Patinoire et moldus

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DRAGO

Lorsque Cassiopée me rejoint, elle est méconnaissable. Elle portait un t-shirt noir près du corps. Son col en V laissait voir son décolleté, et ses manches s'arrentaient après ses coudes. Autour de la taille, elle portait une chemise à carreaux bleus, noirs et blancs. En bas, elle avait un leggings noir de sport, avec une partie transparente. Elle avait enfilé une paire des bottines à talons, noires elles aussi. Son visage aussi est changé. Elle s'est maquillée, et avait enfilé deux colliers en plus de celui qui portait sa bague. Wow, elle est juste... sublime. Vraiment belle. Ses cheveux bruns fouettaient ses épaules alors qu'elle s'approche de moi.

- Ferme la bouche Malefoy, tu vas avaler une luciole ! lance-t-elle en riant. Tu n'es pas mal non plus !

Elle replace la lanière de son sac sur son épaule et se plante devant moi. Je reprends aussitôt contenance en secouant légèrement la tête. Elle rit encore.

- Bon, allons y, nous allons être en retard...

- Allons où ? je demande.

Mais, comme je m'y attendais, elle ne répond pas et se contente de sortir de Poudlard. Je la suis silencieusement jusqu'aux diligences. Elle monte dedans sans hésiter une seule seconde.

- Bah alors, tu viens ? s'impatiente-t-elle alors que je reste planté devant comme un con. Tu peux rester ici si tu veux, mais quelque chose me dit que tu es curieux.

Je grimpe dans la calèche et m'assoit en face d'elle. Elle avait un air moqueur plaqué sur le visage. Elle est en position de force, elle le sait, et elle en joue énormément.

- C'est bien ce que je me disais, tu veux trop savoir ce que je fais de mes week-end pour te permettre de rester ici alors que tu as l'occasion d'en apprendre un peu plus...

Elle essaye visiblement de détendre l'atmosphère, mais je n'esquisse pas un sourire face à ses vaines tentatives. Je suis subitement inquiet. Je n'ai pas envie de me montrer dans le monde sorcier. La dernière fois, j'ai failli finir à l'hôpital. J'avais croisé un groupe de jeunes très remontés, et je n'étais pas mentalement prêt à me battre. Comme aujourd'hui. Poudlard forme une sorte de rempart entre moi et l'extérieur. De plus, je n'avais pas pour habitude de suivre aveuglément quelqu'un que je connais à peine. Nous nous coutoyions depuis plusieurs mois quand même, mais je ne savais rien d'elle, rien de plus que ce qu'elle avait bien voulu me montrer. J'aime savoir ce que je fais, où je vais, quand les choses sont nettes et je prévues à l'avance.

- Est-ce que je peux savoir pourquoi tu fais cette tête ? s'enquiert-elle.

- Non.

Cassie soupire légèrement.

Elle est la première à descendre lorsque la diligence s'arrête, et mon angoisse n'arrête pas de monter. Nous arrivons à la gare. Qu'est-ce que nous foutons ici ? Et où allons nous à la fin ?!

Le bruit d'un train en approche me tire de mes pensées. Le Poudlard Express ralentit et s'arrête à notre niveau. J'ai un léger mouvement de recul. Je n'ai pas envie de monter à bord, je n'ai pas envie d'y aller, je n'ai pas envie que l'on me fasse du mal. Comme une espèce de panique qui prend place dans mon coeur de manière irrationnelle.

- On ne va pas dans le monde sorcier, chuchote Cassie comme si elle lisait dans mes pensées. Personne ne te reconnaîtra là où nous allons, ne t'en fais pas.

Je fronce légèrement les sourcils, mais finit par me détendre. Parce que personne ne me reconnaîtra, personne ne va me faire de mal... Mais ça veut dire que...?!!!

Au gré des cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant