DRAGO
Environ deux heures plus tard, Cassie émerge enfin. J'avais tiré un tabouret afin de m'asseoir au plus près d'elle, et, sans m'en rendre compte, mes doigts avaient rejoint les siens. Comme pour la rassurer, lui dire que j'étais là, près d'elle. Mais la réalité, c'est que je faisais cela pour me rassurer, moi. Au début, ils étaient glacé, tellement que s'en était apeurant. Puis, la chaleur caractéristique de ses mains est revenue, lentement.
Fatigué, j'avais même fini par poser ma tête sur le matelas, juste à côté de ses jambes, attendant, avec un impatience certaine, son réveil. Mais, je ne me suis pas endormi. A aucun moment. J'ai seulement écouté son souffle lent, à l'affût de la moindre irrégularité.
Ce sont de petits gémissements de douleur qui m'avaient alerté. J'avais relevé la tête, pour me rendre compte que la jolie brune ouvrait les yeux, pendant quelques secondes. Puis le fermait de nouveaux, et ainsi de suite.
J'allais partir chercher Severus quand sa main faible serra la mienne.
- Hey... je souffle doucement. Comment tu te sens ?
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? grogne-t-elle en fronçant les sourcils.
- Je ne sais pas vraiment, j'avoue.
Elle plisse légèrement les yeux, puis tente de se redresser. Je l'en empêcher en posant ma main libre sur son épaule.
- Reste allongée. Tu dois te reposer.
- Où est-ce qu'on est ?
- Dans les appartements de Severus. Il faut que j'aille le chercher. Cela va aller ?
Elle hoche la tête, alors je lui lâche la main après l'avoir légèrement serrée. Je frappe à la porte de la resserve quelques secondes plus tard, le temps de traverser la pièce, et mon parrain vient m'ouvrir, presque inquiet. Il n'était pas sorti de la pièce des deux heures d'attente. Il s'adoucit en me voyant si serein.
- Elle est réveillée ? demande-t-il alors.
- Oui.
Il passe immédiatement à ma droite en claquant la porte et nous rejoignons tous les deux la brune, qui, heureusement, était restée couchée.
- Comment tu te sens Cassie ? s'enquiert alors le Directeur.
- Complètement vidée de toute énergie, rit-elle. Mais, sinon, ça va. Que s'est-il passé Severus ?
- Je pense que le sortilège de Patronus que tu as réalisé à pompé toute la puissance magique de ton corps. Cela a bloqué ta respiration, et tes cellules ont muté, en quelques sortes.
Elle plisse les yeux. J'avoue que moi aussi, je ne comprends rien.
- La surdose de magie à fait réagir ton sang, et ton corps l'a reconnu comme ennemi, et l'a éliminé de tes vaisseaux en quasi totalité. Et tu n'étais plus capable de le régénérer toi même. Après cela, toute ta puissance magique a tenté de s'échapper de ton corps par le seul accès qu'elle avait vers l'extérieur : ta baguette. Mais, comme tu as perdu connaissance à cause du manque d'oxygène et que tu as lâchée ta baguette, toute ta magie s'est retrouvée concentrée en un point et tu t'es toi même brisé les os du poignet. D'où l'attelle.
Elle lâche un long soupir, traduisant sa fatigue.
- C'est pour cela que tu te sens si... vide... Je t'ai fait prendre une potion de sommeil, et cela t'a aidé à aller mieux, mais il faudra attendre encore quelques heures avant que ton niveau magique soit suffisant.
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Au gré des cendres
FanfictionAprès la Grande Guerre, le monde se reconstruit lentement. Que ce soit du côté des sorciers ou des moldus, chacun cherche à retrouver sa place après le passage du si connu Lord Voldemort et de ses Mangemorts. À Poudlard, les élèves tentent de repr...