80 Jinn

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<Nous brisons nos chaînes pour nous unir d'un lien que rien, ni personne, ne pourra plus jamais défaire.>

Cette phrase, est-ce que je l'ai rêvé ?

J'émerge en soirée, après m'être assoupi auprès de Mira. 

Je l'ai épuisé, elle a encore du mal à récupérer... 

Si Enzo n'avait pas été là, je ne sais pas comment elle aurait fini... 

Elle m'aurait dégagé au bout d'un moment, car moi... Je ne pense pas que j'aurais pu m'arrêter. 

La voir ainsi dépossédée de tout était jouissif. La voir possédée par moi l'était encore plus, au point qu'il m'a été impossible de débander...

J'ai vraiment de plus en plus de mal...

Je l'observe encore endormie à mes côtés. 

À présent, je ne sais vraiment pas comment je ferais sans elle...

Elle est devenue vitale pour moi...

Si les âmes sœurs existent réellement alors, je suis sûr d'avoir trouvé la mienne.

Je lui caresse doucement la joue, tandis qu'elle arque un léger sourire, puis un soupir. Elle est vraiment adorable... 

Je m'extirpe ensuite des draps, dans le but d'aller prendre une douche, avant de filer faire à bouffer.

Je croise Enzo dans le salon qui a l'air de s'être remis de son traumatisme, à essayer de se faire lui-même à grailler. Il vaut mieux qu'il se contente simplement de rouler ! 

Je profite de mon passage dans la pièce, pour aller tirer deux, trois, lattes sur son joint. 

Je pars ensuite en direction de la cuisine faire à manger, pour Mira et moi. 

Will se pointe à ce moment là et s'installe au bar, sans rien prendre à bouffer.

Je souffle...

-Qu'est-ce que tu me veux ?

-Parler.

-Non, merci.

-Je serais toi, j'écouterais quand même.

Je ne lui porte aucun intérêt, en continuant de faire cuire mes œufs. 

Je ne lui prête aucune attention, oui... avant d'entendre des essoufflements sortir du micro de son téléphone... 

Qu'est-ce que ?! 

Mes yeux s'écarquillent de terreur. Je reconnais cette voix... C'est...

Je me retourne vivement vers lui.

-Ça y est, j'ai attiré ton attention ?

-Qu'est-ce que... Comment tu...

Putain, je n'arrive plus à articuler...

-Tu avais laissé la porte ouverte...

Je m'avance vers lui précipitamment !

-Putain, espèce d'enfoiré ! Efface ça tout de suite !

Je m'apprête à lui prendre son putain de téléphone, pour faire cesser les gémissements de Mira, mais il retire violemment sa main en l'éloignant. 

J'ai un très mauvais pressentiment...

-Même si tu l'effaces, je l'ai déjà recopié et sauvegardé sur plusieurs supports. Il me suffirait d'un clic pour qu'elle soit postée sur le net.

COVER PLAY : Tome 3 : Jouons, beaucoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant