1850 [terminé}

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Le retour en Écosse fut beaucoup plus difficile que ce à quoi les voyageurs s'étaient attendu. La semaine s'écoula avec lenteur. Arya fit tout pour éviter le maître des lieux. Elle ne voulait pas raviver sa tristesse. Le comte essaya de lui parler, plusieurs fois, mais elle évitait les questions. La plupart du temps, elle utilisait l'excuse de la préparation du bal de fiançailles, pour s'enfuir. En soit, cela n'était pas totalement faux, Arya passa son temps, avec l'aide des domestiques, à réaménager la salle de réception. Si bien, qu'au bout d'une semaine, elle ne ressemblait plus à ce qu'elle était. Arya avait pu montrer les avancés à son amie et en avait profité pour discuter, avec elle, de la situation avec Alexandre. Marie s'était montrée déçue de l'attitude du comte et le fit savoir à Christophe qui, lui non plus, ne comprenait pas la réaction de son ami et partenaire. Arya leur demanda de ne pas se mêler de leur problématique et les poussa à se concentrer sur eux et l'événement à venir.

L'après-midi du bal, Marie se présenta, avec Christophe, pour se préparer et aider à l'installation. La future mariée se précipita sur Arya, pour la prendre dans ses bras. Christophe la salua, de la même manière. Le couple était bien décidé à montrer son soutien à leur amie. Madame Griffind s'approcha d'eux.

- Mon cher Christophe ! Comment vas-tu ? J'ai appris la magnifique nouvelle.... Je suis tellement heureuse, pour vous !

Le comte Grisson sourit à la dame et lui fit une révérence. La mère d'Alexandre se tourna vers Marie. Cette dernière ne semblait pas vouloir faire bonne impression.

- Et quelle magnifique jeune femme ! Vous avez de bons goûts ! Marie, c'est bien ça ?

- En effet... Enchantée. Arya ? Pouvons-nous aller nous préparer ?

L'intéressée ne put s'empêcher de sourire, à son amie. Sa colocataire semblait vouloir marquer son camp. Émilie les rejoignit, avant qu'elles ne montent à l'étage.

- Bonjour.

- Bonjour...

- Mlle De Jolie. Fiancée d'Alexandre. Je suis heureuse de vous rencontrer.

Marie la détailla, de bas en haut, avant d'acquiescer.

- Enchantée...

- Souhaitez-vous de l'aide, pour vous préparer ?

- Ça va aller... J'ai déjà mon témoin. Bonne journée.

Marie saisit Arya, par le bras, et la fit monter les quelques marches restantes. Elles s'enfermèrent dans la chambre de l'invitée de la demeure. Arya ne put s'empêcher de rire de l'attitude de sa meilleure amie.

- Tu y es peut-être allée un peu fort...

- Tu trouves ? Je ne l'aime pas !

- Il va falloir que tu te montres un peu plus agréable, tu sais... Tu risques de la côtoyer souvent.

- Je m'arrangerai pour ne pas avoir à la supporter. Bon... Où est ma robe ????

On toqua à la porte, en guise de réponse. Arya alla ouvrir à Chloé. La domestique croulait sous deux sacs. Son amie l'aida à les poser, sur le lit. La couturière vint embrasser Marie et lui tendit une des deux poches. La future mariée n'attendit pas une seconde et l'ouvrit, impatiente. Elle poussa un cri d'admiration et sortit la robe de son emballage. Elle ne pouvait cacher son excitation. Marie commença à se déshabiller, devant ses amies. Elle se moquait totalement d'être vue, à demi-nu. Chloé poussa un hoquet de surprise, choquée. Arya poussa sa meilleure amie, derrière le paravent.