54 Jinn *

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Une fois les cours terminés, je presse le pas pour rejoindre Mira dans la salle principale du cours classique. Ginie et Will me suivent de près, quant aux autres, ils nous rejoindront au fur et à mesure.

La salle est déjà bien bondée. J'ai beau la parcourir des yeux, je ne la vois pas.

Vince et Paul qui débarquent, ont toujours l'air aussi embarrassés.

Je ne vois pas pourquoi... Il va falloir qu'ils s'en remettent, sérieux. S'ils s'aiment, qu'ils l'assument !

Je jette un œil sur l'estrade.

Les  instruments qui y sont exposés n'ont rien à voir avec ceux du cours actuel.

Il y a là quelques violons, violoncelles, harpes, flûtes et clarinettes, ainsi qu'un piano à queue. 

Mira a dû apprécier de jouer dessus toute la semaine. Elle apprécie son clavier bandoulière, mais elle aime tout autant l'imposant instrument.

Je vois bien à quel point pianoter sur ce genre de piano la passionne. Elle se laisse facilement transporter dès qu'elle commence à jouer.

-Où est Mira ? M'interroge Enzo en se pointant dans mon dos.

Qu'est-ce que j'en sais ?

Je me tourne face à l'entrée et la vois arriver avec Émeline.

Après m'avoir décroché un bref sourire, elle part directement s'installer sur scène.

Elles seront donc les premières à ouvrir la Battle.

Parfais, ça m'arrange. Ça m'évitera de devoir attendre, pour écouter d'autres musiciens dont je n'ai strictement rien à foutre.

Elles sont accompagnées d'un gars et d'une meuf qui sont avec nous au cours du matin.

Ils prennent tous position et Mira libère sa nuque en s'attachant les cheveux, avant de s'installer.

Émeline ferme les yeux et commence à jouer One millions dream de The Greatest Showman show (Lindsey Stirling), pendant que Mira pose ses doigts délicats sur les touches du piano (multimédia).

Je ferme les yeux et je le vois, ce monde qui n'attend que moi
J'avance dans le noir, là où personne ne va, parce que je sais que je me sentirais comme à la maison

Ils peuvent dire, ils peuvent dire que c'est fou
Ils peuvent dire, ils peuvent dire que j'ai perdu la tête
Ça m'est égal, je m'en fous, appelez-moi fou

Nous pouvons vivre dans le monde que nous concevons
Parce que chaque nuit, lorsque je suis au lit, les couleurs les plus brillantes emplissent ma tête
Et un million de rêves me maintiennent éveiller

Je pense à ce que le monde pourrait être, auprès de celui que je vois
Tout ce qu'il faut, c'est un million de rêves
Un million de rêves pour le monde que nous créerons

Il y a un endroit que nous pouvons construire
Et où chaque pièce à l'intérieur sera remplie de choses qui viennent de loin
Des choses spéciales que nous entasserons et nous ferons sourire un jour de pluie

Ils peuvent dire, ils peuvent dire que c'est fou
Ils peuvent dire, ils peuvent dire que nous avons perdu l'esprit
Je m'en fous, je m'en fous, qu'ils nous disent dingues

COVER PLAY : Tome 3 : Jouons, beaucoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant