Idée ingénieuse

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DRAGO

Le lendemain matin, je me réveille encore plus fatigué que la veille. Je suis exténué, mes yeux me brulent d'avoir silencieusement pleuré cette nuit. Et en plus de tout cela, mon réveil n'a pas daigné sonné. C'est Théo qui m'a levé.

Je sens que cette journée sera très mauvaise.

- Lève toi Drago, tu vas être en retard sinon.

Je grommelle une réponse qui ressemble à peu près à « tu me fais chier Théo » mais me décide à sortir de mon lit. J'appose tout de suite un sortilège de désillusion sur mon corps et commence à me changer.

- Eh Dray ! m'interpelle Zabini en revenant de la salle de bain. Il me manque un parchemin, est-ce que je peux regarder dans tes cours s'il y est ? Il s'est peut-être mélangé aux tiens.

- Ouais bien sûr, je réponds sans me retourner.

Face au miroir à l'intérieur de mon placard, je boutonne ma chemise blanche. Les rayons du soleil de printemps tapent sur la fenêtre et illuminent la pièce.

- Tu trouves ce que tu cherches ? je demande.

Lorsque je me retourne, Blaise attrape une pile de parchemin, et fait tomber une pochette remplie qui se repend au sol.

- Oh mince, excuse moi Drago.

Blaise s'agenouille pour immédiatement tout ramasser en bredouillant des excuses. En réalité, ce qui était tombé, ce n'étaient pas de simples parchemins. C'étaient des morceaux de feuilles dessinées. Certains provenaient du carnet que Cassie m'a acheté, d'autres de feuilles à moitiés déchirées, que je réalisais en cours lorsque je m'ennuyais.

- Wow Drago, c'est... C'est beau ! dit-il en attrapant un des morceaux.

- Mmh, ce ne sont que des bouts éparses, ça ne vaut rien.

- Moi je pense que si, répond-il en regardant les autres. Tu devrais essayer de les associer pour voir ce que ça donne.

J'allais répondre, mais ce qu'il me dit monte jusqu'à mon cerveau avant. Ce n'est pas un mauvaise idée. Non, vraiment pas mauvaise.

- Je verrais. Bon, allons manger.

Je réunis rapidement le reste des dessins et les remets dans la pochette avant de quitter les dortoirs avec Blaise, Théodore et Pansy nous attendant déjà dehors.

La journée fut assez rapide. Contrairement à d'habitude, je ne suis pas allé vers Cassie. De toutes manières, elle est froide et distante, alors ça ne sert à rien. Et en plus, je n'ai pas envie d'elle me demande la raison de ma convocation chez Rogue hier soir.

La maladie de ma mère me tourne dans la tête pendant un moment. Je suis inquiet, on ne va pas se mentir. Et je ne peux rien faire pour elle. Ça me ronge littéralement le cerveau.

- On se voit ce soir ? propose Cassie en s'installant de moi dans la Grande Salle. Il y a une partie du dernier cours de Métamorphoses que je n'ai pas bien compris.

Elle me sort, encore une fois, de mes pensées chaotiques.

Son regard se perd une seconde sur mon assiette quasiment vide, mais elle ne relève pas et se sert à manger.

- Tiens, tu ne m'évites plus maintenant ? je demande ironiquement.

Je passais réellement une mauvaise journée, et même si je l'aime de tout mon cœur, je n'ai pas la patience de lui courir après. Réellement, je ne la comprends plus. Elle veut partir, me laisser, mais elle m'aime. Donc elle s'éloigne, mais aujourd'hui elle revient. Cassiopée me fait complètement tourner en bourrique, et maintenant que j'arrive à contrôler ma culpabilité (comme je le faisais avant), mes autres émotions, telle que la colère, reviennent à la charge. Elle m'exaspère à jouer avec moi de la sorte, alors que tout ce que je veux, c'est son amour.

Au gré des cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant