SEVERUS
Après m'avoir annoncé son départ, Cassie est partie dans son dortoir pour ranger ses affaires. Toutes ses affaires. Elle a passé la nuit chez moi, ainsi que toute la journée suivante.
J'appréhendais... J'appréhendais tellement...
Son départ est une des pires choses que j'avais envisagé. Je pensais, je priais pour qu'elle change d'avis. Si elle ouvrait les yeux, si elle voyait qu'il se fiche bien de savoir qu'elle a tué son père... Il le déteste, et ce depuis tant d'années...
Mais elle a trop peur, et sa peur la paralyse.
Le soir, quand elle est partie, je me suis juste senti vide tout à coup, comme avant. Elle m'avait promis, promis qu'elle reviendrait vite me voir, qu'elle m'enverrait des lettres pour me dire où elle se trouve.
Et puis, au bout de je ne sais combien de temps, Drago est arrivé. Vu la tête qu'il tirait, j'en déduis qu'il l'avait vue avant qu'elle s'en aille. Ses traits étaient tirés, ses yeux rouges. Des larmes ruisselaient le long de son visage. Il n'a jamais pleuré comme cela... Pas devant moi.
- Entre.
Il s'approcha, l'air tellement perdu que je me suis demandé s'il savait encore quel jour nous étions. D'un geste de la main, je lui indique mon bureau, que j'avais préalablement vidé. Je savais qu'il viendrait ici, puisque Cassie me l'a demandé. Elle m'a dit de lui donner ses livres.
D'un mouvement de baguette agile, je fis venir les ouvrages, les disposant dans l'ordre, du plus ancien au plus récent. Le premier se trouve dans ma poche.
- Ils sont dans l'ordre. Lis d'abord celui-ci.
Je lui tendis le premier livre, le plus abîmé, le plus ancien.
Il attrapa l'objet avec un très grand soin. Ses yeux traduisaient une incompréhension notable. Il ouvrit immédiatement le l'objet dans ses mains, et se mit à le lire à toute vitesse. Ses yeux se remplirent de nouveau de larmes, mais il ne pleura pas. Pas tout de suite. Son visage se décomposait juste, de plus en plus, se rendant compte de l'horreur qu'elle a vécu. Lorsqu'il reposa le premier livre, presque une heure après son arrivée, il pris le second pour le dévorer aussi rapidement. Ce petit manège continua pendant des heures, et je n'avais rien d'autre à faire que de le fixer. Des dizaines d'émotions passaient sur son visage, dans ses yeux. Et tout cela me renvoya plusieurs mois en avance.
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{ 1 an plus tôt }
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Lorsque je suis rentré du Ministère, plusieurs jours après avoir trouvé Cassiopée dans la rue, elle n'avait pas bougé. J'avais été interrogé, encore et encore, jusqu'à ce que les papiers disant que Dumbledore m'avait demandé de le tuer soient trouvés et authentifiés. Le vieil homme avait pensé à tout... J'ai donc été innocenté, et ai enfin pu rentrer chez moi.
J'étais plus qu'heureux de rentrer, et surtout je voulais m'assurer de l'état de la jeune femme. J'avais mis en place un excellent sortilège nutritif afin de la maintenir en vie. Le fait est que j'espère surtout qu'elle ne s'est pas réveillée. Avec ce qu'elle a vécu, je pense qu'elle aurait paniqué, et elle n'a pas besoin de ça non plus. Heureusement, en arrivant dans la petite chambre dans laquelle je l'avais installée, elle est toujours endormie.
Je relève mes manches, et pose le dessus de ma main sur son front. Sa fièvre a largement baissé.
Je pris tout de même un linge humide et le mis sur son front.
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Au gré des cendres
FanfictionAprès la Grande Guerre, le monde se reconstruit lentement. Que ce soit du côté des sorciers ou des moldus, chacun cherche à retrouver sa place après le passage du si connu Lord Voldemort et de ses Mangemorts. À Poudlard, les élèves tentent de repr...