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DRAGO

Le vendredi, nous finissions nos examens à midi. Autant dire que ce moment était le plus attendu par le groupe de huitième année. À partir de là, Poudlard, ça sera fini. Terminé. À jamais.

C'est assez étrange, dans un sens.

Nous avons tellement donné pour (ou contre, dans mon cas) cette école, que la quitter me rend... je n'en sais rien... étrangement nostalgique.

Mais, dès que la fin de l'épreuve d'Astronomie tombe, je n'ai plus qu'une seule chose en tête : Cassie, et mon projet secret.

Hier soir, j'ai fini les dernières esquisses à ajouter au tableau.

Aujourd'hui, il ne me reste qu'à les ajouter, et tout sera prêt.

Ainsi, après le repas, je file immédiatement dans ma chambre. J'avais toute l'après-midi pour finir ça, et il ne me restera plus qu'à lui montrer.

Je stressais énormément.

Je crois que ce n'était pas seulement des doutes à propos des dessins, mais plutôt à propos du départ. Celui que je redoute tant depuis le début. Et maintenant que les cours et épreuves sont terminés, j'ai l'impression que l'on enfonce des aiguilles microscopiques dans le cœur.

- C'est pas vrai, tu es déjà revenu ici ? s'exaspère Blaise en revenant de la Grande Salle quelques minutes après moi. Tout le monde fête la fin de l'année à côté du lac ! Un orage va bientôt éclater. Demain, je dirais. Alors, si tu veux profiter du soleil, c'est maintenant.

- Je me fiche pas mal du soleil. J'ai presque fini ça.

Il se penche derrière mon épaule.

- C'est chouette. Tu vas le laisser au sol ?

- Non, je compte l'accrocher sur ce mur là, j'explique en montrant le morceau à côté de la porte. Tu en penses quoi ?

Il hoche la tête, puis part ranger ses affaires de son côté de la chambre.

- Tu penses qu'elle va aimer ?

Zabini et Cassie sont plus proches que je le croyais. Je m'en suis rendu compte quand je l'ai vue rejoindre mon colocataire dans la Grande Salle lors de la semaine de révision. J'aurais pu sentir une grande rivalité, mais je veux lui faire confiance. Alors j'ai ravalé ma jalousie, et ai continué de bosser.

- Oui, je pense. J'espère, vu le mal que tu t'es donné.

C'est vrai que j'avais réellement donné de mon temps pour cela. Et ça m'avait plu.

Je pris donc ma baguette, et entrepris d'accrocher les feuilles et parchemins de différentes formes, couleurs. Plus j'avançais, plus je me disais que ça allait être absolument magnifique. Cassiopée allait être sublime. Ses yeux ressortent encore mieux une fois sur le mur.

- Par Salazar, qu'est-ce que l'amour te fait faire...? soupire Parkinson en s'allongeant lourdement sur son lit.

- Écrase Pans' ! la réprimande Théo. Laisse le tranquille et trouve toi un vrai mec. Pas ces espèces de tocards de septième année qui n'ont jamais rien fait d'intelligent et de fourbe de leur vie.

Elle éclate de rire à ces phrase. Nott a un caractère bien trempé, et n'hésite pas à dire ce qu'il pense, et c'est assez drôle.

• • •

Ce n'est qu'une fois le soleil couché que j'ai enfin sorti la tête de mon projet. Les Serpentard n'étaient pas allés fêté la fin d'année avec les autres, et sont restés avec moi et ma lubie étrange.

Au gré des cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant