Heureusement pour elles, des français, installés à Londres, depuis plusieurs années, vinrent à leur aide pour retrouver le chemin de l'hôtel particulier. Lorsqu'elles arrivèrent, enfin, Alexandre et Christophe étaient déjà installés à une table, accompagnés de deux whiskies. Leur attitude ne laissait pas planer de doute quant à la réussite de leur affaire.
- Alors, ce rendez-vous ? Demanda Marie, essayant d'insuffler un minimum de joie.
- Une catastrophe... Lui répondit Christophe.
- Vraiment ?
- Ils n'étaient pas du tout intéressés par notre marchandise. Ils nous ont dit que la production de whisky se développait beaucoup en Angleterre et que cela risquait de leur faire cher de le faire venir d'Écosse.
- Ce n'était que la première rencontre... Peut-être que les choses vont s'arranger...
- Mis à part le bal, qu'ils ont organisé chez eux, ce soir, nous n'avons pas prévu d'autres rencontres. Ce qui veut dire que la vente ne se fera pas.
Arya s'approcha un peu plus de la table, ne sachant pas quoi rajouter.Les mines de ses amis étaient épouvantables.
- Je suis sûre que les choses peuvent s'arranger. Vous allez trouver une solution. On ne peut pas se faire une impression définitive en quelques heures.
- Le marché est ainsi. - Répondit Alexandre, avant de se lever de table - Je vais vous laisser. A plus tard.
Les demoiselles le regardèrent s'éloigner et prirent place à côté de Christophe. Marie posa ses mains sur celles du malheureux.
- La défaite est plus compliquée pour lui... Son père va être dur quand il va apprendre la nouvelle.
- N'y a-t-il vraiment aucune chance ? Demanda Marie.
- Il faudrait un miracle, ce soir, pour attirer leur attention, sur notre offre.
- Je reviens.
Arya laissa ses amis à table et monta à la chambre du comte Griffind. Elle ne pouvait se résoudre à le laisser seul, dans un instant pareil. Elle toqua et attendit plusieurs minutes avant qu'il n'ouvre la porte.
- Arya. Vous manque-t-il quelque chose ?
- Je n'aime pas vous voir ainsi. Lui répondit-elle franchement.
Le regard d'Alexandre se fit plus doux. Il sourit.
- Ne vous inquiétez pas, cela ne va pas durer bien longtemps.
Il l'invita à entrer.
- Avez-vous pu profiter de votre journée ? Comment avez-vous trouvé Londres ?
- C'est une très belle ville et, merci de nous avoir donné un peu d'argent. Cela me gêne encore beaucoup.
Alexandre lui sourit et alla à sa malle pour l'ouvrir. Arya observa la pièce, impeccable. Le comte semblait toujours tout contrôler. Il tendit une robe, rouge, à Arya.
- Chloé a pensé à vous, pour ce voyage. Elle voulait que je vous fasse la surprise et je serai heureux que vous la portiez ce soir, pour le bal.
- Il me faut un cavalier pour aller avec cette belle robe. Répondit-elle, souriante.
- Vous comptiez y aller sans moi ? Demanda Alexandre, crédule.
Arya ne put s'empêcher de rigoler. Elle lui adressa un sourire complice.
- Si vous n'avez pas honte de sortir avec une fille de joie.

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1850 [terminé}
Ficción GeneralArya n'a jamais cru à l'art occulte. Néanmoins, le soir où elle se retrouve entraîner dans l'appartement d'une voyante, elle ne peut que se résigner à suivre sa meilleure amie, dans une séance bien particulière. Une séance qui changera sa vie et la...