.

- C'est bien aimable de sa part. Ils semblent être des personnes des plus gentils et honorables. – Le ventre de Christophe se fit alors entendre et il sourit, désolé – Je dois avouer que toutes ces discussions m'ont ouvert l'appétit.

- Où allons-nous ? Demanda Arya.

- Au meilleur restaurant de la capitale. Nous méritons bien de nous faire dorloter. Lui répondit Alexandre.

La calèche arrêta sa course, à cet instant. Christophe aida Marie à descendre et Alexandre tendit le bras à Arya. Cette dernière lui sourit et y prit appui. Elle était heureuse de voir son ami aussi épanouit. Elle comprit que ce contrat était des plus importants pour les affaires du comte. D'avoir pu participer à sa réalisation était un grand honneur, pour elle. Le groupe fut installé à la meilleure table, selon le patron du restaurant. Marie et Arya furent surprise de découvrir beaucoup de similitude, entre ce siècle et le leur. Les prestations se ressemblaient, en plusieurs points. Ils passèrent commande, pour les entrées, Christophe et Alexandre leur demandant de choisir tout ce qu'elles souhaitaient. Marie ne se fit pas prier alors qu'Arya se montrait un peu plus sur la réserve. Le comte Griffind le remarqua, bien rapidement.

- Arya, ne vous ai-je pas dit que c'était un réel plaisir, pour moi, de vous offrir toute ces choses ?

- Je sais... Mais je n'ai pas à en abuser. Je ne vais pas prendre plus que ce que je devrais, juste parce que vous payez.

- Que vous êtes raisonnable.

Marie rigola à la remarque du comte.

- C'est Arya, tout craché ! Toujours peur de profiter de la situation. Je ne pense pas qu'on arrivera à la changer, un jour.