DRAGO
Cassie ne m'avait pas adressé la parole depuis notre altercation au lac. Cela faisait donc deux semaines. Nous venions d'avoir une semaine d'examens, donc j'avais eu un peu moins de temps pour y penser... J'avais, bien évidemment, séché celui de Défense contre les Forces du Mal, mais Rogue avait été mis au courant. Il m'avait donc convoqué à la fin de la semaine afin de me taper sur les doigts. Je n'irais pas à ce cours, même si cela m'empêche d'obtenir mon diplôme. Ça, il n'arrive pas à le comprendre. Et c'est pour cela qu'il compte m'obliger à travailler dans son bureau pendant toutes les vacances. Il savait que je ne partirais pas, puisque je n'avais nulle part où aller, alors je n'aurais pas le choix que de subir cette punition affreuse. Je suis sûr que Severus m'en veut toujours par rapport au fait que je l'ai traité, indirectement bien sur, de pédophile. Il me le fait payer.
Nous étions donc samedi. La plupart des élèves restait pour le bal. Celui-ci avait été organisé afin de ''retrouver de la joie après ces chaotiques derniers mois''. En gros, c'était pour fêter la mort du Seigneur des Ténèbres... Et vraiment, je n'avais pas envie d'y aller. Je ne suis pas sûr que j'aurais ma place là-bas. Donc, pendant que mes camarades de chambre rangeaient leurs affaires pour les trois semaines de vacances, et que Pansy piaillait à propos du bal, je lisais. J'allais être seul pendant deux semaines. Et en plus de tout cela, j'allais devoir travailler. Quel bonheur ! Non pas que je redoutais la solitude, mais elle me rend un peu nerveux, à cause de la prison probablement. Donc si finalement, je la redoute. Mais je n'ai pas le choix.
- Bon, il nous reste la journée pour trouver une cavalière, annonce Théo en fermant sa valise.
Venant de bonnes familles, Zabini et Nott se devaient de trouver quelqu'un pour les accompagner au bal. Ils ne pouvaient pas se montrer seuls. Pansy avait déjà reçu au moins quatre invitations, peut-être même un peu plus, donc aucun souci pour elle.
- Tu viens Drago ?
Je relève les yeux de mon livre.
- Je n'irai pas à ce bal ridicule, donc non.
Mes camarades de chambre haussent les épaules, et sortent de la pièce, suivis de Pansy. Un ridicule bal, voilà tout ce que c'est. En quatrième année, mon père m'avait forcé à y aller, parce que je devais me montrer, dans un costume flambant neuf et qui coûtait une fortune. C'était Parkinson qui m'avait accompagné. Je l'ai toujours soupçonné de vouloir sortir avec moi, mais, depuis la Guerre, je ne l'intéresse plus vraiment. Je n'intéresse plus personne de toutes manières, même pas Scott. Je sais que c'est à moi de m'excuser pour mes paroles, mais je n'ai pas envie d'y penser. Peut-être que ne pas la voir pendant trois semaines me remettra les idées en place. Je suppose qu'elle va rentrer chez ses parents. Je ne sais rien sur eux, ou sur sa famille. En réalité, je ne sais rien sur elle.
Mais étrangement, le midi, après le déjeuner, Granger vient à ma rencontre alors que je rentrais au dortoir.
- Malefoy ! Est-ce que je peux te parler une minute ?
Je la considère pendant un moment, les sourcils froncés, puis hoche légèrement la tête sans même arrêter ma marche.
- J'espère que tu ne veux pas me demander de venir avec toi au bal... je me moque. Parce que je ne compte pas m'y rendre.
- Oh, non, je n'ai absolument aucune envie que tu ne m'accompagnes, et puis, même si je le voulais, tu ne pourrais pas supporter la présence d'une sang-de-bourbe avec toi, je me trompe ?
Oui, elle se trompait. Mon point de vue à énormément évolué depuis quelques mois. Mais on s'en fiche, cela n'a aucune importance.
- Qu'est-ce que tu me veux alors ?
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Au gré des cendres
FanfictionAprès la Grande Guerre, le monde se reconstruit lentement. Que ce soit du côté des sorciers ou des moldus, chacun cherche à retrouver sa place après le passage du si connu Lord Voldemort et de ses Mangemorts. À Poudlard, les élèves tentent de repr...