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- Arya ??? Arya !!! Lève-toi ! Nous allons être en retard !

La jeune femme se redressa de son lit, encore somnolente. Elle se tourna vers son radio réveil : huit heures.

- Oh merde !!! Oh non non non !!

Arya sortit de son lit, d'un bond, et se précipita vers son armoire. Elle saisit les premiers vêtements qui lui tombèrent, sous la main, et sortit de sa chambre, manquant de chuter. Sa colocataire, Marie, se tenait au milieu du salon et rassemblait ses affaires.

- Tu aurais pu me réveiller, plus tôt !

- Je ne suis pas ta mère... Achètes toi un réveil, qui fonctionne, et tu n'auras plus de problème....

- Il fonctionne très bien.

- Dans ce cas, ronfles moins fort. Tu arriveras, peut-être, à l'entendre...

Arya ne releva pas la remarque et se brossa les dents tout en enfilant ses vêtements. Marie rassembla les affaires de sa colocataire pour l'avancer. Elle ne put s'empêcher de sourire au tableau de son amie en pleine bataille d'équilibre entre son mascara et son pantalon.

- Tu es très bien au naturel, aussi...

- C'est une grosse vente... Il ne faut pas qu'on la rate. Je mets tous les atouts, de mon côté !

- Alors mets un décolleté, plus important !

- Je crois que tu as un décolleté, pour deux...

Marie leva les yeux au ciel et saisit le sac d'Arya pour le lui tendre. Sa colocataire lui sourit, vérifia ses affaires et prit la direction de la porte.

- On a tout : les détails de la maison, le contrat de vente. C'est parfait ! En plus, nous allons être à l'heure ! Tu vois ? Pas besoin de réveil.

- Oui... Merci, réveil Marie !

Les deux femmes se précipitèrent dans l'escalier pour finir leur course à l'arrêt de bus, où le véhicule arrivait tout juste. Arya salua le chauffeur, d'un clin d'œil.

- Merci Marc !

- Ma journée n'aurait pas été merveilleuse si je n'avais pas vu ton sourire !

Arya rougit de la remarque et fit signe à Marie de monter. Elles s'accrochèrent à une rembarre. Marie regarda sa montre et se concentra sur les passants, à l'extérieur.

- Nous devrions y être dans trente minutes. J'espère que tout va bien se passer... Les acheteurs avaient l'air intéressé !

- Ne m'en parle pas... Si on ne fait pas cette vente, nous allons nous faire taper sur les doigts...

- Je n'en peux plus de cette pression.

- Nous n'avons pas le choix, pour le moment, et les emplois ne courent pas les rues...

- Oui...

Elle marqua une pause, un fin sourire en coin des lèvres.

- Ou nous pouvons toujours trouver un homme riche !

Arya éclata de rire. Il leur arrivait souvent de rêver de ce qu'elles pourraient faire si l'argent n'était pas un problème, pour elles. Malheureusement, cela ne restait qu'un fantasme et la réalité se rappelait à elles, bien rapidement.

- En parlant d'homme, comment va Loïc ?

- Qui ça ? Lui demanda Marie. Son regard figea un point, à l'extérieur.

1850 [terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant